Publié sur Violences israéliennes sur les mineurs palestiniens
Les mineurs palestiniens subissent un calvaire lors de leurs arrestations arbitraires par la police et les militaires israéliens.
Ces graves exactions que commettent les soldats israéliens contre les enfants palestiniens ne sont un secret pour personne.
À ce sujet, deux associations israéliennes des droits de l’Homme , B’Tselem et Hamoked, dénoncent régulièrement les effroyables conditions d’arrestation, d’interrogation, de « jugement », et de détention des adolescents en Palestine occupée.
Un rapport accablant ayant pour titre « Sans défense : la détention des adolescents palestiniens à Jérusalem-Est » détaille les violations quotidiennes des droits de l’Homme, du droit international, des droits des enfants et des propres lois israéliennes quand il s’agit de mineurs arabes israéliens. Des faits non sanctionnés, ni condamnés par la « communauté internationale ».
Ce rapport cite les terribles faits suivants :
– les adolescents palestiniens sont tirés de leur lit sans ménagement au milieu de la nuit, menottés, puis leur est imposée une longue attente avant que ne débute leur interrogatoire interminable alors qu’ils sont fatigués et cassés.
– ils les empêchent de parler avec un avocat ou leurs parents. Ils ne sont pas informés de la possibilité de garder le silence. Ils sont menacés, agressés physiquement ou verbalement.
– ils sont détenus dans des conditions très dures, coupés totalement de leur famille, qui pour la plupart du temps, n’est pas informée de ce qui arrive à leur enfant,
– ils sont contraints de signer des aveux, le plus souvent de jets de pierre, souvent faux, écrits dans une langue qu’ils ne comprennent pas et qui sont alors utilisés comme base pour leur mise en accusation,
– jugés par des tribunaux où les juges prolongent automatiquement la détention provisoire des garçons, même dans les cas d’arrestation injustifiée, y compris quand ces jeunes se plaignent d’avoir été brutalisés ou torturés. Dans certains cas, les mandats d’arrêt étaient déjà prêts, mais toutes les arrestations ont été rétroactivement approuvées par les tribunaux, qui ont par ailleurs ratifié la détention provisoire des mineurs après l’arrestation initiale , y compris après la fin de l’interrogatoire.
Les adolescents de Jérusalem-Est arrêtés et interrogés entre mai 2015 et octobre 2016, ont été interrogés par B’Tselem et HaMoked et dans les 50 témoignages recueillis tous énumèrent les faits cités plus haut.
Les deux ONG israéliennes stipulent dans ce rapport que selon le droit israélien:
1) Les mineurs ne peuvent être arrêtés que dans de rares exceptions et, même alors, pour une période aussi courte que possible.
2) On ne peut utiliser des contraintes sur des mineurs que dans des cas exceptionnels et sur une durée aussi courte que possible. Alors que les témoignages recueillis montrent que dans 81 % des cas, les mineurs palestiniens ont été menottés avant d’être placés dans le véhicule qui les transportait vers l’interrogatoire. 70 % des garçons ont été maintenus sous contrainte pendant les séances d’interrogatoire, parfois menottés et entravés.
3) Le droit israélien interdit d’interroger des mineurs pendant la nuit, à quelques exceptions près. Pourtant, un quart des garçons a dit avoir été interrogé de nuit. Par ailleurs, 91 % des garçons arrêtés chez eux l’ont été de nuit, alors que la plupart dormaient déjà. Ils sont arrivés à l’interrogatoire fatigués et effrayés après une nuit sans sommeil.
4) Les droits accordés aux mineurs (notamment la présence d’un avocat et des parents) ont été consacrés par la loi pour les aider à se protéger et atténuer l’immense déséquilibre de pouvoir entre eux et les interrogateurs. Mais ceux-ci sont niés aux enfants palestiniens. Ils sont laissés seuls face à des « interrogateurs » qui ont la possibilité de les maltraiter physiquement et émotionnellement. Leurs supérieurs les soutiennent et aucune action n’est entamée contre eux. « Policiers, gardiens de prison et interrogateurs peuvent librement continuer à faire du mal aux mineurs», est-il noté dans ce rapport. Les menaces, privations de nourriture ou de boisson, et d’accès aux toilettes sont monnaie courante.
5) La loi stipule que les mineurs doivent être détenus dans des conditions appropriées à leur âge, ce qui inclut une nourriture suffisante, des soins de santé, un accès à l’éducation, la visite de travailleurs sociaux et de membres de la famille et la possibilité de téléphoner à leur famille. Mais pour les mineurs palestiniens, indique le rapport, « nous sommes à des années-lumière de ces dispositions et les enfants détenus ne peuvent conserver leur dignité. »
En outre les jeunes garçons palestiniens ne reçoivent pas de vêtements de rechange et les trousses de toilettes fournies sont incomplètes et irrégulières.
Pour conclure le rapport indique que « Cet aspect de la vie à Jérusalem-Est ne peut être séparé de l’ensemble de la politique israélienne dans la ville ». « En 1967, Israël a illégalement annexé environ 7.000 hectares de terre – c’est-à-dire quelques 600 hectares, ainsi qu’une partie ou la totalité de la terre qui appartenait à 28 villages et villes voisines. Pourtant, il a toujours traité les gens qui vivaient sur cette terre comme indésirables et les autorités de l’État et leurs agents ne les ont jamais regardés comme ayant des droits égaux. »
Toutes les autorités israéliennes en place à Jérusalem-Est suivent une politique qui vise à inciter les résidents palestiniens à quitter la ville.
C’est pourquoi de stricts interdits sévissent sur la construction d’habitations et les résidents de Jérusalem-Est sont obligés de vivre les uns sur les autres ou – en l’absence de tout autre alternative – se risquent à construire sans permis et vivent alors dans la peur d’une démolition. C’est pourquoi sont mises en place des politiques empêchant le regroupement familial.
C’est pourquoi est pratiquée une discrimination institutionnelle systémique dans le financement municipal et étatique, ce qui fait que les résidents de Jérusalem-Est souffrent de la mauvaise qualité des infrastructures et d’un déficit chronique de services publics.
Il n’y a pas de justification possible aux mesures extrêmes utilisée contre les mineurs.
Rappelons-nous du terroriste franco-israélien, Elor Azaria, qui a abattu, de sang-froid, Abdel Fattah Al-Sharif, un jeune Palestinien, à Hébron, en Cisjordanie, alors que celui-ci gisait à terre.
Il est quand même étonnant qu’avec toutes ces preuves et faits irréfutables répertoriés par des ONG israéliennes, les autorités criminelles israéliennes ne soient ni inquiétées ni punies.
Le Parti Anti Sioniste appelle les juifs de bon sens, épris de justice et indignés par ce gouvernement criminel, à s’unir avec les Palestiniens en manifestant leur indignation et à chasser ces autorités criminelles qui souillent Jérusalem afin de rendre aux Palestiniens ce qui leur revient de droit : La PALESTINE !
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