Publié sur Le Liban au bord de la guerre ?
Alors que le Liban est très affaibli sur le plan économique, social et politique, certains signaux font état d’une offensive israélienne imminente. La Menace est-elle réelle ou s’agit-il seulement de guerre psychologique ?
Il n’est pas impossible qu’espérant tirer profit de cette situation de faiblesse, l’entité criminelle envisage de lancer prochainement une opération militaire d’envergure contre le pays du cèdre, ou plus exactement contre la résistance libanaise représentée par le Hezbollah.
D’un certain point de vue, la situation semble en effet propice à une aventure guerrière israélienne :
Même si l’on semble se diriger vers une solution politique dans la crise syrienne, le Hezbollah est toujours occupé sur ce front, ce qui l’empêcherait de concentrer l’ensemble de ses forces en territoire libanais en cas d’attaque sioniste (ce qui était d’ailleurs l’un des objectifs de la guerre en Syrie…). De plus, la Russie ayant retiré l’essentiel de ses troupes du sol syrien après le succès de son intervention, elle laisse le champ libre à l’armée israélienne avec laquelle elle éviterait une confrontation éventuelle en cas de conflit.
Par ailleurs, une offensive tous azimuts vient d’être lancée contre le Hezbollah par les sionistes, via leurs agents saoudiens, ayant pour but de salir son image, qui est prestigieuse auprès de l’opinion publique musulmane.
Ainsi, la Ligue arabe vient de classer le Parti de la résistance comme organisation terroriste, alors que sa chaine, Al Manar, va voir prochainement son audience considérablement diminuer après la décision de plus la diffuser via les satellites Nile SAT et Arabsat.
Parallèlement, la situation économique du pays est catastrophique, surtout après les récentes décisions des pétromonarchies d’interdire à leurs sujets de se rendre au Liban, le privant ainsi de ses touristes du Golfe et impliquant de terribles conséquences pour les commerces et les banques qui sont immédiatement entrés en récession.
Du point de vue social, la « crise des ordures » a envenimé le climat, plaçant le pays au bord de l’explosion populaire. Enfin, politiquement, la situation n’est pas meilleure, avec une vacance présidentielle qui dure depuis plusieurs années (due à l’absence de consensus) et le blocage des institutions qui en découle.
Toutes ces raisons laissent à penser que le moment est idéal pour l’entité sioniste afin de déclencher une guerre visant à éradiquer le Hezbollah. Mais les choses sont loin d’être aussi simples…
Dans une interview donnée le 21 mars dernier à la chaine Al Mayadeen, le Secrétaire Général du Parti de la résistance, Seyyed Hassan Nasrallah, a répondu à ces menaces de guerre en envoyant un message clair :
« dans toute prochaine guerre israélienne, nous allons utiliser toutes nos capacités sans aucune ligne rouge », ajoutant que la résistance avait « la capacité de bombarder toute cible sur toute l’étendue des territoires occupés, dont les usines biologiques et chimiques situées en pleines zones résidentielles ».
Le leader du Hezbollah a cependant écarté l’imminence d’une attaque israélienne du fait d’une conjoncture américaine peu propice (élections américaines et fin de mandat du Président Obama), expliquant que toute offensive nécessitait le feu vert du parrain états-unien.
De son côté, l’entité sioniste a bien conscience qu’en cas d’aventure militaire contre le Liban elle paierait un prix très élevé, d’où ses lourdes hésitations. En effet, il est quasi certain que dans la prochaine guerre, le Hezbollah sera en mesure de combattre dans les territoires occupés par les sionistes, en terre palestinienne.
Les experts israéliens sont conscients que les capacités militaires du Hezbollah se sont fortement renforcées par rapport à 2006 et redoutent l’expérience acquise en Syrie par les forces de la résistance. D’ailleurs, en réaction à l’interview de Seyyed Nasrallah, qui a provoqué un vent de panique en Israël, les commentateurs politiques sionistes ont qualifié une éventuelle agression contre le Liban de « coup de folie ».
Jeffrey White, analyste auprès du think tank américain ’’The Washington Institute for Near East Policy’’ confirme les propos de Sayyed Hassan Nasrallah en affirmant que
« Le Hezbollah possède, à présent, la capacité d’attaquer Israël par ses armes téléguidées. Il est en mesure de prendre pour cible des positions à l’intérieur du territoire occupé, dans le Centre et le Sud où se trouvent des sièges de commandement, des bases aériennes et des milieux économiques ».
Nul doute que la guerre entre l’entité sioniste et les forces de la résistance libanaise aura lieu, la seule question étant de savoir quand ?
Ce qui est certain, c’est que cette bataille sera totale et que cette fois, elle changera la face de toute la région, voire même du monde.
Le Parti Anti Sioniste est confiant dans les capacités militaires de la résistance face à la menace de l’armée sioniste, qui désormais réfléchit à deux fois avant de se lancer dans une aventure contre le Liban.
Le temps où Israël se permettait d’attaquer quand il le souhaitait son inoffensif voisin est révolu, et il est certain qu’en cas de nouveau conflit avec l’entité criminelle, la victoire sera une nouvelle fois du côté du Hezbollah, défenseur de la dignité des peuples opprimés de la région.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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