Publié sur Alerte maximale au Venezuela : L’Empire active sa révolution colorée
Après avoir mis au pas le Brésil et l’Argentine, revenus dans son giron, et s’appuyant sur les gouvernements « amis » du Mexique et de la Colombie, l’oncle Sam met actuellement une pression maximale sur le Venezuela afin de le faire rentrer dans le rang du camp impérialo-sioniste.
En effet, depuis maintenant quelques mois déjà, les manifestations (du type « colorées ») se multiplient à l’encontre du gouvernement dirigé par le président Nicolàs Maduro, successeur du charismatique Hugo Chàvez dont Washington est débarrassé depuis son décès en 2013 suite à un cancer foudroyant qui tombait à pic pour ses opposants.
Depuis l’accession au pouvoir du président socialiste Nicolàs Maduro, l’Empire n’a pas cessé de pousser l’opposition interne, dirigée par les tenants de la ligne néolibérale pro-américaine, à œuvrer pour le renversement du régime d’inspiration bolivarienne, pourtant démocratiquement élu.
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La situation actuelle est la suivante : L’opposition, majoritaire au Parlement depuis les élections législatives de décembre 2015 accuse le Président Maduro d’avoir plongé le pays dans le chaos économique, de bafouer les lois en vigueur et de recourir à la justice en vue d’incarcérer ses adversaires politiques. Les manifestants réclament le départ de M. Maduro de son poste et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.
Le pouvoir de son côté refuse de céder, arguant de sa légitimité populaire, qui est réelle, malgré ce que tentent de nous faire croire les médias occidentaux qui soutiennent unanimement les forces de l’opposition en assénant comme une évidence le fait que Nicolàs Maduro soit un « dictateur sanguinaire », un refrain désormais connu, ayant pour but de diaboliser tout chef d’État refusant de se plier aux injonctions de Wall-Street et Washington.
Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran supplémentaire, avec des manifestations de plus en plus violentes, visant à empêcher la tenue du scrutin souhaité par le président Maduro et prévu le 30 juillet dernier, afin d’élire l’assemblée constituante qui aura pour tâche de modifier la Constitution adoptée en 1999 .
Depuis maintenant près de quatre mois, des manifestations de l’opposition, qui estime que le scrutin favorise les chavistes, ont lieu au Venezuela, et ont déjà causé la mort de 103 personnes ainsi que des milliers de blessés, tant du côté des partisans du président que de celui de ses opposants.
Malgré toutes ces tentatives, le scrutin a tout de même eu lieu, avec une participation ayant atteint 41,5%, ce qui représente plus de 8 millions de Vénézuéliens, et a vu le parti socialiste l’emporter pour se voir attribuer des pouvoirs illimités.
Comme il fallait s’y attendre, l’opposition, qui a boycotté l’élection, a rejeté les résultats de ce scrutin qu’elle juge antidémocratique. Elle est largement soutenue (pour ne pas dire sponsorisée…) par l’ensemble des pays occidentaux, ainsi que ceux alignés sur la politique de Washington.
En effet, ne nous y trompons pas, même si le gouvernement de Maduro n’est pas exempt de tous reproches (loin de là) en matière de choix économiques ou stratégiques, il est clair que la main de l’Empire est derrière cette crise qui déstabilise le pouvoir vénézuélien, et qui ressemble à s’y méprendre à ces révolutions (« printemps » arabes, ukrainiens ou autres) qui étaient destinées ces dernières années, à déstabiliser les pays qui étaient jugés encore trop indépendants vis-à-vis des USA.
D’ailleurs les États-Unis s’en cachent à peine, comme le prouvent les récentes déclarations de Mike Pompeo, directeur de la CIA, affirmant lors d’une conférence au forum sur la sécurité qui s’est tenu à Aspen, aux USA :
« Nous avons bon espoir qu’il puisse y avoir une transition politique au Venezuela et nous, la CIA, faisons de notre mieux pour comprendre la dynamique sur place […] J’étais à Bogota et à Mexico, il y a deux semaines, et j’ai précisément évoqué ce thème, en essayant de les aider à comprendre ce qu’ils pourraient faire pour obtenir de meilleurs résultats dans ce coin du monde ».
Ce qui sous-entend, comme l’a fait remarquer le Président Maduro, que « Washington travaille en collaboration directe avec les gouvernements mexicain et colombien afin de renverser le gouvernement du Venezuela ».
Sur le front diplomatique, les États-Unis ont annoncé le 26 juillet des sanctions contre 13 actuels et anciens hauts responsables gouvernementaux vénézuéliens, alors qu’après les résultats du scrutin du 30 juillet, l’émissaire américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a qualifié sur Twitter l’élection de « mascarade ». « Le simulacre d’élection de Maduro est un autre pas vers la dictature. Nous n’accepterons aucun gouvernement illégitime. Le peuple vénézuélien et la démocratie prévaudront », a-t-elle déclaré dans un élan de certitude qui devrait inquiéter tous les citoyens vénézuéliens.
« Les États-Unis condamnent » ce scrutin « qui met en péril le droit du peuple vénézuélien à s’autodéterminer », a également déclaré dans un communiqué Heather Nauert, le porte-parole du Département d’État qui assure que son pays « continuera à prendre des mesures fortes et rapides » contre le Venezuela.
Comme il fallait s’y attendre, les pays pro-américains voisins du Venezuela rejettent en majorité ce scrutin. La Colombie, le Panama, ainsi que le Mexique ont décidé de ne pas reconnaître le résultat du vote, qualifiant ces élections de « contraires aux principes démocratiques ». Il en est de même pour le Chili, le Costa Rica, le Pérou et les deux poids lourds du sous-continent : le Brésil et l’Argentine. Par ailleurs, selon le ministre paraguayen des Affaires étrangères, la Venezuela pourrait de surcroît être suspendu prochainement du Mercosur, la zone de libre-échange sud-américaine.
Devenus minoritaires dans la région, les pays de tendance bolivarienne comme le Nicaragua et la Bolivie ont sans surprise soutenu Caracas, alors que l’équateur n’a toujours pas réagi.
Sans surprise également, le président du Parlement européen Antonio Tajani a quant à lui affirmé dans un communiqué que l’institution « ne reconnaîtra pas cette élection » de la Constituante ni la validité des actes juridiques que celle-ci serait amenée à établir, en fustigeant la nature « anti-démocratique » du gouvernement de Caracas.
Un unanimisme qui n’augure rien de bon pour l’avenir du pays, qui, s’il persiste à refuser de se soumettre à l’ordre impérial, risque de connaitre le sort peu enviable de la Libye, l’Ukraine ou la Syrie, avec la bénédiction des Nations unies et des pays de « l’Axe américano-sioniste ».
Le Parti Anti Sioniste condamne ces ingérences inacceptables dans les affaires intérieures d’un État souverain, dont le président a été démocratiquement élu.
Il appelle aussi les médias et la classe politique française à cesser cette propagande grossière visant à faire passer le pouvoir Vénézuélien pour une dictature alors que dans le même temps ils chantent les louanges des pétromonarchies dictatoriales du Golfe dont ils reçoivent les dirigeants en grande pompe.
Il est impératif de sortir de cette vision manichéenne et simpliste pour comprendre que l’Empire américano-sioniste souhaite à tout prix récupérer dans son giron le premier producteur de pétrole du continent sud-américain et lui faire payer au prix fort sa politique anti-impérialiste et son refus de se soumettre à la domination américaine.
Le peuple vénézuélien doit absolument rester soudé et conscient des enjeux, malgré les difficultés économiques qu’il subit et qu’il subira de manière encore plus violente si les ultra-libéraux à la solde de Washington et des « banksters », qui se présentent comme ses défenseurs arrivent au pouvoir.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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