Publié sur L’antisionisme s’invite dans la campagne présidentielle chilienne
Il y a peu de chance que les puissances d’argent acquises à l’idéologie sioniste mettent un dollar pour financer la campagne électorale d’Eduardo Artés, candidat chilien à l’élection présidentielle prochaine.
La raison : ce dernier vient d’oser défier le sionisme en déclarant qu’Israël représentait « une menace pour la paix mondiale ». Un véritable blasphème contre la religion du nouvel ordre mondial impérialiste.
En effet, Eduardo Artés, leader du parti Union patriotique de gauche, a accordé une interview diffusée le 10 octobre dernier sur « HispanTV » au Chili, dans laquelle il a promis qu’en tant que président, il reconsidérerait les relations entre son pays et l’entité coloniale israélienne.
Artés a promis qu’en cas de victoire, il réexaminerait les relations bilatérales entre le Chili et Israël, estimant que « les traités que le Chili entretient actuellement avec l’entité sioniste israélienne sur les plans militaires, policiers, économiques et culturels doivent tous être examinés par un gouvernement patriotique et populaire, car ils portent clairement atteinte à notre indépendance ».
Le leader d’extrême gauche a ajouté :
« Nous allons étudier toutes nos relations avec l’entité sioniste parce que ce sont des relations qui nuisent généralement à la paix mondiale, pas seulement la paix et la survie des peuples arabes, et spécifiquement à celle du peuple palestinien au Moyen-Orient ».
Artés a pris la parole quelques jours avant les élections présidentielles, parlementaires et régionales du Chili, prévues aujourd’hui, le 19 novembre. Une élection qui apparaît comme cruciale, surtout après le début de la mise en œuvre des réformes engagées par l’administration sortante menée par M. Bachelet.
Ce n’est pas la première fois que la défense du peuple palestinien fait irruption dans le paysage politique chilien, et l’on se souvient qu’en juillet 2014, le gouvernement de Michelle Bachelet avait convoqué son ambassadeur en Israël pendant le conflit de Gaza, déclarant que l’opération israélienne » violait les normes fondamentales du droit international humanitaire « .
Les députés chiliens avaient approuvé à l’unanimité le 10 juillet 2014, les déclarations de la présidente concernant le rappel de l’ambassadeur du Chili auprès de l’État hébreu.
Une décision prise en signe de protestation contre les bombardements de l’entité sioniste criminelle sur Gaza tuant femmes, enfants et personnes âgées sans distinction.
» Le gouvernement chilien condamne vivement les attaques d’Israël dans la bande de Gaza, qui ont causé un grand nombre de victimes parmi lesquelles figurent des civils, femmes et enfants. Il exprime son inquiétude profonde vis-à-vis de l’escalade de violence se produisant au Moyen-Orient » avait alors déclaré le gouvernement chilien de l’époque dans un communiqué.
À cette occasion, dépassant leurs clivages politiques, tous les parlementaires, unis par la même indignation, s’étaient levés comme un seul homme pour brandir des panneaux de protestation contre le nouveau crime de guerre et contre l’humanité perpétré par Israël contre la population de Gaza, appelant à « mettre fin au massacre ainsi qu’à l’Occupation de la Palestine ».
Le gouvernement de Michelle Bachelet, avait même été jusqu’à lancer une contre-offensive économique, en gelant les négociations de l’Accord de libre-échange (ALE) avec le régime israélien.
En 2006, également, un certain nombre de politiciens chiliens, avaient fermement condamné l’agression israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, en exhortant le gouvernement chilien à rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv.
Le leader du bloc socialiste au parlement chilien, Alejandro Navarro , avait alors déclaré : « L’Amérique latine doit réagir comme une seule voix contre ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés », en ajoutant qu’il allait « organiser une délégation de législateurs chiliens pour agir en tant qu’observateurs internationaux dans le territoire palestinien occupé et pour exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien ».
Un membre du Parti communiste chilien, Hugo Gutierrez, avait décrit Israël comme un « État terroriste » et demandé aux Nations Unies « d’agir au nom du droit international pour arrêter les massacres et obtenir la souveraineté palestinienne sur leurs terres ».
Ces multiples réactions des représentants du peuple chilien traduisent un sentiment profondément ancré de solidarité avec le peuple palestinien, victime de l’hégémonie sioniste. Une idéologie « éternellement liée » à l’impérialisme US, dont le continent sud-américain a longtemps souffert et continue à souffrir.
Le Parti Anti Sioniste applaudit des deux mains le courage du candidat Artés qui a dénoncé au grand jour les méfaits du sionisme.
Ce responsable politique a mis le doigt sur une problématique que nous ne cessons de formuler : le sionisme n’est pas seulement un danger pour le peuple palestinien, mais pour l’Humanité toute entière.
Il a osé dénoncer la soumission de son pays envers cette idéologie néfaste, tout en ayant conscience que ces déclarations lui vaudraient certainement une excommunication par le monde politico-médiatique totalement soumis au sionisme.
Son attitude tranche singulièrement avec le silence complice de nos politiciens, couchés devant le sionisme. Pourtant, Artés n’a fait que dire tout haut ce que la plupart d’entre eux pensent tout bas, sans oser le déclarer sous peine de subir le joug du lobby pro-israélien tout-puissant.
Une preuve de plus de la mainmise de ce dernier sur les plus hautes instances de notre pays.
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