Quand la France décore les terroristes

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Alors que les liens entre le pouvoir saoudien et les terroristes de Daesh sont désormais un secret de polichinelle, le Président Hollande a remis vendredi dernier 4 mars à Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, prince héritier du royaume saoudien, vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur, la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur, qui est la plus haute distinction française, « pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ! »

Cette remise de la Légion d’honneur, qui s’est faite en catimini et n’a pas été publiée au Journal officiel, a suscité une vive polémique, obligeant quelques médias de masse à relayer furtivement l’information alors que l’évènement avait été initialement passé sous silence par toute la presse dominante.

En effet, comment expliquer à l’opinion publique que l’on décore le représentant d’un pouvoir qui finance le terrorisme, massacre le peuple yéménite et inaugure l’année 2016 en décapitant des prisonniers d’opinion ?

Face à l’émoi suscité, le nouveau chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault a tenté de déminer le terrain en minimisant l’évènement qu’il affirme n’être « qu’une tradition diplomatique » qui n’avait « rien de solennel » et qui récompensait la participation du royaume sioniste saoudien aux négociations de paix concernant la Syrie.

Le message est pourtant clair : l’entité sioniste saoudienne est récompensée pour services rendus à nos démocraties occidentales, en sous-traitant leur stratégie de chaos au Moyen-Orient.

Comment expliquer aux victimes des terribles attentats qui ont frappé notre pays, que notre « président normal », pousse l’indécence à décorer le représentant du principal sponsor du terrorisme djihadiste. Cela est-il « normal » ?

Grâce à certaines révélations et enquêtes sérieuses, nous savons aujourd’hui que Doha et Riyad financent (de manière indirecte et discrète) les principaux mouvements terroristes djihadistes, or notre gouvernement affiche clairement son amitié avec ces monarchies criminelles. Que devons-nous tirer comme conclusions ?

Comment une sénatrice française (Nathalie Goulet), de surcroît membre de la commission de la défense et initiatrice d’une commission d’enquête sur la lutte contre les réseaux djihadistes en France, ose se réjouir des relations excellentes entre la France et l’Arabie saoudite ?

Comment notre Premier ministre peut-il affirmer que notre pays « partage la même vision stratégique sur la Syrie » avec Riyad en étant informé du rôle de cette dernière dans le financement de Daesh et consorts ?

La réponse à ces interrogations coule pourtant de source pour ceux qui osent encore raisonner rationnellement : notre gouvernement est soumis aux américano-sionistes qui utilisent leurs marionnettes saoudiennes pour sponsoriser les terroristes qui iront se battre à leur place dans le but de satisfaire leurs intérêts géostratégiques régionaux et mondiaux.

 

Le Parti Anti Sioniste condamne l’attitude honteuse de notre gouvernement envers l’entité saoudienne qu’il récompense au lieu de l’ostraciser.

Les Français doivent réaliser qu’on ne peut pas prétendre lutter contre le terrorisme pendant qu’on s’acoquine avec ses principaux bailleurs de fonds.

Cet exécutant de la politique sioniste qu’est le pouvoir saoudien, meurtrier du peuple yéménite, assassin de prisonniers d’opinion et inspirateur de l’idéologie wahhabites des hordes djihadistes qu’il finance allègrement, devrait plutôt se retrouver au ban des nations et ses dirigeants jugés pour crimes contre l’humanité. Au lieu de cela, ils sont reçus en grande pompe par notre élite politique qui foule une nouvelle fois aux pieds les « valeurs de notre démocratie » et trahit encore la confiance du peuple.

 

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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