Publié sur Quand le Hadj devient la plus grande opération israélienne de fichage
Nous annoncions dans notre article du 4 juillet dernier l’éventualité que les pèlerins musulmans (hadjis) soient équipés de bracelets électroniques lors du prochain Hadj, avec toutes les conséquences que cela impliquerait en matière d’espionnage. (http://ift.tt/29hOhIX )
L’avenir nous a malheureusement une fois de plus donné raison. En effet, le royaume wahhabite a bien mis en place le port de bracelets (munis d’un code barre) pour tous les pèlerins musulmans, afin « d’améliorer leur sécurité » dixit la presse saoudienne, qui ajoutait que ce support contenait les informations personnelles et médicales afin de permettre aux autorités de retrouver le pèlerin en cas d’égarement, et d’agir rapidement en cas d’incidents.
Cette année, le port du bracelet n’était pas obligatoire, contrairement à ce que des rumeurs avaient laissé supposer, mais il est probable que cela le devienne lors des prochains pèlerinages et que le support soit aussi muni d’une puce GPS.
L’intention en elle-même de pouvoir localiser ou avoir accès aux informations concernant les hadjis par soucis de sécurité est louable. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions et ce que les pèlerins ignorent, c’est que pour mettre en place ce système, les autorités ont une nouvelle fois décidé de collaborer avec la société anglo-israélienne G4S, représentée par sa filiale saoudienne dénommée Al Majale. Quant aux bracelets utilisés, ils sont fabriqués et vendus par une société high-tech israélienne.
On rappelle que la société sécuritaire G4S a réussi il y a plusieurs années déjà à décrocher un contrat pour assurer la sécurité du grand pèlerinage, lui permettant de gérer à l’époque les systèmes de contrôle et de fouille ainsi que le transport de plus de 3 millions de pèlerins (voir notre article http://ift.tt/1Ge73Ic).
Ce n’est pas la première fois que le royaume wahhabo-sioniste fait appel à des firmes israéliennes. Pour ne pas attirer l’attention sur cette forfaiture, cela se fait à travers des sociétés écrans basées à Londres ou ailleurs dans le monde.
Mais avec la normalisation des relations qui s’annoncent entre Tel-Aviv et Riyad, tout cela pourra se faire bientôt au grand jour, sans passer par des montages financiers alambiqués.
Les saoudiens ont donc confié aux sionistes le soin de protéger les millions de hadjis, en d’autres termes : Israël est désormais responsable de la sécurité des pèlerins musulmans.
Quand on connaît la façon dont l’entité criminelle traite les populations musulmanes palestiniennes et moyen-orientales (via son sous-traitant Daesh), on ne peut que s’inquiéter au plus haut point de cette décision.
C’est un grand journal égyptien qui a relayé l’information cet été, qui s’est ensuite répandue comme une trainée de poudre, poussant l’ambassade saoudienne au Caire a rapidement démentir cette nouvelle, pourtant annoncée à la radio israélienne le 2 septembre.
« Les pèlerins se trouvent cette année victimes de mesures sécuritaires et d’opérations d’espionnage sans précédent décidées par les autorités de Riyad », a estimé le journal, qui ajoutait que « c’est en coopération avec Israël que G4S a contraint les pèlerins de la Mecque à porter cette année des bracelets électroniques comme s’ils étaient des prisonniers ».
Le journal évoquait aussi la réticence des responsables saoudiens à dévoiler le nom de la firme britannique à la presse, en ajoutant que « tous les renseignements sensibles liés aux pèlerins, comme le numéro de leur passeport, leur photo et leur fiche d’état civil avaient été réclamés par Riyad, qui les a transférés ensuite à G4S pour que cette dernière les enregistre. Le système de liaison utilisé par la firme israélo-britannique est lié au réseau GPS qui repère le moindre déplacement des pèlerins ».
« N’est-ce pas une manière d’espionner les fidèles ? », s’interrogeait à juste titre le journal qui relevait par la même occasion la possibilité du transfert des données des pèlerins à Israël :
« Les données de plus de 3 millions pèlerins musulmans sont désormais stockés sur les serveurs d’une société qui collabore étroitement avec Israël, qui participe à la détention des Palestiniens dans les geôles israéliennes, qui surveille les frontières de Gaza, qui aide techniquement l’armée israélienne. Si ce n’est pas vendre les musulmans à Israël, quel nom pourrait porter ce comportement des dirigeants saoudiens ? »
Cette décision en matière de sécurité du Hajj a suscité des plaintes de la part de quelques imams musulmans, mais ces cas rarissimes sont restées lettre morte. Quant aux gouvernements des pays musulmans, c’est, à l’exception de l’Iran, le silence radio.
Le Parti Anti Sioniste condamne cette nouvelle trahison des dirigeants saoudiens qui permettent à l’entité sioniste criminelle d’avoir la possibilité de contrôler et surveiller les millions de pèlerins qui accomplissent leur rite sacré.
Non seulement les autorités du royaume se montrent incapables d’assurer elles-mêmes la sécurité des pèlerins, comme le montrent les évènements dramatiques de l’an dernier, mais en sus elles offrent aux sionistes, sur un plateau, des informations confidentielles concernant des millions de musulmans.
Il est temps que ces derniers prennent conscience de cette situation scandaleuse, et exigent que la gestion des lieux saints soit reconsidérée et que Riyad en soit dépossédé.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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