Wednesday, October 25, 2017

Berlin : « Si Trump rejette l’accord nucléaire, les Européens s’approcheront de la Russie et la Chine ! »

Publié sur Berlin : « Si Trump rejette l’accord nucléaire, les Européens s’approcheront de la Russie et la Chine ! »

Vendredi 13 octobre, Donald Trump a annoncé sa décision de ne pas « certifier » l’accord sur le nucléaire iranien conclu le 14 juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances : l’Allemagne, la Chine,  les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie.
Nous nous demandons si les Européens seront en mesure de sauver cet accord. Toujours est-il qu’ils tentent de convaincre le Congrès de ne pas compromettre sa mise en œuvre sachant que la « non-certification » annoncée par le président américain dans son discours ne signifie pas le retrait américain de l’accord.

Néanmoins, il le fragilise en donnant au Congrès la possibilité de le défaire et de lui accorder 60 jours pour décider de réimposer ou pas des sanctions contre Téhéran. De ce fait, une vive bataille de lobbying va s’engager entre les divers parlementaires américains.

Rappelons que l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les 3 pays européens signataires de l’accord conclu entre les grandes puissances (l’Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie) et l’Iran, le 14 juillet 2015 vont réaffirmer leur engagement en faveur d’une « mise en œuvre robuste et exigeante » de l’accord, entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité, le lundi 20 juillet 2015.

Une source française proche du dossier a souligné que :

« L’accord sur le nucléaire a été correctement appliqué comme l’ont constaté 8 rapports successifs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) »
« Il serait paradoxal et hasardeux de le perdre pour renforcer la pression sur l’Iran sur d’autres questions ».

De surcroît, les chancelleries européennes multiplient leurs efforts afin de  dissuader le Congrès américain de réimposer les sanctions levées ou pire d’adopter des mesures susceptibles de le faire capoter.

L’Allemagne, dans une mise en garde judicieuse, a fait savoir que le refus du président américain de ratifier l’accord nucléaire conclu avec l’Iran risquerait de pousser les Européens vers la Russie et la Chine pour adopter des positions communes.

C’est par la voix de Sigmar Gabriel, le chef de la diplomatie allemande, que cette mise en garde a été prononcée, lors d’un entretien avec le journal allemand R.N.D, le 12 octobre dernier :

« L’Europe devrait s’unir sur cette question… nous devrions dire aux Américains aussi que leur comportement concernant la question iranienne va nous pousser, nous autres Européens à prendre une position commune avec la Russie et la Chien contre les Etats-Unis.»

Mardi 10 octobre dernier, le responsable allemand avait affirmé que Berlin, Paris et Londres appellent Washington à respecter l’accord nucléaire tout en assurant que l’Iran respecte totalement ses clauses.
Lors d’un appel téléphonique avec son homologue Mohammad Javad Zarif, du jeudi 12 octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a évoqué les acquis économiques de l’accord, appelant toutes les parties à continuer d’y adhérer.

Rappelons que l’Agence Internationale pour l’énergie atomique a, elle aussi, confirmé à maintes reprises que Téhéran observait, scrupuleusement, les restrictions imposées à son programme nucléaire en fonction de l’accord signé en 2015.
Au mois de septembre dernier, Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, avait souligné qu’il n’était pas nécessaire de «renégocier l’accord » sur le nucléaire iranien malgré les critiques américaines.

Il est à savoir que Berlin, Paris et Londres se déclarent disposés à travailler de concert avec Washington afin d’ « augmenter la pression » sur l’Iran au sujet de son programme de missiles balistiques et sur ce que les Américains appellent les « activités déstabilisatrices » de Téhéran au Moyen-Orient.

La France, tout comme sa voisine anglaise, considère que les tests de missiles balistiques iraniens, un domaine non couvert par l’accord sur le nucléaire, ne sont pas « en conformité » avec la résolution 2231.
La réponse iranienne ne s’est pas faite attendre. En effet, Téhéran envisage de riposter et évoque l’éventualité de révoquer, lui aussi, le document. C’est ce qu’a annoncé Ali Larijani, le président du Parlement iranien, lors d’un forum international à Saint Pétersbourg, vendredi 13 octobre face à la menace de Washington de quitter l’accord sur le nucléaire iranien :

« L’accord sur le nucléaire n’est pas un accord bilatéral. Il est fixé par une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu», a-t-il fait remarquer, qualifiant l’éventuelle révocation américaine d’«insulte à l’égard de l’Onu».

Pour les élus américains du Sénat et de la Chambre des Représentants la bataille d’influence s’annonce des plus incertaines. En effet, Mark Dubowitz, directeur exécutif de la Foundation for Defense of Democracies (le puissant lobby anti-iranien) et adepte du changement de régime par la « démocratisation forcée »,  milite en faveur d’une « mise en œuvre agressive de l’accord ».
Le Congrès pourrait adopter une législation posant une série de conditions au maintien des États-Unis dans l’accord, comme par exemple, l’élimination des clauses prévoyant la levée des restrictions sur certaines des activités nucléaires iraniennes au bout de 10 voire 15 ans ainsi que l’extension des inspections de l’AIEA sur les sites militaires iraniens. Mais cette extension constitue une ligne rouge pour Téhéran. Il n’est pas à exclure que les élus américains adoptent des sanctions contre le programme iranien de missiles balistiques.

Les Gardiens de la Révolution dans le collimateur
Mais ce que les Européens craignent le plus c’est que le Congrès américain adopte des sanctions contre les Gardiens de la Révolution en les classant comme une « organisation terroriste » !
Cette organisation paramilitaire iranienne dépend directement du Guide de la Révolution. Hormis son rôle militaire, le corps des Gardiens de la Révolution contrôle une grande partie de l’activité économique en Iran, en particulier dans les secteurs des ports et aéroports, du bâtiment, de la construction navale et des télécommunications.

Le Parti Anti Sioniste trouve inadmissible et scandaleux qu’un accord signé en toute légalité, entre toutes les parties concernées, soit remis en cause par les USA !

Au lieu de donner l’exemple quant au respect des accords conclus entre des pays responsables, les USA se comportent avec une grande arrogance et un grand manque de respect et de civisme envers le reste du monde et surtout envers l’ONU.

Mais il est très clair que si Trump ne certifie pas l’accord nucléaire iranien ce n’est que pour servir les intérêts de l’entité sioniste, dont l’ennemi numéro UN demeure l’IRAN !

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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