Publié sur Les États-Unis renforcent leur présence militaire en Afrique
Alors que l’Afrique n’a jamais figuré au premier rang des priorités stratégiques des États-Unis, son importance a été revue à la hausse par Washington et elle occupe désormais une place particulière.
En effet, il y a actuellement une montée en puissance de la présence de l’Afrique dans les intérêts américains, liée à une évaluation en hausse de la menace terroriste.
Ainsi, les USA envisagent de renforcer leur présence militaire sur le continent sous prétexte de traquer les takfiristes de « Daesh and Co » cherchant à se repositionner après leur déconfiture moyen-orientale.
« La guerre est en train de se déplacer. Nous allons assister à davantage d’actions en Afrique », avait déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham à la presse, à la sortie d’un entretien avec le ministre de la Défense américain Jim Mattis, le vendredi 20 octobre dernier.
Après la chute de Raqqa et de Mossoul, « l’Afrique est l’un des endroits où nous savons que “ l’État islamique ’’ espère renforcer sa présence », a répondu lundi 23 du même mois le général Joe Dunford, chef d’état-major américain.
« Nous allons faire des recommandations au ministre » de la Défense Jim Mattis et au président Donald Trump « sur la répartition des unités nécessaires pour répondre au niveau de menace que nous évaluons », a-t-il poursuivi, lors d’un point de presse consacré à l’enquête en cours sur l’embuscade ayant coûté la vie à quatre militaires américains des forces spéciales le 4 octobre au Niger.
Cette récente attaque a mis en lumière l’ampleur de la présence militaire US en Afrique et donné un aperçu rare des opérations militaires américaines de grande envergure sur tout le continent africain qui ont été menées presque entièrement en secret.
Cela contredit l’AFRICOM (Commandement américain pour l’Afrique) quand il prétend qu’il n’y a pas d’engagement au combat, alors que depuis sa création en 2008 en tant que commandement indépendant, il a considérablement étendu l’influence militaire US et les déploiements de troupes sur le continent africain. Sous AFRICOM, ces forces forment un sous-groupe de SOCOM désigné comme le Commandement des opérations spéciales en Afrique (SOCAFRICA).
Composé de diverses unités de l’armée US, dont les Bérets verts, Delta Force et Navy Seals, le SOCOM mène un large éventail d’opérations offensives, notamment des assassinats, des opérations de contre-terrorisme, des opérations de reconnaissance, des opérations psychologiques et d’entraînement de troupes étrangères.
Ainsi, la présence militaire des États-Unis en Afrique est aussi discrète que gigantesque. Le pays a établi son unique base permanente à Djibouti où sont stationnés environ 4 000 soldats. Les États-Unis disposent également de 13 bases » secondaires « , selon l’AFRICOM, ainsi que d’une trentaine de bases secondaires, beaucoup plus discrètes.
Même si la présence de soldats américains en Afrique est peu connue de l’opinion publique américaine, les USA ont 6 000 hommes déployés dans 53 pays du continent, notamment au Tchad, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, en Somalie, en Ouganda, au Rwanda et au Kenya.
Les États-Unis soutiennent également l’opération militaire française “ Barkhane ’’ dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso), à travers notamment le ravitaillement aérien pour les avions français et l’échange du renseignement avec les Français.
L’Afrique est ainsi la deuxième zone d’intervention dans le monde des Forces spéciales américaines, après le Proche-Orient. Ces unités d’élites y sont chargées de former les militaires locaux à la lutte anti-terroriste et feraient principalement de la formation et de l’appui logistique.
Officiellement, il s’agit donc d’entraîner, conseiller et assister les pays africains pour leur permettre de lutter eux-mêmes contre les groupes terroristes, mais dans les faits, les opérations vont bien plus loin.
Cela suscite d’ailleurs la perplexité des membres du Congrès US, qui commencent à s’inquiéter de cette présence américaine sur un continent qu’ils connaissent peu et où ils craignent que les États-Unis ne mènent une guerre secrète et perpétuelle contre un ennemi en mutation permanente. Si les élus américains sont unis dans leur soutien à la guerre contre Daesh au Moyen-Orient, ils sont beaucoup plus sceptiques au sujet des djihadistes ailleurs dans le monde, et notamment en Afrique.
En réalité, personne ne s’y trompe, et l’ampleur de l’expansion militaire américaine, qui a pris son vrai essor sous l’administration Obama, fait partie d’une nouvelle « ruée vers l’Afrique », qui consiste en une course à la domination économique sur les vastes ressources économiques de l’Afrique.
La lutte contre le terrorisme, qui a été créé par les Américains eux-mêmes, n’est qu’un prétexte pour cacher la véritable raison de l’expansion militaire de Washington sur le continent africain, qui est liée aux ressources économiques importantes qu’il convoite pour satisfaire les intérêts de ses multinationales.
L’autre raison majeure vise à contrer l’influence économique croissante du rival Chinois sur le continent. En effet, ces dernières années, Pékin a conclu des accords d’investissement avec les gouvernements africains dans presque tous les secteurs de l’économie africaine.
Le Parti Anti Sioniste condamne cette présence impérialiste sur le continent africain.
Contrairement à ce que nos médias expliquent aux opinions publiques, il ne s’agit pas d’apporter » la démocratie » ni de lutter contre le terrorisme, mais d’assurer la main mise sur les richesses des pays de ce continent. Les méthodes sont diverses, et consistent à y installer des dirigeants favorables aux intérêts occidentaux soit par des coups d’État organisés en haut lieu dans les sphères franco-états-uniennes, soit par des guerres d’invasion (Mali en 2013, Libye en 2011, Côte d’Ivoire en 2010), ou/et par l’organisation du chaos, de guerres civiles et du terrorisme.
Cet état de guerre permanente permet aux multinationales des puissances impérialo-sionistes de piller allégrement les richesses de l’Afrique, et de traiter directement avec des milices ou des groupes terroristes rebelles qui bradent les ressources nationales (le cas des liens entre Lafarge et Daesh en Syrie étant un cas d’école de cette manière de faire).
La présence militaire américaine ne vise qu’à sécuriser les intérêts économiques de l’Empire, les groupes terroristes ne servant qu’à légitimer cette présence.
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