Publié sur La coalition militaire anti-iranienne se met en place
Cette assemblée réunit ainsi les pays membres de la Coalition internationale contre Daesh en Syrie et en Irak, et comprend, en plus des membres de l’Otan, des pays arabes comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le Qatar, et les Émirats arabes unis.
L’hôte américain, qui n’est autre que le chef d’état-major Joseph Dunford, a opéré certains changements sur la structure de la conférence afin de permettre à son homologue israélien d’y faire part, car c’est la première année que l’entité sioniste est invitée à participer à cette rencontre.
En effet, Gadi Eizenkot, le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne, s’est envolé samedi dernier 21 octobre pour Washington D.C, afin de participer à cette conférence sur le contre-terrorisme.
Gadi Eizenkot, chef d’état-major israélien, à gauche, avec son homologue américain Joseph Dunford, au siège de Tsahal à Tel Aviv, le 18 octobre 2015
Pour la première fois, un chef d’état-major de l’armée israélienne était convié à rencontrer ses homologues arabes de manière officielle alors que le régime colonial israélien n’entretient aucune relation diplomatique avec les pays arabes membres de la coalition militaire internationale.
Ce dernier rencontrera également des hauts responsables militaires américains, dont les dirigeants du Commandement européen américain (EUCOM) et du Commandement central américain (CENTCOM).
« Pendant ces réunions, les commandants discuteront des défis sécuritaires communs, des évaluations de situation, des développements liés à la sécurité au Moyen-Orient et de collaborations militaires », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
À l’heure où les mercenaires de Daesh and Co, créés par les membres de cette coalition censée les combattre, sont sur le point d’être éradiqués, quel est donc le but de cette conférence à propos de laquelle les médias ont gardé un silence intriguant.
En effet, ce n’est pas tous les jours que les chefs d’état-major de ces pays se retrouvent autour d’une table. Il est clair que cette réunion à des objectifs précis et concrets, qui dépassent certainement le cadre de la lutte contre les terroristes, sachant que ces derniers ont été quasiment éradiqués par les forces de l’Axe de la Résistance alliées à l’armée russe.
Si des généraux de ce niveau se rencontrent dans le contexte actuel de fortes tensions au Moyen-Orient, c’est pour discuter de stratégie militaire et non pour faire de la politique, qui plus est quand l’entité sioniste est présente.
Quand on connaît l’obsession israélienne vis-à-vis de l’Iran et des forces de l’Axe de la Résistance, on se doute bien qu’il s’agira du principal sujet de cette conférence.
Le problème iranien figure en tête des priorités pour Israël. Non seulement en raison du règlement en Syrie, mais en raison aussi du programme nucléaire iranien et du fait qu’il continue de développer ses moyens de combat et ses missiles.
La présence du général Gadi Eizenkot traduit l’inquiétude grandissante de Tel-Aviv quant à la présence de l’Iran sur les hauteurs du Golan, une inquiétude également partagée par ses alliés américains et saoudiens, qui refusent d’accepter le nouveau rôle de puissance régionale de la République islamique.
Un nouveau poids qui n’arrange pas les intérêts des américano-sionistes qui voient là une résistance implacable s’opposer à leurs visées hégémoniques sur la région.
Il est clair que l’Arabie Saoudite, l’entité sioniste et les USA ne reconnaîtront pas leur échec syrien et n’accepteront pas la victoire militaire du Hezbollah, de l’Iran et du président Bachar al-Assad, obtenue après plus de six années de guerre. C’est la raison pour laquelle l’administration américaine a adopté une attitude hostile à l’égard de l’Iran et du Hezbollah. De concert avec Israël et l’Arabie Saoudite, elle voudrait voir l’Iran et ses alliés complètement mis en échec au Moyen-Orient.
La question est désormais de savoir ce qui peut être fait pour contrer l’influence iranienne, ce qui ne laisse guère présager d’un apaisement dans la région.
Comme Israël est incapable d’aller en guerre contre l’Iran par des moyens conventionnels, Tel-Aviv tente de former une coalition anti-irakienne, formée de Saoudiens, de pétromonarchies du golfe, de l’Egypte et de la Jordanie. Une coalition menée évidemment par Tel-Aviv et Washington.
Lors de sa fameuse diatribe anti-iranienne qui a fait tant de bruit, le président Trump ne s’est pas contenté d’annoncer qu’il « dé-certifiait » la conformité de l’Iran à l’accord sur le nucléaire. Il a aussi annoncé que la République islamique se trouverait dorénavant dans le collimateur des militaires américains.
Nous avons l’habitude des fanfaronnades du président Trump à propos de tout et n’importe quoi ainsi que sa façon de jouer les gros bras, que personne ne prend réellement au sérieux.
Mais s’agissant de l’Iran, et au vu des derniers développements et de l’atmosphère actuelle, il semblerait que l’option d’une guerre soit très envisageable. Une guerre menée par le funeste tandem USA-Israël, accompagné des sous-fifres arabes habituels qui serviraient de caution arabo-islamique à ce conflit qui s’annonce.
Le Parti Anti Sioniste alerte l’opinion sur le complot américano-sioniste qui se met en place afin de déclarer la guerre à la République islamique d’Iran et les forces de l’Axe de la Résistance.
Une guerre qui, compte tenu des forces en présence et du jeu des alliances, prendrait certainement des proportions gigantesques et toucherait l’ensemble de notre planète.
Par ailleurs, pour ceux qui douteraient encore de la normalisation des relations entre les pays du Golfe et l’entité sioniste, cette conférence officielle regroupant entre autres les chefs d’état-major saoudien, qatari, émirati et israélien, démontre qu’elle existe bel et bien.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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