La tension monte entre Damas et Tel Aviv

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La guerre en Syrie se poursuit avec des épisodes qui varient et des nouveautés qui voient le jour. Aussi, apprenons-nous que la dissension est montée entre Damas et Tel Aviv suite à un raid mené par 4 chasseurs-bombardiers israéliens sur une base syrienne, dans la nuit de jeudi à vendredi.

 

Contrairement à ce qui se passait depuis plusieurs années, à savoir depuis 2011, la défense antiaérienne syrienne a, en effet riposté à l’attaque sioniste sur son sol en lançant plusieurs missiles terre-air  dont l’un a été intercepté par un missile antimissile israélien « Hetz 2 » au-dessus de la vallée du Jourdain (Territoires palestiniens occupés). Ses débris sont retombés en Jordanie tandis que les sirènes hurlaient dans la région de Jérusalem.

 

Mohammad Abbas, le chef d’état-major général des forces armées syriennes a déclaré à Sputnik :

« L’aviation israélienne a violé l’espace aérien syrien à 02h40 (00h40 GMT) dans la région d’Al-Baridzh et s’est dirigée à l’est, près de Palmyre, afin de porter atteinte à des installations militaires syriennes. J’annonce avec certitude que les missiles de l’ennemi n’ont causé aucun dommage à notre territoire, ils n’ont pas atteint leurs cibles »

 

Par contre, M Mohammad Abbas a insisté sur le fait qu’un appareil israélien avait bel et bien été abattu et un autre touché.

 

« Je pense que la force aérienne israélienne est en état de choc en raison de la célérité, de l’efficacité et de la précision dont a fait preuve l’armée syrienne pour protéger son espace aérien. Nos forces de défense aérienne peuvent suivre l’approche de l’ennemi, même dans le ciel jordanien et peuvent atteindre une cible à tout moment au-dessus de la Syrie », a-t-il ajouté.

 

Dans une interview accordée à Sputnik, le colonel et chef du service d’information de l’armée syrienne Samir Suleiman a expliqué que la décision concernant d’éventuelles nouvelles actions de l’armée syrienne contre les attaques israéliennes « ne pouvait être acceptée que par le commandement militaire syrien ».

L’armée israélienne a, pour sa part démenti les propos de l’armée syrienne prétendant que :

« La sécurité de civils israéliens ou de l’appareil de l’aviation israélienne n’a à aucun moment été menacée. »

Elle a fait état de plusieurs tirs de missiles antiaériens dont l’un a été intercepté par le système israélien de défense antiaérienne ne fournissant pas plus de détails sur l’incident.

Néanmoins, selon la presse le missile a été intercepté au-dessus du territoire israélien par le système Arrow. Il s’agirait de l’un des tout premiers cas d’usage opérationnel d’Arrow. Le missile a visé un avion déjà dans l’espace israélien de retour de sa mission.

Il est à remarquer que cet incident est le plus sérieux entre la Syrie et son voisin israélien depuis le début de la guerre civile, en 2011. Les deux pays demeurant, officiellement en état de guerre, depuis des dizaines d’années. Ce qui amplifie et approfondit la tension dans les relations entre les 2 pays est le soutien apporté à la Syrie par le Hezbollah libanais et l’Iran qui ne reconnaît pas l’Etat hébreu.

D’un côté l’entité sioniste d’Israël veille à ne pas être aspirée dans le conflit du pays voisin, de l’autre, elle a osé mener des frappes à plusieurs reprises dans le territoire syrien. Bien évidemment, il est exceptionnel qu’elle confirme, sur le coup de tels raids.

En effet, en avril 2016, le criminel de guerre Benyamin Netanyahu avait admis qu’Israël avait attaqué des dizaines de convois d’armes en Syrie prétendument destinés au Hezbollah. L’entité criminelle sioniste a, régulièrement pris pour cible des positions syriennes sur le plateau du Golan en réponse à des tirs présumés perdus provenant du conflit de l’autre côté de la ligne de démarcation.

Le régime sioniste a annexé en 1981 la partie du Golan (1200 km2) qu’il occupait depuis 1967 et la guerre des Six Jours. Cette annexion n’est, cependant pas reconnue par la communauté internationale qui considère toujours le territoire comme syrien, environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.

 

 

Un mauvais signe

Selon le chroniqueur militaire du quotidien israélien Yediot Aharonot, le fait que Damas ait riposté à la violation de son espace aérien est le signe d’un changement de la politique du gouvernement syrien et ne peut être perçu que comme « un mauvais signe ».

Ron Ben Yachay a écrit :

« Le président syrien Bachar al-Assad qui semble plus confiant grâce au soutien russe a tiré pour la première fois des missiles SA-5 (connus aussi sous l’appellation S200) en direction des avions de l’armée de l’air israélienne »

 

Selon lui, il y a dans le nord syrien et plus précisément dans le sud-est de la ville d’Alep, à proximité de la ville de Safirat une usine SERC où sont fabriqués des missiles Scud-D dont la portée s’élève à 700 km.
Et d’ajouter : « Il se peut qu’elle ait été l’objectif  »

Il est à noter que sa version des faits diffère de celle avancée par le criminel de guerre Benjamin Netanyahu selon lequel le raid israélien a bombardé « des tentatives de transfert d’armes sophistiquées au Hezbollah ».

Autre nouvelle évolution liée à cet événement :

La Russie a contesté cette action militaire.

En effet, Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien, en poste à Moscou pour lui signifier la protestation de son pays au sujet des raids menés par 4 chasseurs israéliens contre une base militaire dans la périphérie de Palmyre.

 

De plus, la riposte cinglante de la DCA syrienne a provoqué une onde de choc en Israël alors que le sioniste criminel Netanyahu s’était rendu, la semaine dernière à Moscou pour convaincre le président russe de la nécessité de  » bouter l’Iran et le Hezbollah de la Syrie », la réponse de la DCA syrienne puis la convocation de son ambassadeur par Moscou sont une preuve de l’échec total de sa mission.

 

Sur un autre plan, le ministère syrien des Affaires étrangères a adressé vendredi deux lettres séparées à l’ONU et au Conseil de sécurité exigeant de ces deux instances  » la condamnation dans les termes les plus vifs, la violation du ciel syrien » au moment où  » l’armée syrienne est engagée dans un combat sans merci contre les terroristes du prétendu Daech ».

« Israël cherche à remonter le moral des terroristes aux abois et à endiguer les avancées de l’armée syrienne. Or les prétextes invoqués par Tel-Aviv ne sont que des manœuvres de diversion destinées à justifier la poursuite de l’occupation du Golan et des territoires libanais et palestiniens », a écrit le ministère syrien des Affaires étrangères.

 

Le Parti Anti Sioniste condamne avec la plus grande fermeté ces attaques injustifiées, barbares et lâches de la part de cette entité sioniste criminelle qui s’est toujours crue au-dessus des lois et des conventions internationales qu’elle bafoue effrontément et en toute impunité.

La cinglante riposte de la Syrie dénote le courage, la foi et l’intransigeance des Syriens à ne rien vouloir céder de leur territoire et à poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale qui s’approche de plus en plus…

 

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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