Publié sur La société israélienne TEVA, condamnée pour corruption.
Le verdict est tombé, la multinationale pharmaceutique israélienne TEVA s’est vue infliger d’une amende d’un demi-milliard de dollars aux USA, après avoir été reconnue coupable de corruption dans plusieurs pays dont la Russie, l’Ukraine et le Mexique ont annoncé, jeudi 22 décembre les autorités américaines.
Pour accroître ses parts de marché dans ces 3 pays, TEVA aurait versé des pots-de-vin afin d’acquérir des autorisations de commercialisation de ses médicaments lui permettant ainsi, d’amasser, illégalement 214 millions de dollars de bénéfices.
Cette information émane du département de la Justice (DoJ) et du gendarme de la Bourse. Tout ceci au détriment des patients et de la sécurité sociale, bien évidemment.
Près de 519 millions de dollars (environ 500 millions d’euros), c’est le prix que va devoir débourser le numéro un mondial des génériques pour échapper aux poursuites civiles et pénales.
La firme israélienne se voit donc placée dans le « Top Ten » des entreprises poursuivies au titre d’une loi américaine, punissant ainsi la corruption de fonctionnaires, précise l’agence de presse Bloomberg.
Citée dans un communiqué, la ministre adjointe de la Justice US, Leslie Caldwell, déclare que : « Les entreprises qui agissent avec (…) éthique et honnêteté méritent de bénéficier de conditions de jeu équitables et nous continuerons à poursuivre ceux qui compromettent cet objectif ».
En Russie, TEVA est notamment accusée d’avoir versé des pots-de-vin à un responsable gouvernemental pour qu’il facilite les ventes de son traitement contre la sclérose en plaques, « Copaxone », ajoute l’agence.
Ce qui lui a permis de réaliser en 3 ans, de 2010 à 2013, pas moins de 200 millions de dollars de bénéfices indus, sur un seul de ses produits.
Précisons que le « Copaxone » est l’un des rares médicaments de TEVA à ne pas être un générique (copie d’un médicament inventé par un autre laboratoire). Ses ventes concourent à près de la moitié des bénéfices de l’entreprise, alors que la firme commercialise par ailleurs un millier de génériques.
En Ukraine, la compagnie aurait,également corrompu un responsable du ministère de la santé en lui offrant pour 200.000 dollars de cadeaux et voyages afin de permettre la mise sur le marché de ses médicaments,dans le pays.
Pour finir, au Mexique, elle aurait versé des pots-de-vin à des médecins employés par le gouvernement dans l’espoir de promouvoir ses traitements.
Dans un communiqué, le groupe israélien a reconnu des agissements passés qui sont « regrettables et inacceptables » et a assuré, avoir mis en place un programme de surveillance qui le protégera contre de « futures violations ».
Les ennuis de TEVA avec la justice américaine ne sont pas pour autant terminés, rapporte enfin Bloomberg. En effet, aux côtés d’une vingtaine d’autres fabricants de génériques, la compagnie est poursuivie par une vingtaine d’États américains (aux USA, les États ont notamment la gestion du système d’assurance maladie Medicaid, qui fournit des médicaments aux plus démunis) pour entente en vue d’augmenter les prix de leurs spécialités (avec des hausses atteignant jusqu’à 2.000 % sur des molécules pourtant tombées dans le domaine public !)
Rappelons qu’une enquête avait été lancée en 2015, après qu’un informateur anonyme ait envoyé une série de courriels au PDG de TEVA. Selon ce mail qui a été examiné par Reuters, l’informateur accusait la compagnie de courtiser des médecins roumains – en payant les frais de conférences et de consultations et couvrant les frais de déplacement – en échange de leur recommandation pour un médicament de la marque TEVA « à autant de patients que possible ».
Selon le rapport, des courriels ont également été envoyés à la commission de vérification de TEVA et au personnel du département « conformité ».
Le groupe TEVA a déclaré, dans les documents, qu’il avait mis de côté plus de 520 millions de dollars pour d’éventuelles sanctions, puis qu’il aurait mis fin à des « relations d’affaires problématiques avec des tiers ». La firme ajoute aussi qu’elle a révisé ses pratiques à l’étranger et que dans certains cas, elle s’est même retirée de certains pays.
Le Parti Anti Sioniste s’étonne qu’après autant de preuves de malversation et de corruption, on puisse encore autoriser TEVA à exister.
En effet, après tous ses agissements frauduleux, la firme pharmaceutique israélienne devrait être interdite de fabriquer, de vendre et d’exporter ses produits. Au lieu de cela, il lui a suffi de plaider coupable et de s’acquitter d’un demi-milliard de dollars d’amendes, ce qui constitue certainement une infime partie de son patrimoine financier pour ne plus être inquiétée !
Nous interpellons tous les responsables gouvernementaux, particulièrement ceux du secteur de la santé publique afin qu’ils prennent leurs responsabilités et exigent qu’une telle société mette fin à toute activité commerciale.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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