Publié sur Attaque chimique d’Idlib : L’Empire met la pression sur Damas….et sur Trump ?
Cela ressemble à un scénario déjà vu, un remake de celui d’aout 2013, quand la communauté internationale prétextait une attaque chimique prétendument commise par l’armée gouvernementale syrienne dans la région de la Ghouta, pour préparer une intervention militaire sur le sol syrien.
À l’époque, la Russie avait tapé du poing sur la table, en envoyant un message clair stipulant qu’elle ne tolèrerait pas d’intervention militaire occidentalo-sioniste contre la Syrie, comme ce fut le cas en Libye, quitte à entrer en confrontation directe avec les forces de l’empire.
Finalement, après une période d’extrême tension, l’administration US recula et ce scenario échoua, au grand dam des sionistes qui œuvraient en coulisses.
Quelques temps plus tard il fut prouvé que l’attaque chimique en question avait été commise par les forces dites de l’opposition syrienne, probablement aidées par le régime sioniste voisin et les officines occidentales déjà sur place.
Aujourd’hui, l’histoire se répète et les médias occidentaux font état d’un » bombardement chimique » mardi dernier à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie par les forces armées syriennes, faisant plus de 80 morts et des dizaines de blessés. Cette fois la prudence est tout de même de mise et pour ne pas se discréditer totalement, on parle désormais de responsabilité « présumée » du gouvernement syrien.
Les réactions de la classe politique occidentale ne se sont pas fait attendre, dans une condamnation unanime du gouvernement syrien, diabolisé à un point qui frise le ridicule.
Ainsi, la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini, a prétendu que le gouvernement d’Assad est responsable de l’attaque, alors que Washington, Londres et Paris ont également accusé Damas. Tous ont évidemment ignoré les démentis des dirigeants politiques et militaires syriens, qui rejettent » fermement » toute implication » dans des raids contre Khan Cheikh », cette localité d’Idlib contrôlée par des terroristes takfiristes.
En effet, l’armée syrienne affirme dans un communiqué que celle-ci n’a jamais eu et n’aura jamais de recours à l’arme chimique surtout dans un contexte où » les succès militaires se multiplient sur le terrain ».
Les autorités russes ont également démenti ces allégations, faisant clairement partie d’une campagne d’intox contre la Syrie. En effet, le ministère russe de la Défense a révélé que l’attaque a bel et bien été réalisée par l’aviation syrienne, mais qu’elle avait visé un « entrepôt de munitions et d’équipements militaires, qui contenait également des substances toxiques », et qui appartenait aux forces terroristes.
Ce qui pose d’ailleurs la question de qui a fourni ces armes interdites et barbares aux groupes armés takfiristes, sachant que le gouvernement syrien n’en dispose plus depuis 2014. La réponse coule de source : il s’agit sans nul doute des puissances occidentalo-sionistes.
Pour ce qui est des conclusions tirées par les médias occidentaux concernant la responsabilité de la Syrie, «toute information dont la partie américaine pouvait disposer ne pouvait pas être fondée sur des matériaux ou témoignages objectifs», a souligné Dimitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. «Personne ne pouvait avoir d’information fiable et réaliste» sur ce «crime dangereux et monstrueux», a insisté le porte-parole du Kremlin, en mettant en garde contre toute «conclusion précipitée» sur ce qui s’est passé dans la province d’Idlib. Et d’ajouter : «Nous ne sommes pas d’accord avec les appréciations qui sont données.»
L’Empire, de son côté, gonfle les muscles et met la pression sur l’ONU et la Syrie.
Ainsi, l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, a annoncé lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité mercredi 5 avril que les États-Unis agiraient d’eux-mêmes si les Nations -Unies restaient sans réaction face à l’attaque.
En effet, dans une menace directe d’intervention unilatérale elle a déclaré :
« Lorsque les Nations unies ne parviennent pas à s’acquitter de leur devoir d’agir collectivement, il arrive un moment dans la vie des États où nous sommes tenus d’agir individuellement. »
Des déclarations qui tranchent avec les propos récents de l’administration américaine qui estimait il y a quelques jours à peine que le renversement du président Assad n’était plus à l’ordre du jour.
En effet, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson déclarait jeudi 30 mars lors d’une conférence de presse à Ankara avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu que : « Le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien ».
Le même jour, l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a confirmé que Washington ne considérait plus le départ du président syrien Bachar al-Assad comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays. La responsable a clairement déclaré qu’il appartenait au seul peuple syrien de choisir son président, des propos immédiatement confirmés par le secrétaire d’État, Rex Tillerson.
Alors que ces déclarations laissaient à penser que les États-Unis envisageaient de changer de direction dans le conflit syrien pour aller vers une solution politique, l’attaque chimique présumée du 4 avril, dont Washington impute la responsabilité à Damas, semble avoir changé la donne.
Ainsi, le président Donald Trump a qualifié cet acte d’«odieux» et d’« affront à l’humanité». Il n’a pas hésité à l’attribuer au « régime d’Assad » qui aurait franchi « un grand nombre de lignes rouges », indiquant que son «attitude vis-à-vis d’Assad [avait] changé ».
Un revirement qui interroge et qui pose la question de la marge de manœuvre du président US qui semble plus vouloir, que pouvoir…
Le Parti Anti Sioniste met en garde contre cette nouvelle campagne de propagande anti syrienne dont le but évident est de nuire au peuple syrien, qui a mis en échec les plans de l’Empire et qui refuse de s’avouer vaincu.
Elle vise certainement à discréditer Damas, légitimer la présence de troupes américaines sur le territoire syrien et donner prétexte à une éventuelle action militaire contre un gouvernement souverain.
Il faut également noter que cette affaire arrive comme par hasard à la veille d’une conférence très importante à Bruxelles entre l’ONU et l’UE sur le dossier syrien. Elle constitue un atout intéressant dans la manche de ceux qui souhaitent influer dans ces pourparlers, en défaveur de la Syrie.
Cette attaque profite évidemment aux terroristes et à leurs soutiens sionistes, et aucunement au gouvernement syrien qui vole de victoires en victoires et qui n’avait donc pas besoin de se tirer une balle dans le pied avec une action aussi inconsidérée, qui n’apporte aucun bénéfice ni sur le plan militaire ni sur le plan diplomatique.
Alors que Donald Trump avait clairement exprimé sa volonté de changer de politique dans le dossier syrien, en appelant à une alliance avec la Russie, voire l’Iran, pour lutter contre les terroristes, il semblerait que d’autres forces en aient décidé autrement.
En effet, tout indique que ces forces derrière lesquelles se cachent certainement les supports de l’entité criminelle israélienne, qui préfèrent toujours agir dans l’ombre, aient décidé de mettre la pression sur le régime syrien, mais aussi sur le président américain.
Les évènements s’accélèrent et on apprend aujourd’hui qu’à l’aube de ce vendredi 7 avril, des frappes punitives américaines ont visé une base aérienne syrienne, faisant plusieurs victimes.
La Russie, extrêmement outrée par cette agression unilatérale vient de demander la saisie du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Parti Anti Sioniste appelle les lecteurs à retrouver la mémoire en se rappelant que ce scénario a déjà été utilisé il y a 4 ans à peine, et qu’il avait mis le monde au bord d’une guerre nucléaire qui avait été évitée de justesse.
Que se passera-t-il cette fois ?
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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