Publié sur Bahrein : Pas d’alternative au choix pacifique
Ces derniers jours, le Bahreïn ainsi que les autres royaumes de la péninsule Arabique sont entrés dans une nouvelle période de tension.
En effet, suite à l’inéquitable et injustifiable exécution des trois jeunes hommes par les autorités bahreinies, la situation dans ce pays connaît des rebondissements qui sonnent le glas de ce régime rétrograde et archaïque qui, apparemment se rend compte de l’imminence de sa disparition.
Ne perdons pas de vue que l’Occident colonisateur, Israël, les régimes au pouvoir et le courant takfiri actif ne toléreront aucunement des changements pacifiques au niveau du mode de gouvernance dans ce pays.
Toujours est-il que des élites libérales, en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe s’attendent à une intervention américano-européenne due à l’inquiétude grandissante affichée par les gouvernements occidentaux face à l’effondrement de tout le système d’intérêts dans cette région.
En effet, depuis deux ans, les flux financiers traversent une crise qui s’aggrave dans ce pays et ce pour plusieurs raisons, à savoir :
– La baisse du prix du pétrole d’une part,
– la perte de l’efficacité des projets d’investissements de l’autre,
– les énormes coûts du financement exigés par les guerres destructrices déclenchées en Égypte, en Libye, en Syrie et en Irak,
– la totale et complète implication de ce régime dans la guerre au Yémen sans oublier la lutte acharnée d’influence en Afrique…
Tout ceci a pavé la voie à des mesures inédites voire insolites. Désormais le temps de la réduction des budgets et des programmes de dépenses publiques est arrivé et s’installe à son aise !
Pour preuve, de telles décisions sont entrées en vigueur à partir de l’année en cours et elles risquent de perdurer pour les quatre ans à venir si ce n’est, plus longtemps encore. Comme il fallait s’y attendre dans toute situation similaire, elles seront surtout basées sur la levée de la majeure partie du soutien gouvernemental dans les pays du Golfe.
Sachant que ce dernier, couvrait presque tous les secteurs vitaux et permettait aux citoyens de la péninsule Arabique de se distinguer des autres Arabes voire des ressortissants travaillant dans ces pays. Face à cette situation bien délicate, des personnalités saoudiennes, émiraties et koweïtiennes éminentes ont mis en garde contre des années de vaches maigres qui s’annoncent et qui imposent aux citoyens de s’adapter à une baisse aiguë des capacités de l’État-providence.
Cet amendement devenu inéluctable et essentiel touche, également les contrats conclus entre les familles au pouvoir et leurs sujets concernant des capitaux concédés par le gouverneur à une certaine catégorie de la population en échange de leur allégeance et de leur fidélité. Paradoxalement, c’est ce pacte qui a toujours entravé, voire empêché, durant les décennies passées tout développement de la vie politique et sociale, ainsi que toute évolution des constitutions et des modes de gouvernance dans ces pays.
En effet, les événements de ces derniers jours laissent entrevoir un fait : le gouverneur a décidé d’annuler ce pacte avec ses sujets sans pour autant, que lui ne changerait pas de mode de vie encore moins, de changer le système politique au pouvoir.
C’est donc ainsi qu’en Arabie saoudite, les budgets de l’État se voient, fréquemment réduits telle une peau de chagrin. Ce qui complique et rend la situation plus inextricable encore sont les milliards de dollars retirés des caisses de l’État et qui servent à financer les guerres fratricides au Yémen, en Syrie et en Irak et le comble de tout cela c’est que le roi saoudien Mohammad ben Salmane trouve le moyen d’acheter un yacht de 500 millions de dollars seulement !
En même temps, nous nous interrogeons sur les vraies raisons qui poussent son partenaire, Mohammad ben Nayef, prince héritier et Premier ministre à annoncer la guerre contre le terrorisme. Ne cherche-t-il pas, par hasard à imposer le régime sécuritaire policier dans le pays tout en laissant le bon soin et la sale besogne aux oulémas des sultans de décréter des fatwas religieuses pour essayer sans grand succès d’habiller de légitimité et de droits les ignobles crimes commis par les régimes ?
Force est de constater que cette initiative est vouée à un inéluctable échec dont l’une des conséquences sera, certainement un choc entre la population et les gouverneurs, choc qui entraînera toute la péninsule Arabique dans un monstrueux chaos sanguinaire qui consumera tous les potentiels aussi bien humains que matériels.
Il faut reconnaître que ces gouverneurs arriérés, archaïques, ignorants et conspirateurs contre leurs propres peuples ne sont aucunement prêts à renoncer à cette politique dont ils sont les seuls bénéficiaires au détriment des larges masses populaires.
Par souci de protéger leurs trônes avec tous les privilèges qu’ils en tirent, les gouverneurs de certains pays du Golfe répriment, de la manière la plus cruelle et la plus inhumaine tout mouvement de protestation populaire et pacifique allant jusqu’à provoquer des bains de sang. De surcroît, ils n’hésitent pas à semer la division et les zizanies au sein des populations appliquant le vieil adage impérialiste « Diviser pour mieux régner ».
C’est, en effet uniquement dans ce contexte que nous pourrons interpréter et comprendre les derniers événements survenus au Bahreïn : le gouverneur du pays, qui n’est autre qu’une marionnette entre les mains des irresponsables arrogants dépourvus de tout flair politique tels Mohammad ben Salmane et Mohammad ben Zayed cherche à déclencher, dans le pays une guerre civile, sectaire et surtout confessionnelle, croyant sans nul doute, que c’est l’unique solution face à l’intifada populaire.
Malheureusement, nous avons déjà été témoins des sauts de folie de ces dirigeants machiavéliques qui lorsqu’ils se retrouvent dos au mur, laissent libre cours à leur folie.
De ce fait, nous risquerons de voir, prochainement certains pays du Golfe annoncer, publiquement leur alliance avec les mouvements takfiris avec lesquels une coopération discrète est en cours. Cela n’est point étonnant vu que ces gouvernants ont déjà procédé à la normalisation publique de leurs relations avec l’entité criminelle d’Israël !
Si les forces vitales et actives dans ces pays du Golfe veulent faire avorter les plans diaboliques de leurs dirigeants asservis à Israël et à l’Arrogance internationale, elles doivent impérativement s’attacher et plus que jamais à leurs revendications légitimes et surtout au choix pacifique et ce quels que soient les sacrifices consentis ou à consentir.
Le Parti Anti Sioniste n’a de cesse de dénoncer ces régimes despotes, totalement et aveuglément assujettis au Sionisme international qu’ils servent bien mieux que quiconque.
Nous demandons à ces dirigeants, de renoncer à leur entêtement quant à leur politique esclavagiste, inique et inhumaine qu’ils appliquent implacablement contre leurs propres populations qui sont un dépôt, entre leurs mains, auxquels ils doivent scrupuleusement veiller selon les préceptes de l’Islam dont ils revendiquent l’appartenance.
Quant aux valeureux et vaillants peuples de la région et à leur tête de peuple bahreïni, nous leur recommandons la plus grande vigilance car l’ennemi est aux aguets, d’une ténacité légendaire, il n’abandonnera jamais et ne reculera jamais devant un objectif qu’il s’est fixé et force est de reconnaître que ses desseins, pour la région sont plus qu’ancestraux et ils se sont toujours réalisés parce que les dirigeants des pays de la région sont à son service.
Néanmoins, il en est tout autrement pour les peuples d’où la prudence, la prise de conscience et surtout l’union des forces populaires, toutes confessions confondues qui symbolisent l’espoir en un avenir meilleur…
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
Cet article Bahrein : Pas d’alternative au choix pacifique est apparu en premier sur Parti Anti Sioniste.
from Parti Anti Sioniste http://ift.tt/2j0zBzv
via IFTTT
No comments:
Post a Comment