Tuesday, March 21, 2017

Washington réclame à l’ONU le retrait d’un rapport accusant « Israël » d’apartheid

Publié sur Washington réclame à l’ONU le retrait d’un rapport accusant « Israël » d’apartheid

rapport escwa

La « sensibilité » des États-Unis a été heurtée par un rapport de l’ONU accusant leur allié israélien d’instituer un régime d’apartheid envers le peuple palestinien. La vérité blesse, c’est bien connu…

En effet, ce rapport de la CESAO (Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale), rédigé par deux spécialistes du droit international, les professeurs américains Richard Falk et Virginia Tilley, concluait, après analyse des multiples discriminations dont sont victimes les Palestiniens, qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ».

Il appelait les pays membres des Nations unies à soutenir la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui prône le boycottage de l’Etat d’Israël

Selon la chaine satellitaire arabe Al-Mayadeen :

« Israël a instauré un régime d’apartheid contre le peuple palestinien dans son ensemble…des faits et des preuves indiquent, sans l’ombre d’un doute, que les politiques et pratiques d’Israël le rendent coupable de crimes d’apartheid ».

 

Puis d’ajouter :

« Le régime israélien est décidé à poursuivre sa politique d’apartheid . C’est d’ailleurs ce qui apparaît clairement dans les lois israéliennes, notamment celles relatives à la confiscation des terres palestiniennes, ou encore dans l’application de la Loi du retour, qui accorde aux Juifs, quel que soit leur pays d’origine, le droit d’entrer en Israël et d’obtenir la citoyenneté israélienne, et ce, indépendamment du fait s’ils ont un lien ou pas à la terre. Alors, que les Palestiniens sont privés de tout droit similaire, même s’ils possèdent des documents prouvant l’existence de génération en génération, de leurs familles et de leurs maisons dans le pays ».

 

rapport esqwa

 

D’ après le droit international, le crime d’apartheid regroupe « tous les actes inhumains commis dans un cadre institutionnel de manière systématique, c’est une hégémonie et une politique méthodologique pratiquée par un groupe racial sur un groupe ou d’autres groupes ethniques, afin de maintenir la structure de son régime ».

 

Ces accusations n’ont évidemment pas été du goût de Tel Aviv ni de Washington, qui ont réclamé et obtenu le retrait de ce rapport du site internet de la CESAO.

 

En effet, suite à la parution de ce rapport, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a pris ses distances avec celui-ci, et l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, lui a même fortement recommandé d’envoyer le texte à la « poubelle ».

Cette dernière a annoncé :

 

« Les États-Unis sont outrés par ce rapport », avant d’ajouter que « le secrétariat des Nations unies a eu raison de prendre ses distances à son propos, mais il devrait aller plus loin en retirant complètement le document ».

 

Elle accuse les Nations unies d’être partiales envers « Israël » et s’est dit prête, en tant que représentante du président américain Donald Trump, à défendre « Israël » bec et ongle au sein de l’organisation.

 

Les États-Unis menaceraient de quitter le Conseil des droits de l’Homme, à moins que celui-ci n’engage une « réforme considérable », a informé le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, dans une lettre à huit groupes de défense des droits humains, que s’est procuré l’AFP mercredi dernier .

Rex Tillerson met l’accent sur le fait que la nouvelle administration américaine continue « d’évaluer l’efficacité du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies », actuellement en session à Genève.

 

« Bien que ce soit peut-être la seule organisation de ce genre consacrée aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme doit passer par des réformes considérables pour que nous puissions continuer à y participer », a-t-il ajouté dans sa lettre.

 

Le président Donald Trump, qui s’est exprimé à ce sujet, dénonce avec fermeté l’adoption de résolutions onusiennes critiques envers l’allié de Washington au Proche-Orient et promet de défendre l’entité sioniste criminelle d’Israël devant les Nations unies avec détermination.

 

Ce « scandale » a fait trembler l’ONU et les conséquences ne se sont pas fait attendre. Effectivement, vendredi dernier, une responsable des Nations unies, Mme Rima Khalfa, secrétaire exécutive du CESAO, a présenté sa démission pour protester contre les pressions de M. Guterres.

 

Mme Khalfa, s’est exprimée sur le sujet en ces termes lors d’une conférence de presse, qui a eu lieu à Beyrouth : « Le secrétaire général de l’ONU (Antonio Guterres) m’a demandé hier matin de retirer (le rapport). Je lui ai demandé de repenser sa décision mais il a insisté ». Puis d’ajouter, « Sur ce, je lui ai présenté ma démission de l’ONU ».

Une démission qui a réjoui l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, se félicitant de la décision de M. Guterres de «prendre ses distances » avec ce rapport.

« Quand quelqu’un publie un rapport diffamatoire au nom de l’ONU, il est pertinent que cette personne démissionne », a affirmé Nikki Haley, pour qui, vivre en Israël semble être la panacée pour la population palestinienne.

 

Le Parti Anti Sioniste soutient les propos du Secrétaire général du Hezbollah, Seyed Nasrallah, qui a affirmé dans son discours du 17 mars dernier :

 

« Cet épisode montre deux choses : premièrement, l’ONU est apparue, une fois de plus, comme cette organisation fébrile, fragile, inefficace et humiliée, car soumise totalement à la volonté des USA. Cette organisation montre ainsi qu’elle est incapable de défendre les peuples opprimés et qu’on ne peut donc pas compter sur elle pour défendre les droits de l’Homme, libérer les détenus, et aider le peuple palestinien à récupérer sa terre.

 

Deuxièmement, une femme arabe a sacrifié son poste, se privant de son salaire et sans doute de sa seule ressource, pour adopter une position humanitaire sans précèdent, une position courageuse : Elle a refusé de se plier à la volonté des USA et de l’entité sioniste. Il convient donc de saluer cette honorable femme et je la félicite pour ma part au nom de tous les résistants et j’espère que tous les membres nobles de la communauté musulmane lui accorderont les honneurs qu’elle mérite, surtout dans ces circonstances, car ce rapport a des conséquences sur la question palestinienne ».

 

Le Parti Anti Sioniste se félicite donc de la parution d’un tel rapport, qui dévoile le vrai visage de cet État illégitime israélien et ses méthodes ségrégationnistes, et démontre aussi la soumission de l’ONU aux américano-sionistes.

Nous apportons également notre soutien à la secrétaire exécutive de la CESAO, Mme Rima Khalfa, et la félicitons à notre tour pour sa décision courageuse de remettre sa démission et ne pas se plier aux injonctions et pressions américano-sionistes.

Son exemple devrait servir de leçon à tous les responsables soumis au diktat sioniste, de peur de perdre leurs privilèges ou leurs carrières.

 

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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