Thursday, March 31, 2016

La France jouent un rôle clé dans la radicalisation islamiste

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Ouverture-de-la-Journee-de-reflexion-sur-la-prevention-de-la-radicalisationAlors que la propagande médiatique sioniste insinue que le terrorisme djihadiste est consubstantiel à la religion musulmane, qui serait violente par essence, une étude américaine vient contredire cette thèse islamophobe en pointant du doigt la « culture politique française ».

En effet, William McCants et Christopher Meserole, deux chercheurs de la Brookings Institution, un prestigieux centre d’études américain, viennent de créer la polémique en publiant, après avoir étudié la mouvance extrémiste sunnite autour du monde, un article intitulé « The French Connection », dont les conclusions affirment que les valeurs politiques et culturelles françaises jouent un rôle clé dans la radicalisation islamiste.

Les deux auteurs, après avoir étudié le contexte d’origine des étrangers ayant basculé dans le djihadisme, ont observé que le premier facteur de radicalisation était le fait qu’ils provenaient d’un pays francophone. En effet, les statistiques sont éloquentes : quatre des cinq pays enregistrant les plus forts taux de radicalisation dans le monde sont francophones, dont les deux premiers en Europe ».

Les raisons invoquées sont multiples, mais selon eux, les principaux facteurs sont une laïcité virulente et agressive ainsi que l’interaction entre urbanisation et chômage des jeunes.

Cette analyse affirme que la laïcité à la française nourrit le djihadisme en exacerbant les tensions, alors que les musulmans de France ne demandent rien d’autre que l’égalité de traitement.

Ainsi, quand ils réclament le droit de porter le foulard, d’avoir des repas sans porc dans les cantines scolaires, ou de s’absenter du travail ou de l’école pour célébrer des fêtes, leurs demandes sont souvent vues comme l’expression d’un communautarisme alors que la majorité des musulmans réclament juste un traitement égalitaire de la part d’un gouvernement supposément laïc et neutre ou tout simplement le droit à l’indifférence: celui de ne pas être ostracisé à cause de ses vêtements, de sa barbe, de sa coupe de cheveux ou de son régime alimentaire.

Ainsi, alors que la laïcité originelle, celle définie par la loi de 1905, visait à traiter la religion comme une opinion comme les autres, elle est devenue aujourd’hui l’étendard contre les musulmans.

L’islamophobie a en effet atteint des sommets, notamment depuis les attentats après lesquels la parole raciste s’est libérée, mais elle s’était développée bien avant déjà.

L’affaire des caricatures ayant jeté de l’huile sur le feu, en transformant la liberté d’expression en liberté d’insulter l’islam et ses adeptes, une humiliation de plus qui participe à la radicalisation.

Les médias ont joué pour leur part un rôle majeur dans la stigmatisation des musulmans, sommés de se justifier à tout bout de champ alors qu’ils ne sont en rien concernés par les attaques terroristes dont ils sont aussi les victimes.

Autre facteur majeur de radicalisation, selon ces deux experts : l’interaction entre les taux d’urbanisation et de chômage chez les jeunes. Certaines banlieues de Paris, Molenbeek (Belgique) ou Ben Guerdane (Tunisie) génèrent proportionnellement un nombre « extrêmement important » de candidats au jihad, constatent-ils, ajoutant :

« Nous supposons que lorsqu’il existe de fortes proportions de jeunes sans emploi, certains d’entre eux sont voués à la délinquance. S’ils vivent dans de grandes villes, ils ont davantage d’occasions de rencontrer des gens ayant embrassé une doctrine radicale. Et quand ces villes sont dans des pays francophones ayant une conception virulente de la laïcité, alors l’extrémisme sunnite apparaît plus séduisant ».

Ainsi, de Mohamed Merah à Amedy Coulibaly en passant par les frères Kouachi ou Abdeslam, il n’est pas innocent que ces djihadistes viennent tous de communes pauvres et de zones urbaines sensibles.

Bien que pertinente, l’analyse de ces spécialistes n’a pourtant rien d’inédite, car elle rejoint celle de nombreux intellectuels hexagonaux ainsi que celle du Parti Anti Sioniste, qui a toujours expliqué que l’apartheid social, la stigmatisation des musulmans, l’injustice, le deux poids et deux mesures, dont étaient constamment victimes les jeunes des quartiers, constituaient le terreau favorable à la radicalisation. À cela s’ajoute aussi le poids de la colonisation, dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui.

Le terrorisme nous impose de regarder en face les failles et les insuffisances de notre société, et le parcours des djihadistes oblige à se poser les questions qui font mal : sur les limites de notre modèle d’intégration, sur le racisme de notre société, sur les inégalités dont sont victimes les jeunes issus de l’immigration, sur la panne de l’ascenseur social, et sur la stigmatisation de l’Islam jugé responsable de tous les maux de notre société.

Les médias et les politiciens doivent quant à eux cesser cette stigmatisation de l’Islam et des musulmans et adopter un traitement objectif et juste sur la question du terrorisme et du djihadisme car ils ont aussi leur part de responsabilité dans cette radicalisation.

Il est important pour les Français de comprendre qu’on ne nait pas terroriste, mais qu’on le devient, et qu’il existe des causes à cela : notre « démocratie nationale », nos « valeurs républicaines » ne sont pas partagées par l’ensemble de nos concitoyens et il est un fait qu’une partie de notre population en est exclue, que cela plaise ou pas.

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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