Sunday, February 19, 2017

Assad : « Les terroristes soutenus par l’Occident et la France »

Publié sur Assad : « Les terroristes soutenus par l’Occident et la France »

assad-interviewCe jeudi 16 février, à Damas, le président syrien Bachar el-Assad a accordé une interview à Europe1 et TF1 afin de parler de l’avenir de la Syrie, de la lutte anti-terroriste et de l’évolution de la situation dans la région.

Il a été très clair quant au conflit en cours qui secoue encore son pays, fustigeant l’Occident, dont la France, qu’il accuse de s’ingérer dans les affaires internes syriennes et de soutenir le terrorisme.

Il a déclaré : « Le chemin sera encore long pour gagner la guerre contre le terrorisme» dans la mesure où les groupes terroristes dits «rebelles» reçoivent le soutien militaire et financier de nombreux pays occidentaux.

Le président syrien explique que si Daesh demeure le véritable et essentiel ennemi de la France, il faut bien comprendre qu’« il s’agit d’une conséquence et non du problème d’origine» puisqu’à la base, ces groupes dits « rebelles » sont mus par la même idéologie extrémiste, fanatique, et cela, qu’ils se revendiquent de Daesh ou du front Al-Nosra.

 

« Vous [l’Occident] devriez donc vous inquiéter de ces terroristes, qui n’ont que faire d’appartenir à Daesh ou à Al-Nosra. Ils mettent en œuvre ce que leur idéologie leur commande de faire, c’est-à-dire essentiellement des actes terroristes […] et passent d’une organisation à une autre, car toutes ces organisations ont la même idéologie : l’idéologie wahhabite qui est l’origine de ce terrorisme».

 

Le président de l’État syrien a souligné un fait important : « Les principaux médias et les milieux politiques occidentaux ont soutenu au tout début, ces soi-disant modérés. Ils ont dit au début qu’il s’agissait de manifestants pacifiques, après quoi ils ont dit qu’ils n’étaient plus si pacifiques, qu’ils étaient des combattants, mais toujours « modérés ». Mais en fait, ils ne réalisaient pas qu’ils soutenaient la base même d’Al-Qaïda et de Daesh »!

 

Monsieur Assad a clairement expliqué ensuite que la France ne dissimule même plus son soutien aux terroristes en Syrie « depuis le premier jour », et elle est, de ce fait, directement responsable des tueries dans [le] pays. :

« Ce sont eux qui le disent […] François Hollande a même récemment déclaré que cela avait été une erreur de ne pas avoir déclenché la guerre en 2013. Ce sont eux qui ont dit qu’ils envoyaient de l’armement à ce qu’ils appellent des groupes « modérés », et qui sont en fait des terroristes […] Ils s’accusent eux-mêmes».

François Hollande «touche le fond»

Abordant le sujet de la campagne présidentielle française, les journalistes ont demandé au président syrien s’il suivait son déroulement et ils ont voulu connaître son opinion à propos de François Hollande. Il a répondu qu’il suivait la campagne « dans les grandes lignes et non dans les détails » puisque dans tous les cas, les dirigeants occidentaux, dans leur majorité, trompent leur population : « Ce qu’ils disent, c’est pour gagner les électeurs, et non dans l’intérêt de leur pays ».

Quant au président François Hollande, Bachar el-Assad n’a pas lésiné sur les mots et il a répondu d’une manière catégorique : « Pour être franc, je ne me soucie aucunement de lui avec ses 11% de popularité, ce qui je pense s’appelle toucher le fond comme jamais aucun de ses prédécesseurs dans l’histoire de France. »

Évoquant la question des prises de position des pays occidentaux quant à sa politique, le numéro un syrien a violemment admonesté l’Occident pour son inqualifiable et intolérable ingérence dans les affaires de la Syrie, un pays souverain. Il a été très clair dans ses propos déclarant que :

« L’Occident n’a pas à choisir entre moi et Daech. C’est à mon peuple de le faire. Parce que c’est une question purement syrienne. Donc nous n’avons que faire de ce que les responsables occidentaux pensent de tout cela. Ils feraient mieux de s’inquiéter de leur propre population, de les protéger des attaques terroristes qui ont lieu à cause de leur politique ».

 

 

 

 

 

Le gouvernement syrien en contact avec le renseignement français !

Les journalistes ont été bien étonnés en apprenant de la bouche même du président syrien que :

« Dans certains cas, nous avons eu des contacts indirects […] Lors de la visite d’une délégation parlementaire en Syrie, un des membres de la délégation était du service de renseignement [français]. Donc, ces contacts existent. Bien sûr le gouvernement français a déclaré qu’il s’agissait d’une délégation parlementaire, mais qu’il n’était pas concerné et qu’il désapprouvait. Ce n’est pas vrai : il y a bien entendu plusieurs canaux de communication ».

Il a cependant affirmé que son gouvernement n’a établi aucun contact avec les candidats à la présidentielle française.

 

Le rapport d’Amnesty International basé sur des «allégations sans preuve»

Interrogé sur le rapport d’Amnesty International évoquant entre 5000 et 13 000 prisonniers exécutés dans la prison de Saydnaya, près de Damas, Bachar el-Assad a évoqué une manipulation argumentant : « Dans ce cas précis, on ne parle pas de faits […] il est honteux qu’[Amnesty International] se mette à bâtir un rapport sur la base de simples allégations. Ce rapport est bâti sur des allégations ! Pas un seul document ; pas une seule preuve. Ils n’ont même pas parlé de 13 000 morts, ils ont dit entre 5 000 et 13 000. On passe du simple au double ! Cela veut dire qu’il n’y a pas de précision». 

 

Les journalistes Michel Scott (TF1) et Fabien Namias (Europe1) ont alors demandé à Bachar el-Assad s’il consentirait à ce que des observateurs internationaux soient envoyés en Syrie pour constater l’état du système carcéral. Sa réponse a été précise et catégorique n’admettant pas l’ombre d’un doute :

 

« Non, nous ne permettrons pas à Amnesty de venir ici. C’est une question de souveraineté. Est-ce que vous accepteriez, si vous le demandez à votre gouvernement, qu’une délégation syrienne soit envoyée chez vous pour enquêter sur les raisons pour lesquelles votre armée sous Nicolas Sarkozy puis sous François Hollande a attaqué les Libyens, et tué des dizaines ou des centaines de milliers d’entre eux ? Est-ce que nous pouvons aller enquêter sur l’argent que Sarkozy a reçu de Kadhafi ?».

 

Le Parti Anti Sioniste salue le courage, la détermination et le patriotisme du président syrien qui, ne l’oublions pas, fut élu démocratiquement par la majorité de son peuple.

Il est à remarquer qu’avec les cinq terribles dernières années qu’a traversé la Syrie sa popularité auprès de la population n’en n’a pas souffert, bien au contraire, ce qui n’est point le cas pour d’autres présidents !

Force est de constater les rôles honteux qu’ont joué la France et l’Occident dans cette guerre meurtrière qui a ravagé un pays à l’histoire millénaire. Le plus terrible et non le moindre c’est que les dirigeants occidentaux devront endosser la responsabilité de l’exportation du terrorisme vers leurs pays.

Tel est pris celui qui croyait prendre …

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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