Tuesday, April 25, 2017

Colloque : « La Syrie, un drame qui ne peut plus durer  » !

Publié sur Colloque : « La Syrie, un drame qui ne peut plus durer  » !

Venue à Paris du ministre syrien “Ayman Soussan” : la guerre en Syrie est un scénario «orchestré»
Venue à Paris du ministre syrien “Ayman Soussan” : la guerre en Syrie est un scénario «orchestré»

Venue à Paris du ministre syrien “Ayman Soussan” : la guerre en Syrie est un scénario «orchestré»

Une semaine après l’attaque chimique, prématurément et injustement imputée au gouvernement de Bachar Assad, le ministre-adjoint syrien des Affaires étrangères, Ayman Soussan, invité par trois élus français, a assisté mardi 18/04 à un colloque au Centre culturel russe à Paris, au grand dam du Quai d’Orsay.

En effet, Thierry Mariani, député Les Républicains (LR), a confirmé avoir organisé avec Nicolas Dhuicq, député (LR) et Gérard Bapt, député socialiste et président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, un colloque intitulé « La Syrie, un drame qui ne peut plus durer », en présence du Ministre-adjoint syrien dans une salle du Centre culturel russe au 1 quai Branly.

 

Celui-ci a appelé la France à renouer avec une diplomatie indépendante et à respecter le droit international et ce malgré la position résolument hostile du Quai d’Orsay vis à vis du président syrien Bachar al- Assad.

 

La semaine dernière, le président du Parlement européen, Antonio Tajani avait jugé l’organisation d’une conférence sur la Syrie inopportune. Celle-ci devait se dérouler dans les locaux du Parlement européen à l’initiative de l’eurodéputé espagnol Javier Couso Permuy (Gauche unitaire européenne) et à laquelle devait participer ce haut responsable syrien.

De ce fait, celui-ci s’est vu contraint de renoncer à s’exprimer au Parlement. Mais cela ne l’a pas empêché de se rendre à Paris pour témoigner de la situation dans son pays, selon l’AFP.

Répondant à RT France, le ministre-adjoint syrien des Affaires étrangères a appelé les dirigeants occidentaux à respecter le droit international.

 

« J’ai appris en France qu’en droit constitutionnel, c’est le peuple qui décide» a-t-il rappelé.

 

Il a déclaré en marge du colloque :

 

« Le monde ne peut pas continuer à marcher sur la tête…il faut plus d’équilibre [et de] démocratie dans les relations internationales. Il faut respecter la souveraineté de tous. La Syrie, un drame qui ne peut plus durer. »

 

Au Centre culturel russe, devant l’assistance, Ayman Soussan, francophone et francophile, a regretté l’effacement et l’absence, selon lui, de la France sur la scène internationale : « Ce qui m’attriste et me frustre, c’est quand un grand pays comme la France, un pays qui [bénéficie] de beaucoup d’estime et d’amour dans le cœur de tous les Syriens, ce pays des droits de l’homme et de sa Déclaration [se soit] allié à des régimes moyennâgeux. »

 

Il a rappelé :

 

« Nous avons des terroristes venus de plus de 100 pays ! Ils sont venus chez nous en passant par la Turquie avec bien sûr la complicité de ce pays. Ils sont financés et armés par l’argent des pétrodollars».

 

L’ingérence des occidentaux dès le début du conflit

Le haut-fonctionnaire syrien s’est interrogé en posant des questions pertinentes  : « J’ai appris, quand je faisais mes études en France dans les années 1980 que ce qui nous unit aux autres États ce sont des valeurs en commun. Est-ce que la France a vraiment des valeurs en commun avec l’Arabie Saoudite ?»
« Est-ce dans l’intérêt de la France ? Je pense que non. Politiquement, la France s’est marginalisée. Où est la France, aujourd’hui sur la scène internationale ? Nulle part. »

 

« Comment cette guerre pourrait-elle être celle d’une révolution spontanée pour des revendications démocratiques quand, dès les premiers jours nous avons vu un arsenal d’armes apparaître, des réseaux de tunnels creusés sous les villes syriennes et plus important encore, nous avons vu dès le premier jour de ce conflit une ingérence étrangère. »

 

Il a poursuivi en disant : « Ce n’est pas un conflit [avec] des raisons internes. C’est un scénario bien orchestré pour des raisons géopolitiques, économiques et commerciales. Le grand maître de ce scénario est bien connu : notre grand ami de l’autre côté de l’Atlantique.»

Qui oserait nier ces évidences ?

 

Jean-Marc Ayrault «indigné» :

Le ministre français des Affaires étrangères, JM Ayrault, n’a pas particulièrement apprécié la venue du haut responsable syrien en France. En effet, il s’est dit «indigné» sur un tweet avançant : « Après l’ignoble attaque chimique, des députés LR invitent un vice-ministre d’al-Assad à Paris, au Centre culturel russe. Je suis indigné ! ».

Nous rappelons au chef de la diplomatie française et aux autres que jusqu’à présent aucune preuve  n’a été apportée ou confirmée quant à la responsabilité, directe ou indirecte de l’utilisation de gaz chimique par l’armée syrienne sur des civiles à Khan Cheikhoun, le 4 avril.

Le 11 avril, lors d’une conférence de presse avec le président italien Sergio Mattarella, Vladimir Poutine avait estimé que :

 

« l’attaque au gaz chimique ressemblait beaucoup aux événements de 2003 quand, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, on a parlé des soi-disant armes chimiques qui auraient été retrouvées en Irak. Après cela a été lancée une campagne militaire en Irak qui s’est soldée par la destruction de l’Irak, par l’aggravation de la menace terroriste et l’apparition de Daesh à l’échelle mondiale.»

 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov avait, en outre confirmé que la contamination avait pour origine un dépôt d’armes chimiques rebelle. Moscou a appelé à l’organisation d’une enquête indépendante sur ce drame et dénoncé les accusations occidentales contre l’armée syrienne.

Le 5 avril, au lendemain de la présumée attaque chimique de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, la Russie avait déclaré qu’elle continuerait d’aider Damas dans sa lutte contre le terrorisme.

 

Le Parti Anti Sioniste se félicite des courageuses initiatives de certains de nos politiques qui ne se laissent pas berner ou intimider par le diktat sioniste quelle que soit son origine. Nous les encourageons à poursuivre leur travail pour rétablir la vérité afin que justice soit rendue.

Nous encourageons également les responsables syriens sincères à poursuivre et redoubler d’efforts afin de témoigner de la situation en Syrie et d’aider à faire tomber tous les masques !

Œuvrer pour la vérité et le bien-être des autres relève de la chevalerie et celle-ci a ses hommes…

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

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