Wednesday, May 3, 2017

Le Venezuela : Le chaos s’installe Sortie de l’OEA

Publié sur Le Venezuela : Le chaos s’installe Sortie de l’OEA

venesuela oea

venesuela oeaDepuis le 1er avril, le Venezuela est secoué par une vague de manifestations de l’opposition libérale, majoritaire au parlement depuis fin 2015. De plus en plus violente, elle exige le départ du Président socialiste, Nicolas Maduro, à la tête de ce pays pétrolier en pleine crises politique et économique.

Les autorités vénézuéliennes n’arrivent pas à stopper les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs régions du pays depuis plus 2 semaines. Les défilés des opposants tournent à l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre et, très souvent, ces derniers échangent tirs de gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc contre jets de pierres et cocktails Molotov.

Le président Nicolas Maduro a ordonné le déploiement de l’armée, dans les rues de la capitale afin de prévenir les grandes manifestations qui se préparent. Les partis libéraux et les communistes se sont insurgés contre le gouvernement légitime en place. La perspective d’un dialogue s’estompe de plus en plus alors que le gouvernement se prépare à envoyer l’armée contre l’opposition. Dernier scénario envisagé : les militaires peuvent encore exprimer leur propre volonté politique et s’emparer des leviers du pouvoir.

Tarek William Saab, délégué aux Droits de l’Homme pour le Venezuela a rapporté :

« Trois personnes, deux opposants et un militaire, ont été tuées pendant les manifestations. Le soldat a été abattu par un tireur d’élite.»

Rappelons que la Cour suprême du Venezuela a pris la décision de priver le parlement de son pouvoir législatif à cause « de décisions invalides ». La raison formelle de la discorde était le refus des députés de reconnaître comme invalide l’élection de députés de l’État d’Amazonas, en décembre 2015 à cause des soupçons de falsifications.

 

Cette décision, jugée inopportune, non seulement par l’opposition vénézuélienne mais, également par la communauté internationale, a causé un sérieux regain de protestations dans le pays, fin mars. En effet, le Conseil permanent de l’Organisation des États américains a adopté une résolution évoquant « une grave violation de l’ordre constitutionnel au Venezuela.» L’Argentine, le Brésil, le Chili, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Paraguay, le Pérou, l’Uruguay et la Colombie ont appelé Caracas à annoncer des élections anticipées pour régler la crise politique.

La Procureure générale Luisa Ortega Diaz a également condamné cette restriction du pouvoir législatif, la qualifiant de « démarche sapant l’ordre constitutionnel.» Finalement, la Cour suprême a retiré sa décision et a rendu son pouvoir législatif à l’Assemblée nationale, ce qui n’a pas stoppé les manifestations de l’opposition pour autant…

L’agence Associated Press a annoncé que les autorités vénézuéliennes veulent quitter, sans délai, l’Organisation des États américains (OEA).

Le Venezuela a décidé de quitter l’Organisation des États américains (OEA) en guise de protestation contre ce qui est décrit comme une campagne contre le pays menée par l’institution basée à Washington a déclaré mercredi, à la télévision la ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez :

 

« Aujourd’hui, c’est un jour de victoire pour le Venezuela. Aujourd’hui, nous nous sommes réveillés plus libres, plus indépendants. Nous sommes sortis d’une organisation qui a été instrumentalisée par les centres de pouvoirs des États-Unis pour soumettre les peuples et les gouvernements de notre région à sa volonté. »

 

L’opposition demeure catégorique : cette décision ne peut pas être appliquée. Luis Florido, député et président de la commission parlementaire des Affaires étrangères a précisé :

« C’est une annonce médiatique qui cherche à produire un effet mais qui est inapplicable parce qu’il faut modifier la Constitution pour retirer l’article 23, ce qui n’est pas possible. Ensuite, parce que la sortie de l’OEA nécessite l’accord de l’Assemblée nationale et celle-ci ne va pas approuver cette décision. Et enfin, parce que le Venezuela ne peut pas devenir un pays paria qui ignore le monde ou qui veut que le monde l’ignore.»

La sortie de l’OEA suppose un processus de 2 ans, mais, selon la chef de la diplomatie vénézuélienne son pays va immédiatement quitter cette organisation.

Selon différentes estimations, le Venezuela doit à l’OEA près de 10,5 millions de dollars de cotisations, écrit Associated Press. Depuis la création de l’OEA en avril 1948, aucun pays n’a quitté cette Organisation.

L’Iran appelle le gouvernement vénézuélien et ses opposants à poursuivre les dialogues, c’est ce qu’ a déclaré, mercredi 12 avril, Bahram Qassemi, Porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, en ces termes :

« La position fondamentale de l’Iran consiste à soutenir le gouvernement légitime et issu des votes de la nation vénézuélienne et nous apportons notre soutien à la poursuite du dialogue entre le gouvernement et les opposants afin de régler pacifiquement les conflits.»

Réagissant à la nouvelle conjoncture au Venezuela, monsieur Qassemi a déclaré :

« Rétablir la paix et la sécurité dans la zone de l’Amérique latine, en particulier chez ce pays ami et frère qu’est le Venezuela a beaucoup d’importance pour la République islamique d’Iran. Téhéran est convaincu que la poursuite des troubles au Venezuela ne porte profit à aucune des parties impliquées et pourrait augmenter la pression sur le peuple vénézuélien. »

Et d’ajouter :

« Nous annonçons notre opposition à toute sorte d’intervention étrangère dans les affaires intérieures de ce pays et rappelons la nécessité de respecter l’indépendance et la souveraineté du Venezuela. »

 

Dans une interview accordée à une chaîne vénézuélienne, le président syrien a déclaré que le scénario observé au Venezuela rappelle, énormément celui de la Syrie parce que c’est le gouvernement américain qui est derrière, dans les deux cas.

« Bien entendu, ils (scénarios, ndlr) sont identiques, parce que la partie qui les met en œuvre est la même. Il s’agit des États-Unis en tant que maestro et des États occidentaux qui forment le chœur »

Il a ajouté :

« C’est pourquoi ils utilisent tout ce qui se passe dans le monde, de la révolution orange en Ukraine jusqu’à la rébellion récente ainsi que des événements se déroulant dans les pays de l’est, en Libye, en Syrie, au Yémen pour l’appliquer en Amérique latine »

 

Le Parti Anti Sioniste appelle les autorités, le peuple, l’armée ainsi que l’opposition au Venezuela à la plus grande prudence quant à l’avenir de ce grand pays dans lequel de grands hommes ont marqué l’histoire, tel le défunt Hugo Chavez et sa révolution bolivarienne !

Nous vous exhortons à promouvoir le dialogue et la pondération afin d’éviter, par tous les moyens, de glisser dans le gouffre des conflits, voire d’une guerre civile.

L’impérialisme international et le sionisme mondial sont aux aguets. Ils s’immiscent dans les affaires intérieures des pays et ne respectent aucune souveraineté, pour provoquer désordres, conflits et heurts et instaurer leur hégémonie.

C’est aux peuples courageux, aux gouvernements avertis et à l’opposition sincère (patriotique) de faire avorter tous les complots, et ce, en restant alertes et éveillés. La seule option doit rester le dialogue et l’unité, coûte que coûte…

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

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