Le président russe Vladimir Poutine a présenté ce jeudi 1er décembre son 13e message à l’Assemblée fédérale
Le président russe Vladimir Poutine a adopté une nouvelle conception de la politique extérieure de la Russie. Le décret en conséquence, publié le jeudi 1er décembre, est entré en vigueur le jour de sa signature, soit le 30 novembre 2016.
Interventions militaires
La Russie fait du renforcement de la justice à l’échelle internationale sa priorité et entend lutter contre les interventions militaires, violant la souveraineté des États. « La Fédération de Russie est déterminée à éviter les interventions militaires et autres formes d’ingérence extérieure violant le droit international, surtout le principe de l’égalité souveraine des États, le motivant par la réalisation de la conception « La responsabilité de protéger » », est-il dit dans le document.
La Russie s’opposera ainsi à toute tentative de certains pays de mettre en cause le droit international et de l’interpréter d’une manière arbitraire à des fins politiques, ainsi qu’aux tentatives de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays dans le but de renverser le pouvoir de manière anticonstitutionnelle.
La situation au Proche-Orient Au Proche-Orient
la Russie continuera de mettre le cap sur le règlement politico-diplomatique des conflits, et ce, sans ingérence extérieure. En général, Moscou opte pour le règlement en Syrie, l’unité de son peuple et l’intégralité territoriale du pays.
Lutte antiterroriste
D’après le document, l’axe principal dans la lutte antiterroriste est la création d’une large coalition internationale.
La Russie s’oppose catégoriquement à l’utilisation d’organisations terroristes par des États pour atteindre leurs buts politiques, idéologiques et autres.
Moscou condamne le terrorisme sous toutes ses formes et croit que l’acte terroriste ne peut être justifié par des motifs idéologiques, politiques, religieux, raciaux, ni par n’importe quels autres.
La Russie à son tour prend toutes les mesures nécessaires afin de prévenir et de contrer le terrorisme, de protéger son peuple et le pays contre les actes terroristes, contre la diffusion de l’idéologie terroriste et extrémiste.
Facteur de la force
Le document constate d’ailleurs que le rôle du facteur de la force dans les relations internationales a augmenté, vu les tensions et l’instabilité des systèmes politiques et économiques, et « le renforcement et la modernisation du potentiel militaire, la création et le déploiement de nouvelles armes minent la stabilité stratégique, présentent une menace à la sécurité globale, assurée grâce aux accords en matière de contrôle d’armes ».
« Bien que le risque qu’une guerre d’ampleur se déclenche, y compris une guerre nucléaire entre les acteurs clés, reste faible, les risques de les impliquer dans des conflits régionaux et dans les escalades des crises augmentent ».
La Russie de son côté continue à oeuvrer pour le renforcement du régime de non-prolifération des armes nucléaires.
La lutte pour la domination et la dissuasion de la Russie
D’après la conception, la lutte pour la domination dans le monde devient la principale tendance de l’époque actuelle. La ligne des États-Unis et de leurs alliés vise à dissuader la Russie, alors que la pression politique et économique sape la stabilité régionale et globale.
Le document considère d’ailleurs l’Onu comme un centre de contrôle des rapports internationaux et de coordination d’une politique qui n’a pas d’alternative et indique que la Russie va favoriser l’amélioration du mécanisme d’application des sanctions par les Nations unies.
En cela, les décisions en l’espèce devront être prises de façon collective et collégiale au Conseil de sécurité.
Les rapports Russie-UE
L’Union européenne reste un partenaire économique et politique important économique pour l’État russe qui prône une coopération stable et prévisible. Le régime de visa est un des obstacles principaux sur le chemin de l’évolution des contacts Russie-UE et sa levée donnera donc un coup de fouet au renforcement de la coopération.
Les relations Russie-Otan
Quant à l’Otan, la Russie entend bâtir ses relations avec l’Alliance en fonction du niveau de préparation de cette dernière en vue d’un partenariat équitable. Or, l’activité militaire de l’Otan près des frontières russes ne fait que créer de nouvelles lignes de division et approfondir celles déjà existantes.
Médias
De même, la Russie envisage d’intensifier les positions de ses médias à l’étranger afin de diffuser auprès du public international des informations objectives quant à la position de Moscou sur les sujets clés internationaux et sur la situation à l’intérieur du pays.
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