L’ignoble chantage des Saoudiens sur les musulmans d’Afrique

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Les pays africains à population majoritairement musulmane subissent une forte pression depuis le déclenchement de la crise qui a conduit l’Arabie Saoudite, mais aussi les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Yémen et l’Égypte, à couper les relations diplomatiques avec le Qatar et à organiser un blocus terrestre et aérien à son encontre.

De fait, Riyad cherche à obtenir le soutien d’un maximum d’États africains sommés de prendre position et rejoindre son camp, en coupant toute relation avec le Qatar.

 

Si l’on exclut l’Égypte, membre de la coalition anti-Doha dès le premier jour et la Libye, huit pays du continent ont déjà cédé à la pression et obtempéré aux injonctions saoudiennes : Mauritanie, Sénégal, Niger, Tchad, Gabon, Comores, Maurice et dans une moindre mesure Djibouti.

 

En effet, l’Arabie Saoudite a utilisé ses ambassadeurs dans les capitales africaines ou des émissaires spécialement envoyés depuis Riyad afin de convaincre les présidents de ces états de rappeler leurs ambassadeurs en poste à Doha et rompre les relations diplomatiques avec le Qatar.

Pour arriver à ses fins, Riyad a utilisé deux moyens de pression : il a menacé de couper les aides financières accordées à certains pays africains d’une part et de l’autre, compliquer le processus d’obtention de visas pour la population musulmane des pays africains, formulant selon le quotidien français « le monde », « des menaces à peine voilées de complications dans l’obtention de visas pour le pèlerinage à La Mecque ».

 

Ces deux moyens de pression ont été payants dans le cas d’États faibles et en proie à des difficultés économiques ou politique.

En revanche, les grands pays musulmans d’Afrique, comme le Nigeria, les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), mais aussi le Soudan et le Mali, n’ont pas souhaité prendre position dans ce conflit. Ils ont plutôt opté pour un appel au dialogue, sans prendre parti entre les deux principaux protagonistes, avec lesquels ils ont des liens diplomatiques et économiques forts.

Le chantage à la distribution des visas pour le grand et petit pèlerinage (Hadj et Omra), est un moyen de pression que la tribu Al-Saoud, qui s’est arrogée le droit de se proclamer « Gardienne des Lieux Saints », a souvent utilisé.

On se souvient ainsi que le royaume wahhabo-sioniste a déjà vécu plusieurs brouilles diplomatiques avec l’Iran et l’Algérie, ce qui avait empêché de nombreux pèlerins de ces deux pays de réaliser leur pèlerinage religieux.

 

Le Parti Anti Sioniste condamne fermement le procédé ignoble du royaume saoudien consistant à utiliser le chantage au pèlerinage pour soumettre les pays africains à ses exigences.

Il serait grand temps que les pays musulmans se mobilisent afin d’empêcher cette famille sans foi ni loi de prendre en otage les lieux saints, qui sont la propriété de toute la communauté musulmane.

La Mecque et Médine n’appartiennent pas aux Saoud qui ont prouvé maintes fois qu’ils étaient indignes de la mission sacrée de gérer ces lieux saints.

Ils doivent désormais en restituer les clefs, de gré ou de force.

 

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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