Publié sur Arabie Saoudite :Al ‘Awamiyah s’embrase !
En effet, des dizaines de blindés continuent d’envahir la ville et de s’en prendre à la population civile ainsi qu’aux maisons. Les témoins évoquent des scènes qui rappellent les assauts des bulldozers israéliens contre les habitations à Gaza.
Depuis le 9 mai, les forces de sécurité saoudiennes encerclent la ville d’al-Awamiyah où elles ont détruit plusieurs maisons, ont planté des postes de contrôle perturbant la circulation des habitants de la ville ainsi que leurs véhicules.
L’armée du régime exige des citoyens qu’ils quittent leurs maisons pour qu’elle procèdent systématiquement à leur démolition. Elle tire des roquettes sur les voitures et les terres agricoles. Les chiites saoudiens, dont le leader, cheikh Al Nimr Baqir Nimr a été exécuté par décapitation le 2 janvier 2016 par le régime, sont traités à titre de « citoyens de seconde zone » dans une société saoudienne où prévaut l’idéologie extrémiste wahhabite.
Selon les analystes, la destruction programmée d’ Al Awamiyat, lieu de naissance de ce leader charismatique, intervient au seuil de la visite fort attendue du président américain en Arabie saoudite.
Le roi Salmane veut ainsi prouver à son mentor sa volonté de favoriser une « guerre des religions », en l’occurrence la guerre « sunnite-chiite », afin de servir les intérêts d’Israël et des grandes puissances.
Le régime saoudien semble décider à éradiquer la population chiite, même au prix d’une guerre civile sur son propre territoire. Ces derniers jours, l’assaut de l’armée contre al-Awamiyah a fait 4 morts parmi des civils dont un enfant de 3 ans.
Rappelons que depuis 2011, les villes chiites de Qatif et d’al-Awamiyah sont le théâtre de contestations pacifiques contre le régime totalitaire des Saoud qui réprime systématiquement la minorité chiite.
En effet, les crimes qui y sont commis rappellent les exécutions israéliennes en Palestine. Il est clair que Riyad s’inspire, dans sa macabre et morbide politique de son maître par excellence, l’entité sioniste d’Israël, à la différence près qu’il s’agit là de sa propre population. Mais qu’à cela ne tienne, tant que ces monarques incultes gardent leur trône, le tribut à payer leur importe peu.
Selon des médias de l’opposition saoudienne, l’armée de l’air est intervenue ces dernières heures pour bombarder le quartier al-Mosarrat et des images vidéo diffusées sur la toile ont montré l’ampleur des incendies provoqués et les dégâts causés. La télévision a diffusé les photos de bombes à essence qui ont été utilisées contre le quartier et les images des maisons incendiées.
D’ après la chaîne de télévision de cette opposition, Al-Naba’, les troubles se sont propagés vers d’autres villages avoisinants, où un mouvement de grève a été observé, alors que les forces saoudiennes poursuivent leurs perquisitions.
Selon al-Naba’, les autorités saoudiennes ont refusé une demande des représentants des deux ambassades de France et du Canada de se rendre dans la province de Qatif « dans le but de cacher leurs crimes. »
« C’est la guerre ! »
Le ministère saoudien de l’Intérieur a rendu compte ce mardi de la mort d’un officier des forces spéciales de la police, qui aurait été tué par une grenade ayant touché sa patrouille et blessant 5 autres policiers dans le quartier Al-Mosarrat.
Selon l’AFP, l’officier est au moins la troisième personne à être tuée dans des violences à Awamiya.
« C’est vraiment la guerre », a déclaré un habitant, qui a affirmé que sa maison avait été secouée par des explosions ces deux derniers jours.
Quant à la version officielle saoudienne, elle avance la thèse de soi-disant trafiquants de drogue et d’armes qui ont essayé de compromettre un présumé projet de réaménagement du quartier Al-Mosarrat et de « protéger leurs activités terroristes dans les maisons abandonnées du quartier. »
Elle attribue aussi la mort, samedi 13 mai, d’un enfant de cette région, Jawad Dagher, à des tirs suspects alors que les habitants affirment que ce sont bien les forces de l’ordre qui l’ont abattu.
La version officielle occulte également la mort du jeune Ali Mohammad Kazem qui a été directement visé alors qu’il passait en voiture dans la région.
Selon al-Mayadeen TV, le 11 mai dernier, des bulldozers avaient envahi ce quartier et ont commencé à détruire des maisons sous prétexte qu’elles avaient été construites illégalement.
Rappelons que la majeure partie de la province de Qatif est habitée par une population chiite qui subit toutes sortes de répression et de discrimination religieuse. Le wahhabisme, la religion d’État de ce pays, réprouve fortement l’ école islamique chiite.
Les observateurs mettent en garde contre un « crime humanitaire » commis par les forces du régime des Saoud contre al-Awamiyah. Ils estiment que dans le cadre de la prochaine visite du président américain Donald Trump, le régime saoudien a obtenu le feu vert de la Maison-Blanche, accusant les États-Unis d’être leurs complices dans le crime.
Le Parti Anti Sioniste condamne avec la plus grande fermeté les crimes perpétrés par ces Pharaons des temps modernes, les Saoud, dont les maîtres sont les dirigeants américains qui se croient au dessus des lois.Il est injuste que de tels crimes aient lieu dans le silence et l’indifférence la plus totale de la part de l’opinion publique internationale qui devient, de ce fait, complice de ces criminels.
Il est grand temps que les peuples de par le monde prennent conscience des dangers que représentent ces Arrogants pour toute l’humanité et qu’ils s’unissent et réagissent car il y a urgence…
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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