Publié sur Quand Israël assassine un citoyen tunisien en toute impunité
Alors que cela fait plus de deux semaines que l’ingénieur tunisien Mohamed Zouari s’est fait lâchement assassiner, l’affaire continue de faire des remous en Tunisie, comme le prouvent les manifestations du 24 décembre dernier à Sfax, ville natale du martyr.
Des dizaines de milliers de protestataires ont marché en scandant des slogans anti-israéliens et en dénonçant l’atteinte à la souveraineté nationale que représente cet attentat sur lequel plane l’ombre des services secrets sionistes.
Tout commence à Sfax, jeudi 15 décembre dernier, lorsque Mohamed Zouari est abattu à bout portant dans sa voiture, devant son domicile. L’opération est digne d’un film d’espionnage, et les auteurs sont visiblement des professionnels ayant minutieusement préparé et exécuté leur coup.
Compte tenu du profil de la victime et du modus operandi, l’assassinat est signé : il s’agit certainement de l’œuvre du Mossad israélien.
D’ailleurs la méthode d’exécution rappelle largement celle du dirigeant de l’unité aérienne du Hezbollah, Hassan Laqis, exécuté en 2013 par des agents sionistes devant son domicile dans la banlieue sud de Beyrouth, ou encore celle des spécialistes nucléaires Iraniens assassinés à Téhéran il y a quelques années. Pour ce genre d’opérations terroristes, le Mossad dispose d’une unité spéciale baptisée « Kidon », un «escadron de la mort» dont les membres sont des tueurs professionnels chargés d’éliminer les résistants à l’extérieur de l’entité sioniste.
Car le Martyr Mohamed Zouari n’était pas qu’un simple sympathisant de la cause palestinienne, mais un membre actif de la résistance antisioniste. Ingénieur en génie mécanique, âgé de 49 ans, il a été formé à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax (ENIS), et obtenu son diplôme à Damas, en Syrie, où il s’est réfugié en 1991 pour fuir la répression du régime de Ben Ali.
Spécialisé dans la conception de drones, il a aidé à dispenser son savoir aux mouvements de résistance du Hezbollah et du Hamas, qui ont ainsi pu développer des lignes de drones ayant réussi à violer à plusieurs reprises l’espace aérien israélien. Les services sionistes qui le suivaient depuis de nombreuses années, le créditaient d’un savoir-faire suffisamment pointu pour concevoir de pareils équipements susceptibles de donner un moyen stratégique aux forces de la Résistance.
Sa proximité avec celle-ci a certainement conduit à sa liquidation par le Mossad, comme l’affirme la presse tunisienne, mais aussi la plupart des médias objectifs du reste du monde.
C’est ce qu’ont aussi affirmé avec forces les mouvements de la Résistance « Hamas » et « Hezbollah », qui ont présenté leurs condoléances à la famille du Martyr, dont ils ont salué la mémoire et l’engagement.
C’est aussi ce qu’insinue le gouvernement tunisien qui a indiqué que des « éléments étrangers » étaient impliqués dans l’opération, et exprimé son engagement « à protéger tous ses citoyens et à poursuivre les coupables (…), à l’intérieur et à l’extérieur du pays ».
D’autres mesures ont été prises afin de calmer une opinion publique chauffée à blanc, car historiquement très sensible à la cause palestinienne et qui a été très émue par cet attentat lui rappelant l’assassinat du dirigeant palestinien Abou Jihad en 1988 à Sidi Bou Saïd par des agents infiltrés du Mossad. Ainsi, le gouverneur et deux hauts responsables sécuritaires de Sfax ont été limogés, et on suppose que la démission-surprise du chef de la Sécurité nationale tunisienne quelques heures après le meurtre est sans doute une conséquence de ce qui pourrait être qualifié de sérieuse faille dans la sécurité du pays.
Côté officiel israélien, l’entité sioniste s’est abstenue de commenter l’exécution de Zouari. Une habitude des services criminels du Mossad, qui ne revendiquent qu’après plusieurs années leurs opérations d’assassinats, sans jamais oser assumer officiellement leurs actes en temps réel.
Cependant, les médias israéliens ont relayé les reportages internationaux faisant état de la responsabilité du Mossad dans l’attentat, et un reportage du journal Maariv donne des détails qui ne laissent planer aucun doute sur l’implication des services sionistes, qui, en plus d’espions israéliens, ont aussi utilisé des agents locaux pour commettre leur crime.
Il est avéré que la plupart des pays arabo-musulmans sont infestés d’agents opérant pour l’entité sioniste, comme l’avouait il y a deux mois le général Amos Yadlin, ex-patron du service d’espionnage israélien «Aman», lors d’un entretien télévisuel dans lequel il affirmait :
«Au Maroc comme en Tunisie, nous disposons d’un réseau d’agents infiltrés dans les milieux politiques, économiques, culturels et sociaux ». « Ils peuvent promouvoir l’image d’Israël, tout comme ils peuvent contribuer à la déstabilisation des gouvernements» a clamé le général israélien, vantant la capacité de l’organisation d’espionnage qu’il dirigeait, à intervenir même «derrière les lignes de l’ennemi».
Ainsi, au-delà de l’acte en lui-même qui renvoi aux méthodes habituelles de l’entité sioniste criminelle qui pratique le terrorisme d’état depuis sa création, les observateurs s’interrogent sur cette facilité avec laquelle des agents israéliens peuvent entrer en terre tunisienne afin d’y pratiquer un attentat terroriste avant de s’en tirer sans aucun problème.
C’était le principal message clamé par les manifestants tunisiens, qui en plus d’exprimer leur colère contre cet acte odieux, s’inquiétaient que leur pays ne devienne un repaire d’agents sionistes et le théâtre d’opérations de déstabilisations de la part des puissances de l’Empire et de leurs vassaux. Le retour des djihadistes tunisiens, qui formaient l’un des plus importants contingents de mercenaires étrangers en Syrie, en proportion par rapport à la population tunisienne, est dans toutes les têtes…
Ainsi, en plus de terroriser la population palestinienne à l’intérieur des frontières illégales de l’entité sioniste, le régime infanticide de Tel-Aviv se permet d’exécuter un opposant dans un pays tiers, dont il viole la souveraineté, et assassine l’un des citoyens. Cela en toute impunité, et dans le silence complice des pays occidentaux et de l’ONU.
Le Parti Anti Sioniste condamne cette opération terroriste qui porte la signature de l’entité criminelle israélienne, et s’indigne de l’absence de condamnation de la part des régimes occidentaux, face au meurtre de ce scientifique Tunisien. Bien que le défunt fût engagé au côté de la résistance contre l’entité sioniste criminelle, il n’en demeurait pas moins un civil, dont l’assassinat relève du terrorisme le plus abject.
Nous exprimons toute notre solidarité et notre compassion envers la famille et les proches du Martyr Mohamed Zouari, tombé en héros sous les balles sionistes pour avoir choisi le chemin de la résistance et de la dignité.
Le Parti Anti Sioniste présente également ses condoléances au peuple tunisien, et appelle les citoyens des pays musulmans à redoubler de vigilance face aux complots du régime terroriste israélien, qui n’ont ni limites morales, ni géographiques.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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