Publié sur Histoire des services secrets israéliens en Algérie.
Pour l’histoire, assez contemporaine encore, il est à savoir que du 26/23/2005 au 03/04/2005 s’est tenu, à Jérusalem, le premier rassemblement mondial des juifs originaires de Constantine (wilaya de l’est algérien).
C’est ce qu’avait révélé le quotidien israélien «Maariv» rapportant les faits d’une histoire qui, jusqu’à maintenant était restée méconnue, ou plutôt tenue secrète du grand public.
« Maariv » rapporte comment, durant la guerre d’Algérie, une cellule du Mossad avait armé et entraîné des juifs sionistes, de Constantine pour se défendre contre des actions « terroristes » du FLN (Le Front de libération nationale) et ce durant la guerre d’indépendance de l’Algérie, entamée le 01/12/1956.
Rappelons que le FLN fut créé, en novembre 1954 pour obtenir de la la France l’indépendance du pays qui était divisé en départements français d’Algérie. Le FLN et sa branche armée, l’Armée de libération nationale (ALN) commencèrent alors une lutte contre l’empire colonial français. Par la suite, le mouvement s’organisa et en 1958, le FLN forma un gouvernement provisoire, le GPRA. avec lequel la France négociera, plus tard, en 1962 les accords d’Évian.
Maintenant âgé de 78 ans, l’ex agent sioniste du Mossad, Avraham Barzilai se décide de parler de son passé d’espion en Algérie.
Il fut envoyé, par les services secrets israéliens, en compagnie de sa femme, précisément à Constantine, il avait alors 29 ans.
Sa mission : monter des cellules opérationnelles pour faire la guerre à l’ALN (l’Armée de libération nationale).
Sa couverture : un modeste « enseignant » d’hébreu.
Barzilai et son responsable direct, Shlomo Havilio, en poste en 1956 à Paris, racontent les détails d’une opération des services du Mossad qui ont entraîné et armé des cellules composées de jeunes juifs israéliens de Constantine pour combattre l’ALN.
Les deux agents, qui avaient déjà servi dans l’unité 131 des services de renseignements de l’armée israélienne, en Égypte avaient déjà monté des cellules similaires pour déstabiliser le gouvernement de Nasser, à l’époque en armant des juifs sionsites égyptiens, lors d’une opération ratée, connue sous le nom de code de «la sale affaire».
Ces agents, plus connus dans le jargon du Mossad comme étant des «Metsada» (chargé des opérations spéciales) faisaient partie, comme les agents sionistes actuels de «la division de la Recherche» dont le rôle est d’interpréter des renseignements.
Selon le découpage du Mossad en 15 zones géographiques, le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) occupe une place prédominante surtout depuis qu’Israël s’est mis dans l’idée de relancer la normalisation de ses relations avec Rabat et Tunis.
Ainsi, le journal «Maariv» avait rapporté le récit de cet espion sioniste en revenant sur un épisode qui s’était déroulé le 12 mai 1956 : «Barzilaï a le pressentiment que le FLN va commettre un attentat. Il donne alors l’ordre aux membres de sa cellule de s’armer de pistolets et de patrouiller, rue de France, l’artère principale du quartier juif de Constantine. À midi, une très forte explosion secoue la rue : un Arabe a jeté une grenade à l’intérieur d’un café. Les jeunes de la cellule de Barzilaï arrivent sur place très rapidement. Des femmes juives crient. L’une d’elle désigne du doigt la ruelle vers laquelle le terroriste s’est enfui». «Les jeunes juifs de ma cellule l’ont rattrapé et l’ont abattu». Les aveux de cet agent du Mossad se poursuivent, intacts et cyniques: «Nous craignions que les Arabes ne viennent se venger contre le quartier juif. Nous avons alors déployé quatre autres cellules sur des points stratégiques, à l’entrée du quartier juif. Certains juifs portaient des armes, avec l’autorisation des autorités françaises. Très rapidement les coups de feu ont commencé à fuser de toutes parts. Et les juifs armés, furieux après l’attentat ont commencé à se diriger vers le quartier musulman. J’ai donné l’ordre à nos hommes de prendre le contrôle de la situation et d’éviter tout débordement aux conséquences dramatiques», poursuivit Barzilai.
Pour ces espions sionistes, la traque des militants du FLN, qu’ils se plaisaient à nommer « terroristes » tout comme l’occupant/colon français, l’histoire se répète vu que les Palestiniens sont nommés pareillement, était quasi permanente.
De ce fait, cette traque se substituait parfaitement, dans les quartiers juifs à celle de l’armée française pour laquelle elle était d’une aide précieuse. Barzilai confie, d’ailleurs que des soldats français étaient «dirigés» par ces cellules du renseignement sioniste. Il écrira, après cette affaire, dans un message codé, envoyé au quartier général du Mossad en Europe: «Nos hommes ont pénétré dans des cafés arabes voisins et leur ont causé des pertes sérieuses».
Le reste de ce misérable récit fut divulgué durant la semaine, Enrico Macias avait pris part à ce grand rassemblement et il avait donné un concert de Malouf (type de musique arabo andalouse) et la ministre du gouvernement Raffarin, Mme Nicole Guedj, Secrétaire d’État aux droits des victimes, originaire également de Constantine.
Ce rassemblement auquel les juifs sionistes de Constantine accordent une importance particulière, avec avion spécial depuis Paris et même la présence du Président israélien, Moshe Katzav (huitième président de l’entité sioniste d’Israël de 2000 à 2007) aux travaux, permettra, certainement de faire la part des choses sur le traitement accordé aux juifs sionistes constantinois par les Algériens surtout sous le règne vichyste.
Reste à savoir si les aveux lourds de sens des agents du Mossad sont le premier mea culpa à l’adresse des Algériens.
Le Pari Anti Sioniste a apprécié cette mise au point qui lui a permis, une fois de plus et qui ne sera pas la dernière, de dénoncer la nature criminelle et abjecte de l’entité sioniste criminelle d’Israël et de tous les services et organismes dépendant d’elle !
C’est, en effet, un voile qui s’est levé, un instant dans l’histoire révélant d’un côté la bravoure, la loyauté et l’abnégation des hommes libres opprimés et de l’autre la réalité sournoise et perfide de l’Arrogance mondiale qui veut toujours étendre son hégémonie sur les peuples du monde.
L’histoire se poursuit, quelle en sera donc la fin ???
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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