Hariri en liberté conditionnelle ?

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Arrivé par avion privé tôt ce 18 novembre à l’aéroport du Bourget, au nord de Paris, Saad Hariri s’est rendu à la mi-journée à l’Elysée. Il a eu un bref entretien avec le chef de l’État.

Selon le quotidien libanais Al Akhbar, l’entretien du dimanche dernier de Saad à Riyad reste révélateur : Hariri ne cessant de souligner qu’il avait une famille.

D’ailleurs, le carton d’invitation envoyé en personne par le président Macron à Hariri concernait tous les membres de sa famille.

Or, c’est seulement son épouse Lara qui l’accompagne au cours de son séjour en France. Sa fille et son fils cadet restent (en otage? NDLR) en Arabie saoudite tandis que son fils aîné qui fait des études en Grande-Bretagne a quitté Londres pour retrouver ses parents à Paris.

Selon Al Akhbar, « le fait que deux des trois enfants de Hariri soient restés en Arabie saoudite ne peut avoir qu’un seul et unique sens : Hariri et sa femme n’ont trouvé que partiellement leur liberté. Ce qui a suscité la colère du président Aoun et sa réaction. Il a réclamé à la France que son Premier ministre puisse regagner le Liban avec tous les membres de sa famille ». 

Et Al Akhbar d’ajouter : » La libération conditionnelle de Hariri rendra d’ailleurs la situation encore plus compliquée. Puisque le président français a annoncé que le séjour français du PM durerait quelques semaines sans fournir aucun autre éclaircissement.

Le médiateur français aurait dit aux Libanais que Riyad avait refusé de communiquer les conditions qui devraient assurer la libération complète de Hariri, se contentant de dire ceci : » Hariri sait lui-même ce qu’il a à faire ». 

L’avion de Saad Hariri était attendu vendredi soir à Paris, mais il a quitté l’aéroport de Riyad avec du retard.

Al Akhbar estime que l’Arabie saoudite cherche toujours à déstabiliser le Liban, d’où son nouvel appel à ses ressortissants pour quitter le Liban : » A Beyrouth, le monde politique se prépare à différents scénarios : le plus simple consisterait à ce que Hariri retire sa démission.

Mais pour ce faire, il faudrait que Saad retrouve son entière liberté ou en d’autres termes, déclare la guerre au Hezbollah, quitte à exiger le retrait du Hezbollah du gouvernement libanais ». 

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