Publié sur Le monde au bord d’une guerre entre la Russie et l’US/OTAN
La guerre civile en Syrie a plongé les relations entre la Russie et les puissances occidentales dans des tensions aux relents de nouvelle guerre froide et désormais, une confrontation directe n’est plus à exclure.
A la lumière des derniers développements du conflit syrien et la bataille qui fait rage pour la reprise de la ville stratégique d’Alep des mains des groupes terroristes, cette guerre par « proxy », qui est déjà mondiale, pourrait tourner à l’affrontement direct entre les grandes puissances que certains, à Washington et à l’OTAN, appellent ouvertement de leurs vœux.
La Russie semble prendre la mesure de cette menace très au sérieux et prépare sa population à l’éventualité d’un conflit de grande envergure (la télévision diffuse des reportages sur les abris anti-atomiques et la semaine dernière, 40 millions de Russes ont participé à des exercices d’évacuation d’immeubles et de lutte contre l’incendie), ce qui contraste avec l’insouciance des sociétés occidentales, qui il faut le dire, ne sont pas du tout informées par leurs médias, alors que les chaines russes font l’objet de censure ou de blocages (la chaine Russia Today a annoncé que tous ses comptes bancaires venaient d’être bloqués au Royaume-Uni).
Coup de bluff ou menaces réelles, il n’en reste pas moins que tous ces signes pointent vers des situations très dangereuses et placent le monde au bord d’une guerre atomique dévastatrice.
Cette brusque montée de tension est apparue le mois dernier, en raison de la fulgurante progression de l’armée arabe syrienne à Alep, qui se dirigeait vers une victoire certaine, avec l’aide de l’armée russe et du Hezbollah.
Les forces occidentales face à l’imminence de la chute d’Alep, ont alors tout fait pour empêcher Damas et Moscou de faire basculer décisivement le rapport de force militaire en faveur de l’État syrien : rupture de la trêve afin de permettre aux groupes takfiris de se réorganiser, bombardement US sur les positions de l’armée arabe syrienne à Deir Ezzor, menaces à peine voilées de haut responsables américains contre la Russie et ses soldats qui « rentreraient à la maison dans des sacs mortuaires », pilonnage de l’ambassade russe à Damas, jusqu’à finalement laisser entendre que l’US/OTAN pourraient intervenir directement.
Face à ces menaces, le Kremlin a réagi de manière beaucoup plus dure que d’habitude en joignant les actes à la parole et indiquant ses lignes rouges. En effet, après les menaces états-uniennes de frappe en Syrie, Moscou a rompu l’accord sur la limitation des stocks de plutonium et a ajusté son système de lancement de bombes nucléaires en tirant 3 missiles intercontinentaux.
Le Porte-parole de l’armée russe a mis en garde ses homologues et a annoncé que son armement était en mesure de détruire tous les aéronefs non identifiés en Syrie, qu’il s’agisse de missiles de croisière ou d’avions, fussent-ils furtifs.
C’est aussi pour répondre à cette même inquiétude que Moscou a envoyé ses S-300 en Syrie qui seront déployés dans la base de Lattaquié alors que les S-400 sont déjà envoyés sur place.
En Europe, le Kremlin a parallèlement mis en œuvre le déploiement des systèmes de missiles balistiques tactiques Iskander dans la région de Kaliningrad, annonçant qu’ils « cibleront tous les objets qui bouleversent l’équilibre militaire mondial et sont destinés à repousser toute menace et tout objets déployés dans un avenir prévisible dans le cadre de la soi-disant défense antimissile ».
Les agissements russes sont des avertissements qui devraient être pris au sérieux par les occidentaux et notamment les Européens, qui seraient en première ligne en cas de confrontation directe, en particulier la France et la Grande-Bretagne.
En effet, ces dernières sont à l’avant-garde du combat anti russe, comme le montre la proposition française à l’ONU ( à laquelle Moscou a opposé son véto), qui demande l’arrêt des combats et des bombardements sur l’est de la ville d’Alep, l’acheminement de l’aide humanitaire et la reprise du processus de négociation.
Paris s’est même permis d’accuser la Russie et le régime syrien de crimes de guerre, accusation reprise en chœur par le Secrétaire d’État américain John Kerry, qui surenchérit en appelant même à traduire la Russie en justice !
Une des conséquences de cette hostilité a été le rapprochement militaire de plus en plus clair avec la Chine, qui soutient clairement Moscou dans la crise actuelle.En réalité, comme la plupart des experts avisés, Pékin et Moscou ont réalisé que ce qui se jouait en Syrie était la reconfiguration de l’équilibre mondial et la remise en question de la domination américaine sur la planète, pour basculer vers un monde multipolaire.
Quoiqu’il en soit, Moscou ne fléchit pas et souhaite que les États-Unis comprennent qu’il leur faudra déclarer une vraie guerre à la Russie et à ses alliés s’ils souhaitent faire ce qu’ils veulent en Syrie.
Nous en sommes donc, actuellement au point où chacune des deux parties signale à l’autre qu’il y a certaines lignes rouges dont elle n’acceptera pas le franchissement : pour la Russie, la ligne rouge est : toute attaque américaine contre l’Armée Arabe Syrienne, tandis que celle des États-Unis est : la libération réussie d’Alep par les troupes gouvernementales syriennes.
Le problème étant qu’aucun des deux ne peut fléchir sans perdre la face et que même en cas de bluff, la situation peut très vite échapper au contrôle, d’autant plus qu’à Washington, en cette période électorale, Obama semble ne plus avoir la main et tout laisse à croire que c’est le pentagone, donc l’armée, qui est aux commandes de la politique étrangère. Ce qui est loin d’être un gage de tranquillité pour le monde.
Ainsi, mis à part les peuples anesthésiés des sociétés occidentales, tous les observateurs se rendent compte que la Russie et les États-Unis ont considérablement fait monter les enjeux en Syrie, avec de chaque côté une escalade de leur rhétorique diplomatique et des gesticulations militaires, au point où il apparaît que le monde est au bord d’une guerre totale entre les deux plus grandes puissances nucléaires.
Le Parti Anti Sioniste espère que la raison l’emportera et que l’on évitera la guerre mondiale. Nous appelons le gouvernement à prendre conscience du danger et à cesser son alignement inconditionnel sur la politique américano-sioniste qui nous conduit droit dans le mur et place notre pays en première ligne en cas d’affrontement.
Le Parti Anti Sioniste appelle aussi les médias ainsi que les personnalités politiques à prendre leurs responsabilités et à informer l’opinion de la menace qui plane sur sa tête actuellement et avant qu’il ne soit trop tard.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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