Publié sur Syrie/ Égypte : leur rapprochement dérange l’Arabie saoudite
Les tensions entre l’Égypte et l’Arabie saoudite vont crescendo. Le royaume saoudien voit d’un très mauvais œil les rapprochements entre le Caire, Damas, Téhéran et Moscou.
La rencontre au Caire, le 16 octobre 2016, entre le général Ali Mamelouk, la plus haute autorité des services de sécurité syriens et son homologue égyptien marque un tournant dans la coopération stratégique entre la Syrie et l’Égypte. Ce n’est pas seulement la question de la lutte antiterroriste qui a été évoquée, mais également les modalités d’une coordination politique entre Damas et le Caire, qui se sont rapprochés en dépit des efforts déployés pour les éloigner l’un de l’autre.
Les deux pays ont de nombreux points de vue communs en matière de sécurité régionale. A cela s’ajoutent les rapprochements de l’Égypte avec la Russie, et aussi avec l’Iran et le Yémen. Moscou avait demandé la présence du Caire à la réunion sur la Syrie à Lausanne, le 8 octobre 2016. Le Caire s’était prononcé en faveur du projet de résolution de la Russie, provoquant une réaction immédiate de l’Arabie saoudite, qui avait coupé à l’Égypte son approvisionnement en pétrole.
Comme pour faire payer à cette dernière son rapprochement avec la Syrie, le royaume sioniste s’est rapproché de l’Éthiopie où il a construit le Grand Barrage de la Renaissance (al-Nahda), permettant aux Éthiopiens d’obtenir un quota d’eau du Nil plus important, quitte à en retenir la portion la plus importante qui revient normalement aux Égyptiens.
Le Caire voit en ce projet une menace contre son indépendance hydraulique. Il sait que l’Éthiopie est soutenue par l’entité sioniste, laquelle espère, dans un proche avenir, s’approprier tout le Bassin du Nil. Pour de nombreux analystes, le Grand Barrage de la Renaissance (al-Nahda ferait partie du projet sioniste du Grand Israël, qui consiste en une zone allant de la vallée du Nil à l’Euphrate, recouvrant ainsi la Palestine historique, le Liban, la Syrie, la Jordanie et une partie de l’Irak et de l’Égypte.
Comme c’est étrange, les territoires convoités par le sionisme sont précisément ceux qui, ces 10 dernières années, ont subi une violation cachée derrière l’expression mensongère de « Printemps arabe », alors qu’il s’agissait d’enfer pour les populations civiles !
Le Parti Anti Sioniste encourage le rapprochement des grands pôles de la région que sont la Syrie et l’Égypte. Cette coopération va à l’encontre du projet américano-sioniste, mais elle sert l’intérêt de la région et sa prospérité. Aussi, il n’y a-t-il plus une minute à perdre.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi mettrait-il à exécution, les conseils de Mohamed Hassanein Heikal, ancien porte-parole de Gamal Abdel Nasser et l’un des journalistes les plus célèbres du monde arabe ? Celui-ci déclara peu avant son décès en février 2016, que le président égyptien devait dénoncer publiquement la « boucherie » qui sévit au Yémen, se rendre à Damas pour apporter son soutien au président Bachar al-Assad contre les Frères musulmans et se rapprocher de l’Iran pour garantir la stabilité de la région : autant de conseils qui reviennent à s’éloigner de l’Arabie saoudite.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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