Publié sur Vent de panique chez les Al-Saoud
Il flotte comme un parfum de panique au royaume des Al-Saoud, où le souverain et son fils semblent avoir pris conscience que la vie d’un dictateur était loin d’être une oasis tranquille et que les menaces qui pesaient sur le trône étaient de plus en plus lourdes, malgré la protection américano-sioniste.
Signe de ces inquiétudes, la vague d’arrestations sans précédent lancées dernièrement par le pouvoir à l’encontre des milieux intellectuels, militaires et religieux.
Ainsi, à la mi-septembre dernier, la police saoudienne a multiplié les arrestations d’universitaires, chercheurs, théologiens ou écrivains dans le royaume, avec pour chef d’accusation “ le silence sur le Qatar ” et la “ non-participation à la campagne médiatique contre le Qatar ”. Un prétexte ridicule pour justifier cette véritable chasse aux sorcières.
Le pouvoir ainsi placé dans son collimateur tout ce que l’Arabie Saoudite compte comme contestataires : les écrivains, les poètes, les activistes des réseaux sociaux, les défenseurs des droits de l’Homme, jusqu’aux économistes et aux imams, qui se retrouvent tous dans les geôles du royaume.
Si la famille régnante se lance dans cette purge historique, c’est que les Saoudiens commencent à se révolter contre le régime dictatorial des Al-Saoud. Cette fois, la rébellion gronde au sein de toute la société saoudienne, et n’est plus cantonnée aux seuls territoires à dominante chiite, qui subissent une répression sanglante depuis déjà quelques années.
L’explication est à trouver dans la situation économique et sociale explosive qui s’est installée durablement dans le royaume après la chute sévère des cours du pétrole depuis l’été 2014, qui l’a privé de la manne financière qui lui permettait de faire régner la paix sociale. L’Arabie Saoudite traverse les plus grosses difficultés financières de son existence, au point où, confronté à des problèmes de trésorerie, le royaume a été contraint de différer certains paiements.
Avec l’épuisement des moyens de maintenir l’État-providence, c’est toute la société saoudienne qui est déstabilisée.
Un appel avait été lancé pour organiser, vendredi 15 septembre, des manifestations pour protester de manière pacifique contre la dégradation des conditions de vie, le chômage et les violations des droits de l’Homme. Un dispositif répressif préventif impressionnant avait empêché ces manifestations, mais preuve de la gravité de la situation, le prince héritier Mohammed ben Salman, qui devait rencontrer le président français Emmanuel Macron à Paris le 18 septembre, s’était vu obligé de reporter son voyage. Les raison de cette annulation se trouvaient dans les appels répétés à la manifestation lancés par le Mouvement du 15 septembre, mais également par crainte d’un éventuel coup d’État.
Car le danger ne vient pas uniquement des manifestations de rue pacifiques, et au sein même de la cour, les courants hostiles au prince Mohammed ben Salman et à sa politique gagnent du terrain.
Ainsi, samedi 7 octobre dernier, deux gardes saoudiens ont été tués par balle et trois autres blessés, dans une attaque armée contre le palais royal à Djeddah, alors que le roi Salman se trouvait en visite d’État en Russie.
L’assaut a visé un palais qui abrite la Cour royale de l’Arabie Saoudite et les réunions du Conseil des ministres du royaume. Cette attaque menée un jour de week-end est la première en son genre puisqu’un aussi important lieu, le deuxième plus important palais du royaume après le palais d’al-Yamamah de Riyad, n’avait jamais été visé auparavant.
Il n’est pas exclu que Daesh and Co soit derrière cette attaque, comme le laissent entendre certains analystes. En effet, il est tout à fait possible que Daesh ait adopté la même stratégie qu’il a mise en œuvre ces derniers mois contre des villes européennes afin de compenser sa déconfiture en Syrie et Irak. Cela consisterait à réactiver ses cellules dormantes en Arabie Saoudite, un pays à qui pourtant il doit tout, mais qui semble l’avoir désormais abandonné au gré de la nouvelle stratégie américano-sioniste dans la région. La créature se retournerait une nouvelle fois contre l’un de ses créateurs, dans un juste retour de bâton de l’Histoire.
Mais face à cette hypothèse, d’autres voix révèlent qu’en réalité, il pourrait s’agir d’une tentative de coup d’État contre le souverain saoudien et son prince héritier de fils.
Ainsi, le célèbre activiste saoudien « Mujtahid », généralement très au fait de l’actualité du royaume, affirme sur Twitter que ce serait les membres de la Garde nationale qui auraient attaqué le palais al-Salam, pour protester contre la décision du prince héritier Mohammed Ben Salman de dissoudre cette puissante instance militaire pour l’inclure à l’armée, afin de la neutraliser et empêcher un possible coup d’État. D’où sa volonté de placer la Garde nationale sous le contrôle du ministère de la Défense ou du nouveau service sécuritaire du pays, et dominer ainsi 80 % des forces du ministère de l’Intérieur.
Face à cette contestation multiple, Ryad est ainsi pris de panique et ne sait plus vers qui se tourner, car même sur le plan extérieur, les pressions ne manquent pas.
Vendredi 6 octobre dernier, l’ONU a inscrit pour la première fois le nom de l’Arabie Saoudite dans son rapport sur les enfants dans les conflits armés. L’Arabie Saoudite, qui mène une guerre asymétrique sans pitié contre le peuple yéménite, y est désignée comme responsable du meurtre de 683 enfants dans les bombardements d’écoles ou d’hôpitaux. On se rappelle que l’an dernier, l’Arabie Saoudite avait figuré sur cette liste avant d’en être retirée sous la pression financière de Riyad.
Avec le prix du pétrole inférieur à 60 dollars dans un avenir prévisible, l’Arabie Saoudite est également piégée par ses relations avec les États-Unis et le pétrodollar.
En effet, le taux de change par rapport au dollar US, pierre angulaire du système mondial du pétrodollar, qui fixe le prix du pétrole en dollars et recycle les excédents commerciaux en dollars, ravage les finances du royaume et, malgré sa qualité de protecteur (certains diraient proxénète) sur le plan militaire, l’oncle Sam ne peut préserver la pétromonarchie de la terrible crise économique à laquelle elle fait face et à ses terribles potentielles conséquences sur le pouvoir en place.
C’est la raison qui a poussé le roi Salman à se rendre à Moscou, afin de rétablir des liens que son rejeton de prince héritier incompétent a brisé, en surestimant l’engagement des États-Unis envers l’Arabie Saoudite, au détriment du reste du monde arabe. Salman s’est ainsi rué vers le Kremlin, à l’instar des Turcs, Égyptiens et Jordaniens, dans l’espoir que Vladimir Poutine, le nouveau maître du Moyen-Orient, puisse garantir ses intérêts et l’aider à résoudre ses problèmes.
Le Parti Anti Sioniste se réjouit de voir le trône des tyrans saoudiens vaciller, et observe la déliquescence de ce pouvoir corrompu, qui voit son arrogance se transformer en panique face aux conséquences de ses actes qui sont sur le point de le rattraper.
Nous n’avons jamais douté de l’issue de cette situation : la chute du régime sanguinaire des Al-Saoud.
Ce dernier voit désormais planer au-dessus de lui les ombres des centaines de milliers de ses victimes saoudiennes, yéménites, syriennes et autres.
Le sponsoring des groupes terroristes qui ont détruit l’Irak et la Syrie et mis à feu et à sang le monde entier, la guerre contre le peuple yéménite inoffensif et désarmé, et l’assassinat du martyr pacifiste qu’était Cheikh Al-Nimr, ont été les trois derniers clous plantés dans le cercueil des dirigeant saoudiens.
L’heure des comptes est proche, et comme tous les tyrans avant eux, ils ne trouveront aucun secours chez leurs alliés américano-sionistes qui les lâcheront sans états d’âme quand le moment sera venu.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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