Publié sur Le quai d’Orsay aurait encouragé Lafarge à rémunérer Daesh
Nous rappellions dans notre article du 25 mars 2017 que la société Lafarge-Holcim (la branche syrienne) avait reconnu « avoir remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de groupes armés dont des tiers visés par des sanctions, en vue de maintenir l’activité et d’assurer un passage sûr des employés et des approvisionnements vers et depuis l’usine ».
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Le 20 septembre dernier, le journal Le Monde avait révélé que le quai d’Orsay aurait exhorté le cimentier Lafarge à verser de considérables sommes d’argent au pseudo État islamique afin de préserver ses activités, en Syrie de 2012 à 2014.
Les documents de cette alliance dévoilent que la direction de l’usine aurait payé le pseudo État islamique afin qu’il assure la sécurité de la cimenterie située à Jalabiya.
D’après un rapport que se sont procuré des journalistes du Monde, et selon les dires de l’ex-directeur général adjoint opérationnel aux enquêteurs, « l’économie de racket a commencé en septembre ou octobre 2012 ». Moyennant d’importantes sommes d’argents allant de 80 000 à 100 000 dollars par mois, les terroristes de Daesh assuraient la protection des camions du cimentier de Jalabiya.
Ci-joint une partie de l’interrogatoire de Bruno Lafont ex-PDG de Lafarge :
L’enquêteur : « Vous vous souvenez du nom de ces milices ? ».
Réponse de Bruno Lafont : « Ah non, elles changent d’allégeance… Ce qui était un peu fou, c’est que toutes ces milices étaient alimentées en armes et argent par le Qatar et l’Arabie saoudite, sous le regard américain, sans aucun discernement. On aime bien mettre des noms sur les choses, mais là-bas rien n’est si simple…»
C’est à partir de 2013 que des racketteurs remplaceront le pseudo État islamique et exigeront la somme de 20 000 dollars par mois pour continuer de sécuriser les camions du cimentier.
Ce qui est invraisemblable c’est que l’usine de Jalabiya n’a pas cessé son activité mais l’a plutôt poursuivie jusqu’en octobre 2014, et ce malgré les combats entre Daesh et les Kurdes qui mettaient gravement en danger la vie des employés restés sur place.
« Comment pourrait-on caractériser ces déclarations : un manque de lucidité, la cupidité ou business as usual ? », s’interroge un enquêteur posant la question à Bruno Lafont, et ce dernier de répondre : « Je n’étais pas au courant ».
L’un des dirigeants de la société confirme avoir eu le soutien du gouvernement en ces termes : « Le gouvernement français nous incitait, fortement, à rester. Tous les six mois, on allait voir le quai d’Orsay, qui nous poussait à rester ». Rappelons qu’à l’époque, Laurent Fabius se trouvait à la tête du quai d’Orsay.
Dans l’espoir d’interrompre le dossier syrien, Eric Olsen, le patron de Lafarge depuis 2015 n’a, finalement, eu d’autre choix que celui de présenter sa démission, en avril 2017. Démission agréée par le conseil d’administration qui a considéré qu’Eric Olsen « n’était ni responsable, ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés [en Syrie] ».
Le Parti Anti Sioniste s’insurge contre ces agissements complices du gouvernement français et indignes des représentants de la république !
« Faites ce que je vous dis et non pas ce que je fais ».
Nous constatons, une fois encore, que nos politiques qui prônent la non-ingérence se permettent non seulement de s’immiscer dans les affaires internes d’un pays souverain mais, en plus, financent le terrorisme qui y sévit pour des malheureux profits. Ceci est inadmissible, immoral et totalement irresponsable.
Il est temps que toute la lumière soit faite sur cette lamentable affaire et que les responsables, quel que soit leur niveau de participation, soient traduits en justice et jugés.
Faire appel à des assassins, des terroristes et des mercenaires pour assurer sa sécurité dans un pays étranger afin de réaliser des profits n’est certes pas sans conséquence. Pour preuve le retour de bâton que subissent l’Europe et la France. Malheureusement, ce sont toujours les mêmes qui payent : les simples citoyens dont le seul crime est d’être Français ou Européens et c’est pour cela que nous demandons aux citoyens de se manifester et d’exiger des comptes à nos responsables qui ont du sang sur les mains !
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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