Syrie : pourquoi le retrait des forces russes ?

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Syrie: retrait partiel des forces russes

Quelques jours après l’« accord provisoire de principe » entre la Russie et les Etats-Unis pour un cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 février, la Russie prend de court la communauté internationale et décide de se retirer de Syrie. Le retrait partiel des forces russes est traduit par les médias occidentaux comme l’abandon de Bachar al-Assad par Vladimir Poutine !

 

La Russie est intervenue en Syrie à partir du 30 septembre 2015 à la demande de Damas, dans le but de neutraliser les terroristes. Les forces russes sont parvenues à bloquer la route du trafic pétrolier aux terroristes et à détruire la totalité ou presque des réseaux de tunnels et de galeries empruntés par les terroristes. Ont également été neutralisés, les centres de commandement et de communication des terroristes, tel que le Front al-Nosra, dits « modérés » par l’Occident —une appellation qui permettait jusqu’alors aux Occidentaux de les financer et de les équiper—.

 

« Nous sommes entrés en Syrie à la demande du gouvernement de ce pays. Nous avons aidé les forces de l’Armée arabe syrienne à avancer sur les champs de bataille, et nous poursuivons nos efforts pour le maintien du cessez-le-feu et pour le règlement politique de la crise dans ce pays », a déclaré, le 17 mars, le président Vladimir Poutine, lors de l’accueil des commandants des forces russes, de retour de Syrie avant d’ajouter que « le retrait de la Syrie des forces russes est intervenu en coordination avec le président syrien Bachar al-Assad. »

 

Les propos du chef d’Etat russe contrarient la politique de désinformation qui bat son plein parmi les médias et les dirigeants occidentaux. Contrairement à ce qu’ils prédisaient, la Russie a rempli ses objectifs militaires et stratégiques ; il lui a suffi 5 mois et l’intervention de seulement 5% de son aviation militaire pour inverser l’équilibre des forces en faveur de l’armée syrienne.

 

Moscou va poursuivre son soutien financier, ses livraisons d’armes et de munitions, et la formation des forces syriennes. Il autorise l’Armée arabe syrienne à accéder à ses renseignements et à utiliser ses avions de combat. Par ailleurs, le système de défense balistique russe S-400 ne retournera pas en Russie mais sera transféré au sud de la Syrie pour assurer une couverture aérienne allant jusqu’au nord des territoires palestiniens !

 

Le retrait des troupes russes le 14 Mars 2016 coïncide avec le début des négociations de paix à Genève. Ainsi, en se retirant de Syrie, Vladimir Poutine montre que sa stratégie intelligente consiste d’une part, à laisser la victoire finale aux Syriens et d’autre part, à laisser une chance à la diplomatie. Dans le cas où les terroristes —armés et financés par les Etats-Unis et les pétromonarchies— choisiraient de rompre la trêve, le chef d’Etat russe a précisé, après le départ de ses troupes, qu’il leur suffisait quelques heures pour revenir en Syrie !

 

En intervenant en Syrie, la Russie a inversé l’équilibre des forces et mis un terme à l’hégémonie sioniste dans la région. En retirant ses forces, Moscou n’abandonne pas la Syrie, il continue de protéger le ciel et les terres syriens.

 

Le Parti Anti Sioniste salue l’efficacité des forces russes et souhaite que leur départ cède la place à l’étape suivante, celle des négociations entre toutes les parties de la société syrienne.

 

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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