Publié sur L’« Empire » se prépare à intervenir au Venezuela
Il semblerait que les États-Unis soient en pleine phase de préparation pour une intervention armée au Venezuela.
C’est le sens des récents propos du journaliste vénézuélien Manuel José Montanez, qui vient de révéler que des troupes militaires américaines ainsi que celles du Brésil, de la Colombie et du Pérou, participeront pendant dix jours à des actions militaires sur la triple frontière amazonienne de ces trois pays, probablement en novembre 2017.
Une action à l’initiative du président brésilien Michel Temer, alors que d’autres sources affirment que ce sont les États-Unis qui ont imposé cette opération par l’intermédiaire de l’ambassadeur des États-Unis au Brésil, Peter Mc Kinsey.
800 hommes des forces spéciales américaine, appelées Sceau, participeront à cette opération militaire conjointe qui portera le nom d’America Unida (Amérique unie), et devrait coïncider avec la tenue d’élections des gouverneurs des provinces vénézuéliennes en novembre 2017.
L’objectif de cette action n’est pas présenté comme une opération militaire visant le Venezuela, même si en réalité, il s’agit d’apporter un soutien aux narcotrafiquants, aux mercenaires et aux troupes paramilitaires qui agissent dans la région de Cabeço do Cachorro au niveau de la triple frontière entre le Pérou, le Brésil et la Colombie, afin de déstabiliser le Venezuela avec lequel les deux derniers pays cités ont des frontières communes.
Pour le journaliste vénézuélien Manuel José Montanez, « si ces manœuvres ne représentent pas le début d’une invasion militaire, elles visent un objectif dissimulé plus pervers géopolitiquement qui est de permettre une “ meilleure étude ” du théâtre d’opérations sud-vénézuélien, afin, le moment venu, d’introduire sur notre territoire la plus grande quantité possible de forces irrégulières qui contribueraient à approfondir la crise du chaos et à développer de la délinquance dans cet espace géographique, avec la possibilité de créer une sorte de territoire sans autorité, dans lequel opérerait une « armée diffuse » contre le gouvernement légal du Venezuela ».
On savait qu’un plan d’intervention militaire au Venezuela existait, ce qui avait été confirmé par l’amiral Kurt Tidd, commandant du Southcom, qui déclarait dans une audition au Sénat datée du 6 avril 2017, que “ la crise humanitaire au Venezuela pourrait rendre nécessaire une riposte régionale ”.
Précisons que le Southcom, (U. S. Southern Command), est l’un des six “ commandements combattants unifiés ” entre lesquels les États-Unis divisent le monde.
Il couvre 31 pays et 16 territoires de l’Amérique latine et des Caraïbes, dispose de forces terrestres, navales et aériennes et du corps des marines, à quoi s’ajoutent des forces spéciales et trois forces opérationnelles spécifiques :
la Joint Task Force Bravo, basée dans la base aérienne de Soto Cano au Honduras, qui organise des exercices multilatéraux et autres opérations ; la Joint Task Force Guantanamo, basée dans la base navale homonyme à Cuba, qui effectue des “ opérations de détention et interrogatoire dans le cadre de la guerre au terrorisme ” ;
la Joint Interagency Task Force South, basée à Key West en Floride, avec la mission officielle de coordonner les “ opérations anti-drogue ” dans toute la région.
La déclaration de l’amiral Kurt Tidd précédait de quelques mois les propos de son président, Donald Trump, qui le 11 août dernier, assurait que les États-Unis envisageaient de » nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire « .
L’appel guerrier lancé par Washington avait suscité la réaction du chef de la Diplomatie russe, Sergueï Lavrov qui, à l’issue d’une rencontre, le 16 août dernier à Moscou avec son homologue bolivien Fernando Huanacuni a réaffirmé la position russe sur la situation au Venezuela et fait part de » la nécessité du règlement le plus rapide des différends » dans ce pays par une voie exclusivement pacifique, et à travers un dialogue national, et ce, » sans pression extérieure, sans parler des menaces inacceptables d’intervention militaire dans les affaires intérieures du Venezuela « .
Le Brésil, la Colombie, le Pérou, le Chili, le Mexique, l’Équateur et le Nicaragua ont tous rejeté la perspective d’un recours à la force, alors que même l’opposition pro-occidentale vénézuélienne dit refuser » la menace militaire de toute puissance étrangère « .
C’est la raison pour laquelle l’«Empire» ne compte probablement pas intervenir directement, mais opterait plutôt pour un scénario de type syrien ou libyen, adapté au contexte venezuelien :
- Infiltration de forces spéciales et de mercenaires qui attisent les foyers intérieurs de tension, en provoquant des affrontements armés,
- accusation contre le gouvernement de massacrer son peuple,
- « intervention humanitaire » par une coalition armée conduite par les USA, ou création d’une « zone occupée » sur le territoire vénézuélien d’où opèreraient les milices soutenues activement par Washington à la tête d’une coalition internationale chargée de voler au secours de la démocratie et du peuple vénézuélien.
Les pays d’Amérique du sud inféodés aux USA tels le Brésil ou la Colombie y endosseraient alors le même rôle que celui tenu par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Jordanie ou la Turquie, dans le conflit qui a mis à feu et à sang la Syrie durant six longues années.
Preuve que cette préparation n’est pas une vue de l’esprit, les divers exercices menés durant l’été :
Au mois de juillet s’est déroulé au Pérou l’exercice naval Unitas, avec la participation de 18 pays, et au Paraguay, la compétition-exercice de forces spéciales de 20 pays. Du 25 juillet au 4 août, des centaines d’officiers de 20 pays ont pris part à la Panamax, exercice officiellement destiné à la “ défense du canal de Panama ”.
Du 31 juillet au 12 août, s’est déroulé à la Joint Base Lewis-McCord (Washington) le Mobility Guardian, “ le plus grand exercice réaliste de mobilité aérienne ” avec la participation de 3000 hommes et 25 partenaires internationaux, en particulier les forces aériennes colombiennes et brésiliennes qui se sont exercées dans des missions diurnes et nocturnes avec des forces étasuniennes, françaises et britanniques. Le “ scénario réaliste ” est celui d’une grande opération aérienne, pour transporter rapidement des forces et armements dans la zone d’intervention, et dont la base principale serait la Colombie voisine, reliée à l’Otan en 2013 par un accord de partenariat.
En d’autres termes, la répétition de l’intervention militaire au Venezuela menacée par Trump, qui a compris à la lumière de la dernière élection que le peuple vénézuélien soutenait fermement son gouvernement et son président, que seule une déstabilisation armée pourrait arriver à renverser.
Le Parti Anti Sioniste s’inquiète de ces bruits de bottes au Venezuela qui, comme la Syrie ou la Libye avant lui, risque de sombrer dans le chaos provoqué par une intervention armée téléguidée par Washington.
Que cette intervention militaire se fasse directement ou par mercenaires interposés, le résultat sera le même : la destruction du pays, la mort et l’exil de milliers de personnes, ainsi qu’une guerre qui durera des années et plongera le peuple vénézuélien dans une situation qui lui fera amèrement regretter l’époque actuelle.
La règle du jeu qu’impose l’Empire américano-sioniste est claire et s’applique partout dans le monde : se soumettre ou disparaître.
Pour le Parti Anti Sioniste, la réponse est également claire et tient en un mot : Résistance.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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