Monday, September 4, 2017

Retour des groupes français en Iran : la France résiste à l’Empire ?

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Le constructeur automobile français Renault a finalisé un accord de co-entreprise avec des partenaires iraniens pour la production à terme de 300.000 voitures par an sur le sol iranien, pour un investissement de 660 millions d’euros.

La nouvelle joint-venture sera détenue à 60 % par Renault, l’Organisation pour la rénovation et le développement industriel (20 %) – un organisme public iranien – et la société privée iranienne Parto Neguine Nasseh en détenant chacune 20 %.

Selon les termes de l’accord, 30 % des véhicules et des pièces détachées produits dans cette usine iranienne seront exportés.

 

« Il s’agit d’un contrat unique en termes d’investissement, de transfert de technologies, de localisation, du développement des talents iraniens, de la création d’un centre d’ingénierie et de la production de voitures modernes (…) et d’exportation », a pour sa part souligné M. Bolloré.

 

« Renault a prouvé son engagement avec sa présence sans discontinuité depuis le début de ses opérations en 2004 en Iran et cette signature confirme notre (…) engagement pour des opérations à long terme en Iran », a-t-il poursuivi. Renault est déjà présent dans ce pays de 80 millions d’habitants avec une capacité existante de production de 200 000 véhicules par an.

 

Le 21 juin 2016, le groupe français PSA avait déjà signé un accord de co-entreprise avec Iran Khodro, scellant son retour industriel dans le pays dans la foulée de la levée de sanctions internationales, après l’accord sur le nucléaire iranien.

Cet accord nucléaire ou Plan global d’action conjoint (PGAC) avait résulté de négociations de longue haleine avec les grandes puissances, qui avaient débuté en novembre 2013 à Genève pour s’achever le 14 juillet 2015 à Vienne

Depuis la signature de l’accord, les compagnies françaises ont fait un retour en force en Iran, et poursuivent leur implantation en dépit de la pression des Etats-Unis, qui ont adopté depuis de nouvelles sanctions contre l’Iran.

En effet, la position hostile des Etats-Unis a rendu difficile la normalisation des relations économiques de l’Iran avec le reste du monde, notamment à cause de la réticence des grandes banques internationales à travailler avec Téhéran par crainte de mesures punitives de Washington.

On se souvient ainsi qu’ en 2014, sous peine de perdre sa licence aux États-Unis et donc son accès au marché américain ainsi qu’à toute opération libellée en dollars, la banque française BNP Paribas avait été contrainte de régler une amende record de 8,83 milliards de dollars pour avoir facilité des transactions en dollars avec des individus et entités basés notamment en Iran. Bien d’autres banques françaises (Société Générale, Crédit Agricole) et européennes (ING, Crédit Suisse, Deutsche Bank) avaient suivi.

Mi-juin, le Sénat américain a voté à une écrasante majorité une nouvelle loi pour adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran, ce qui n’a pas empêché le groupe pétrolier français Total, à la tête d’un consortium international, de signer lundi 3 juillet dernier à Téhéran un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer un important champ gazier, devenant la première compagnie occidentale du secteur à revenir en Iran.

Ainsi, il semblerait que les européens soient cette fois bien décidés à défendre leurs intérêts économiques face à l’extraterritorialité du droit américain, ce principe qui veut que les sanctions américaines s’appliquent partout et à tous, du moment qu’ils font affaire aux États-Unis ou utilisent des vecteurs américains (puce, serveur, satellite, etc.) ou même le dollar.

Suite à l’adoption des nouvelles sanctions américaines mi-juin contre la Russie et l’Iran, Paris avait lancé un avertissement sur les répercussions de leur application, alors qu’ en Allemagne, pays dont les constructeurs automobiles sont particulièrement concernés par les sanctions américaines à l’encontre l’Iran, le ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel est monté au créneau fin juillet en affirmant dans un communiqué que l’Europe n’accepterait en «aucune façon l’application extraterritoriale de ces sanctions américaines contre des entreprises européennes.»

Ainsi, face à cette conception extraterritoriale du droit, les autorités européennes n’hésitent plus à menacer les américains de les attaquer devant l’OMC au cas où ces derniers s’avisaient de sanctionner leurs entreprises.

Il n’est d’ailleurs pas anodin que ce soit depuis Washington qu’une des premières réactions officielles françaises se soit exprimée, à travers l’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, qui s’est félicité via twitter de la signature de l’accord et de l’arrivée de Renault sur le marché automobile iranien. « Cet accord est légal et du point de vue politique, il s’inscrit entièrement dans le cadre de l’accord nucléaire iranien », a affirmé M. Araud.

Il semblerait que cette fois, les acteurs économiques et politiques français aient décidé de ne pas se soumettre au diktat US qui leur demanderait de sacrifier leurs intérêts commerciaux pour satisfaire les objectifs américano-sionistes vis-à-vis de la République Islamique d’Iran.

Le Parti Anti Sioniste se félicite de voir qu’enfin nos responsables semblent avoir compris qu’il fallait cesser de sacrifier les intérêts de nos concitoyens sur l’autel de la politique américano-sioniste et que seule une relation de coopération de type gagnant/gagnant était possible et préférable avec l’Iran, comme d’ailleurs avec l’ensemble des autres nations.

Suivre l’agenda impérialiste n’amènera rien de bon à notre peuple, qui ne demande qu’à vivre en paix et commercer honnêtement avec le reste du monde.

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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