Israël poursuit ses assassinats ciblés

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Le président libanais: Michel Aoun

L’entité sioniste est encore impliquée dans un assassinat en territoire étranger, celui du citoyen libanais Amine Bakri, 56 ans, tué par balles dimanche dernier à Luanda dans des circonstances suspectes.

Cet homme d’affaires résidant en Angola, se trouvait chez lui lorsqu’il a été atteint par les tirs de plusieurs assaillants avant de succomber à ses blessures.

Le nouveau président libanais, Michel Aoun, s’est référé aux résultats des enquêtes préliminaires pour affirmer que le Mossad pourrait très probablement être impliqué dans cet assassinat.

Ce meurtre survient près de deux semaines après celui perpétré contre le citoyen tunisien Mohamed Zouari, lié à la résistance palestinienne et abattu devant sa résidence, le 15 décembre dernier à Sfax (voir notre article http://ift.tt/2hqU82M ).

Là aussi, l’assassinat avait été attribué aux services de renseignement de l’entité sioniste, le président tunisien Essebsi affirmant qu’il existait des soupçons d’une implication de Tel-Aviv dans ce crime.

Les forces d’occupation israéliennes sont coutumières des assassinats ciblés pour liquider les membres de la résistance, tant sur le territoire palestinien, qu’au-delà, notamment dans les pays arabo-musulmans.

Contrairement à ce que peuvent penser les esprits naïfs, un service de renseignement ne fait pas que collecter et analyser des informations, mais il est aussi une organisation combinant activités militaires et de propagande.

Ainsi, le Mossad, en plus d’être un service de renseignement, est aussi une organisation militaire qui mène des opérations spéciales, ainsi qu’un bureau de propagande qui manipule psychologiquement les opinions publiques nationales et internationale.

Les techniques habituelles de ce service sont multiformes : les activités subversives, les opérations spéciales, l’assassinat, le sabotage, la guérilla, l’espionnage, les pressions politiques, économiques, culturelles, idéologiques, raciales, religieuses etc.

Le Mossad comprend une section d’une cinquantaine d’hommes, le « kidon », spécialisée dans l’assassinat et la liquidation des personnalités arabes, iraniennes et palestiniennes, impliquées dans la résistance. Depuis les années 70, il est ainsi responsable de l’assassinat d’au moins une centaine de personnalités liées à la Résistance palestinienne.

Rappelons qu’au milieu des années 80, Margaret Thatcher avait ordonné de fermer le bureau de représentation du Mossad à Londres car ses agents préparaient de façon bien trop ouverte leurs attentats contre les dirigeants palestiniens en exil à Londres.

Les agents secrets du Mossad ne revendiquent jamais leurs opérations par crainte de représailles contre l’entité sioniste criminelle.

Ainsi, personne n’avait revendiqué l’assassinat du général syrien Mohammed Suleiman, proche collaborateur de Bachar el-Assad qui avait été tué en août 2009 de plusieurs balles dans sa villa située au nord de Tartous.

Ni celui de Mahmoud al-Mabhouh, cadre du Hamas retrouvé mort en 2010 dans une chambre d’hôtel de Dubaï, pas plus que n’avait été revendiqué l’assassinat d’Imad Moughniyeh, chef de la branche armée du Hezbollah, tué dans l’explosion d’un véhicule au centre de Damas en février 2008.

Ni celui de deux membres du Hamas, morts dans l’explosion d’une voiture piégée en décembre 2009 dans la banlieue sud de Beyrouth. Ni celle de l’expert nucléaire iranien Massoud Ali Mohammed, tué dans l’explosion d’une moto à Téhéran en janvier 2010, tout comme plusieurs de ses collègues liés à la recherche nucléaire, victimes d’attentats ciblés en Iran. De même pour le meurtre d’Hassan Laqis, dirigeant de l’unité aérienne du Hezbollah, exécuté en 2013 devant son domicile dans la banlieue sud de Beyrouth, ou celui plus récent du tunisien Mohamed Zouari.

Cependant, ces assassinats de personnalités et de résistants se sont révélés totalement stériles et contreproductifs, entrainant plutôt l’effet inverse, c’est-à-dire le renforcement politique et militaire de la résistance.

Ainsi, le Hezbollah, dont bon nombres de cadres ainsi que les fondateurs Ragheb Harb (tombé martyr en 1984) et Abbas Moussaoui (tombé martyr en février 1992) ont été assassinés à cause des actions du Mossad, est devenu aujourd’hui une puissante organisation politique et militaire, qui terrorise Israël.

De même, l’entité sioniste infanticide a éliminé physiquement de nombreux chefs et personnalités du Hamas, du Djihad Islamique, du FPLP, ou d’autres mouvements de la résistance, mais ces assassinats n’ont nullement empêché ces organisations de se développer et devenir beaucoup plus puissantes, tant politiquement que militairement.

 

En réalité, ces assassinats ciblés sont les seules actions armées que peuvent désormais mener les israéliens. En effet, l’entité criminelle peut encore envoyer des commandos surarmés, éliminer des personnalités isolées ou assassiner des enfants et des civils palestiniens désarmés. Cependant, elle est bien consciente de son incapacité à soutenir une véritable guerre contre les forces de la Résistance, et encore moins contre la république islamique d’Iran, qui l’attendent de pied ferme.

C’est ce que lui ont appris ses dernières confrontations contre la Résistance. En effet, que ce soit à l’occasion de la guerre de juillet 2006 contre le Hezbollah, lors des attaques sur Gaza (2009, 2011, 2012,2014), ou dernièrement, contre l’axe de la Résistance dans sa guerre en Syrie (par takfiristes interposés), à chaque fois cela s’est soldé par une cuisante humiliation pour l’entité sioniste.

 

Ce nouvel assassinat se situe dans la droite ligne de la politique traditionnelle d’Israël, celle des assassinats ciblés à l’étranger. De ce fait là, il viole la souveraineté des autres États et se place au-dessus de leurs lois, traitant avec mépris le droit international.

Le Parti Anti Sioniste renouvelle sa condamnation de cet état voyou, qui pratique le banditisme et le terrorisme d’Etat, au vu et au su de tous, notamment des pays occidentaux, systématiquement silencieux devant ses crimes et ses méthodes mafieuses.

Le Parti Anti Sioniste continue d’être scandalisé par l’impunité dont jouit le régime terroriste israélien, quels que soient les atrocités et le lieu des violations qu’il commet, et demande à notre gouvernement de condamner cet état criminel.

 

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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