Tuesday, October 17, 2017

Les forces irakiennes conjointes reprennent Kirkouk

Publié sur Les forces irakiennes conjointes reprennent Kirkouk

Les forces irakiennes conjointes ont repris lundi 16 octobre aux combattants kurdes le contrôle de plusieurs secteurs situés dans la région de Kirkouk, a affirmé l’armée de Bagdad.

Les forces armées irakiennes assurent qu’elles « continuent de progresser » et annoncent avoir aussi repris le contrôle de l’aéroport de la ville et le siège du gouvernorat, où le drapeau kurde a été remplacé par le drapeau irakien.

Étaient présentes lors de cette opération, les forces spéciales antiterroristes du ministère de la Défense, les forces de réaction rapide du ministère de l’Intérieur, la police fédérale et les « « Unités de mobilisation populaire » (« Hachd al-Chaabi »).

Des combats avaient opposé, dans la nuit de dimanche à lundi, militaires irakiens et kurdes au sud de la ville, tandis que les troupes fédérales progressaient dans la province disputée.

Dans la nuit, la télévision officielle a annoncé que les troupes avaient repris « sans combat » aux peshmergas (combattants kurdes) de « larges zones » de la province.

En effet, la progression des forces irakiennes a dans l’ensemble été facilitée par le retrait des peshmergas de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) de leurs positions au sud de Kirkouk. Dans certaines régions limitrophes, on annonce toutefois des combattants kurdes tués ou disparus.

Le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, qui répète depuis plusieurs jours ne pas vouloir « mener une guerre » contre les Kurdes, a appelé lundi en fin de matinée les combattants kurdes à passer sous le contrôle de l’autorité fédérale.

On rappelle que le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, parrainé par l’entité israélienne et condamné par la communauté internationale et le gouvernement du pays, le jugeant à juste titre illégal, s’est tenu le 25 septembre dernier. La population y aurait voté à 92%, chiffre invérifiable, en faveur de son indépendance. Les autorités irakiennes ont qualifié le scrutin d’illégitime, soulignant qu’elles ne mèneront pas de négociations avec le gouvernement régional.

Pour le Premier ministre Haidar al-Abadi, commandant en chef des forces armées, le référendum a créé un  » risque de partition  » de l’Irak et il est de son  » devoir constitutionnel  »  » d’imposer la sécurité et l’autorité fédérale  » à Kirkouk. C’est en ce sens que le Parlement irakien lui a demandé d’envoyer des troupes dans la région de la riche province de Kirkouk, qui ne fait pas partie de la région autonome du Kurdistan irakien et qui est disputée entre Bagdad et Irbil, en vue de reprendre le contrôle des gisements pétroliers.

À la fois multiethnique et multiconfessionnelle, la ville abrite, à part les Kurdes, une importante communauté arabe et turkmène, qui sont opposées à l’indépendance du Kurdistan irakien.

La mission est désormais en cours, et les forces irakiennes ont affirmé s’être déjà emparées d’un des six champs pétroliers de la région. Elles contrôlent également la « zone industrielle qui se trouve au sud-ouest de la ville de Kirkouk, une infrastructure gazière de la Northern gas company, un poste de police, une centrale électrique de Kirkouk et la raffinerie qui la jouxte » a affirmé le Commandement conjoint des opérations (JOC).

Les forces gouvernementales ont également pris lundi la principale base militaire de la province pétrolière de la ville, dans une région disputée du nord de l’Irak d’où elles avaient été chassées il y a 3 ans au profit des peshmergas, qui avaient profité de l’offensive de Daesh pour s’emparer de la base.

En hissant le drapeau irakien devant le siège du gouvernorat, où le drapeau kurde avait été retiré, Bagdad a voulu marquer le retour de son autorité dans cette province.

Cette offensive a fait éclater au grand jour la crise qui couvait entre le PDK de Massoud Barzani, protégé de BHL et de l’entité sioniste criminelle, initiateur du référendum d’indépendance, et l’UPK, qui préférait engager des négociations avec Bagdad sous l’égide de l’ONU.

Le sud de la province de Kirkouk était jusqu’alors tenu par des peshmergas affiliés à l’UPK tandis que le PDK contrôle le nord et l’est.

Conseiller du président Barzani, Hemin Hawrami a dénoncé des « problèmes internes et des accords ambigus » qui ont mené «des commandants à ordonner à leurs peshmergas de quitter leurs positions».

La coalition de Barham Salih, un ancien dirigeant de l’Union patriotique du Kurdistan irakien (UPK), a demandé dans un communiqué la formation d’un gouvernement de transition à Erbil pour négocier avec Bagdad. Elle a également déclaré « la suspension des opérations militaires à Kirkouk et le retrait des forces militaires pour calmer la situation », ajoutant dans une allusion au clan Barzani que « les corrompus qui cherchent, au nom de Kirkouk et du peuple kurde, à camoufler leurs vols, sont à l’origine de la donne actuelle ».

S’exprimant à propos des derniers évènements, Seyed Hachem al-Moussavi, porte-parole du mouvement al-Nujaba (le Hezbollah irakien, qui fait partie des « Hachd al-Chaabi »), a déclaré :

« Barzani doit annuler le résultat du référendum du Kurdistan et reprendre les négociations. Mais il doit, avant toute autre chose, présenter ses excuses à la nation irakienne pour avoir permis de brandir le drapeau d’Israël dans la région autonome ».

« Si nous avons appelé le Premier ministre à établir une nouvelle direction pour gérer Kirkouk, c’est que l’ennemi a commencé à montrer ses muscles en Irak et qu’il planifie une purification ethnique à Kirkouk pour ensuite l’annexer au Kurdistan. Il vise même le pétrole du pays, qu’il compte exporter vers Israël » souligne ce responsable irakien dans un discours que rejoignent la plupart de ses compatriotes.

Le Parti Anti Sioniste appelle les kurdes à la raison en leur demandant de ne pas tomber dans le piège de la partition du pays, tendu par les sionistes.

Les champs pétroliers de la région de Kirkouk sont la propriété de tout le peuple irakien et non pas des kurdes, qui ne sont qu’une des composantes ethniques de cette région et de ce pays.

Il est impératif pour les Irakiens de ne pas tomber dans la guerre civile tant désirée par BHL et ses commanditaires israéliens, qui souhaitent implanter une seconde entité sioniste au cœur de l’Irak, afin de contrer leur ennemi iranien qui les terrorise tant et perpétuer le chaos dans ce pays qui vient de laminer leurs mercenaires de Daesh and Co.

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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