Publié sur Armes chimiques en Syrie : la France coupable ?
Le responsable syrien à l’ONU a déclaré, lors d’une interview accordée au journal The Independent, que « l’utilisation d’armes chimiques dans la région de Damas était destinée à empêcher Oke Selstrem, chef du groupe des inspecteurs, de se rendre à Alep, parce que la France savait qui avait utilisé des armes chimiques à Alep [attaque au chlore à Alep le 19 mars 2013, ndlr]. Ils voulaient empêcher Oke Selstrem d’atteindre Alep par tous les moyens, alors ils ont utilisé des armes chimiques à Damas, avec l’implication du renseignement français ».
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France se sont empressés de désigner le gouvernement de Bachar al-Assad et l’Armée arabe syrienne comme coupables du massacre de la Ghouta, qui a coûté la vie à plus de 1400 personnes, dont un tiers sont des enfants, alors qu’aucune enquête n’était encore ouverte.
Avant que n’ait lieu l’attaque chimique de la Ghouta, rappelons que le président Barack Obama avait fait de l’utilisation d’armes chimiques, une « ligne rouge » pouvant justifier des bombardements de la Syrie…
De nombreuses voix se sont élevées contre ces accusations infondées.
En décembre 2013, Seymour Hersh accuse l’administration Obama de « manipulation délibérée d’informations », après le massacre de Ghouta. Selon le journaliste américain, l’attaque a été perpétrée par des militants soutenus par l’Arabie saoudite et non par le gouvernement syrien. Les Etats-Unis savaient que le Front al-Nosra avait les moyens techniques de produire du gaz sarin en grosse quantité ; ils l’ont volontairement caché afin de mieux blâmer le régime syrien !
Les experts du célèbre Institut de recherches américain, MIT (Massachusetts Institute of Technology) démentent les accusations faites à l’encontre de l’armée syrienne en 2014. Ils concluent que l’attaque chimique n’a pu être lancée que depuis une zone tenue par les groupes terroristes !
Plus récemment, en janvier 2016, un rapport de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Organization for the Prohibition of Chemical Weapons, OPWC) confirme que les traces de gaz sarin utilisé en Syrie et à Ghouta, notamment, ne sont pas compatibles avec le type d’armes chimiques que détenait le gouvernement syrien au moment du massacre.
Des terroristes de la Ghouta ont avoué à la journaliste américaine Dale Gavlak qu’ils étaient eux-mêmes responsables de l’attaque chimique du 21 août. « L’accident » serait dû à une mauvaise manipulation de leur part, d’armes chimiques fournies par l’Arabie saoudite !
Les nombreux rapports rendus sur l’attaque chimique de la Ghouta nous permettent d’affirmer qu’elle a été perpétrée sous faux drapeau par les terroristes dans le but de déclencher une intervention militaire contre le gouvernement de Bachar al-Assad. Cette attaque chimique était l’occasion donnée aux soi-disant « amis de la Syrie » —Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Arabie saoudite et entité sioniste— d’en finir avec Bachar al-Assad.
Le Parti Anti Sioniste veut ici souligner les stratagèmes nauséabonds de ces « amis » fourbes aux ambitions hégémoniques cachées. Bafouant la souveraineté de la Syrie pour imposer leur plan diabolique de balkanisation, il n’est pas impossible qu’ils aient été les commanditaires de l’attaque chimique de la Ghouta près de Damas.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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