Publié sur Facebook, outil de propagande au service d’Israël
Marck Zuckerberg, le célèbre patron de Facebook, n’a jamais hésité à afficher ses sympathies sionistes, comme l’atteste sa participation en 2008 à la célébration des 60 ans de la création de l’entité criminelle, ainsi que sa présence à de nombreuses autres réunions pro-israéliennes.
Cet attachement envers l’entité sioniste a certainement favorisé la rencontre récente entre les responsables israéliens et les dirigeants du réseau social, dans le but de convenir d’une politique de censure commune contre les contenus jugés inconvenants par l’entité criminelle.
Il va de soi que ces efforts conjoints seront dirigés vers les Arabes, les musulmans et les Palestiniens qui s’opposent à l’occupation israélienne. Obsédée par le contrôle de l’utilisation des réseaux sociaux par les Palestiniens, Israël a commencé à surveiller activement ces derniers mois le contenu de leurs messages Facebook, et en a même arrêté certains, compte tenu de leurs discours politique antisioniste.
Il faut dire que les réseaux sociaux ont beaucoup facilité l’organisation politique des opposants à l’occupation, ce qui provoque la furie israélienne et sa volonté de censure, en utilisant l’argument que « la violence des Palestiniens a été alimentée par l’incitation à la violence, en grande partie répandue sur les réseaux sociaux ».
C’est ce qui a abouti à cette réunion conjointe avec Facebook, lors de laquelle l’entité criminelle était représentée par la ministre de la Justice Ayelet Shaked, qui affirme avoir « un projet de loi qui vise à forcer les réseaux sociaux à supprimer le contenu qu’Israël considère comme incitant à la violence ».
La dirigeante sioniste s’est aussi félicitée de la complaisance du réseau social vis-à-vis des exigences de la censure israélienne en affirmant qu’« au cours des quatre derniers mois, Israël avait soumis 158 demandes pour supprimer des contenus incitant à la violence et que Facebook avait accepté ces demandes dans 95% des cas ». Il faut préciser que la collaboration du réseau social a été certainement « encouragée » par le fait que Facebook soit soumis à une pression extrême pour censurer le contenu non désiré par différents gouvernements.
En effet, le 23 septembre dernier, la Cour fédérale des États-Unis a déclaré que Facebook facilitait la connexion entre terroristes, et considère désormais que le géant du net se trouve socialement et moralement dans l’obligation de tempérer certaines communications.
L’entité sioniste criminelle a pour sa part été particulièrement agressive en essayant d’accuser Facebook de violence afin de le contraindre à censurer. En effet, les membres des familles d’Israéliens tués par des Palestiniens poursuivent la firme américaine en revendiquant que l’entreprise a contribué à faciliter ces attaques, tandis que certains Israéliens se sont plaints que Facebook avait un parti pris contre Israël dans ses pratiques de censure. Depuis octobre 2015, plus de 20 000 Israéliens poursuivent Facebook en justice via l’ONG israélienne Shurat Hadin, afin d’obtenir une injonction visant à forcer le réseau social à lutter contre l’incitation à la violence.
Quoi qu’il en soit, les premières conséquences de cette collaboration entre Facebook et Tel-Aviv se font déjà sentir. En effet, plusieurs journalistes d’agences de presse palestiniennes ont vu leurs comptes bloqués dimanche 25 septembre dernier et soupçonnent Facebook d’avoir délibérément provoqué ces blocages suite au récent accord conclu entre la firme de Mark Zuckerberg et le régime criminel.
En réponse, le géant américain du net s’est officiellement excusé pour avoir supprimé « par erreur » ces pages, accusées d’incitation à la haine contre Israël, et finalement restaurées après examen de la question. Un autre exemple de mise en pratique de cette censure en faveur de l’entité sioniste est l’avertissement donné par Facebook à l’Association des Oulémas musulmans algériens en raison d’une publication qualifiée d’ « indésirable » et « contraire à sa politique », qui représentait une carte géographique du territoire palestinien occupé, postée avec la mention : « C’est la Palestine et non Israël ».
Évidemment, ces fermetures de pages et suppressions de comptes ont soulevé un grand tollé sur Facebook et de nombreux internautes ont lancé une campagne de boycott du réseau social afin de protester contre sa politique et exprimer leurs inquiétudes face à cette situation.
En effet, il est louable pour Facebook de vouloir nous protéger contre les « discours de haine » et autres « incitations à la violence », mais aucun de ces termes n’a de signification précise, ils sont à géométrie variable et entièrement malléables, donc fortement sujets à des manipulations à des fins de propagande.
Le régime criminel israélien a fort bien compris l’enjeu, tout comme le Parti Anti Sioniste, ainsi que les utilisateurs conscientisés du réseau social. Devons-nous donc faire confiance à Facebook – ou au gouvernement israélien – pour évaluer quand un message d’un Palestinien opposé à l’occupation et à l’agression sioniste mérite la censure du « discours de haine » ou de « l’incitation à la violence » ?
Par ailleurs, est-ce qu’il existe un principe de réciprocité ?
Est-ce que Facebook compte supprimer les messages d’Israéliens appelant à une violence ou à une oppression accrue contre les Palestiniens, chose qui est pourtant très fréquente ?
De même, est-il possible d’imaginer Facebook supprimer les messages d’Américains ou d’Européens qui appellent à des guerres d’agression ou d’autres formes de violences contre les pays à majorité musulmane, ou à l’encontre des critiques de l’Occident ?
Si quelqu’un affirme que l’occupation israélienne est illégale et doit être combattue par tous les moyens, cela serait-il autorisé ?
Facebook est aujourd’hui l’une des principales forces médiatiques au monde et il est extrêmement significatif de le voir collaborer ouvertement avec le régime criminel afin de censurer le discours des adversaires de l’entité coloniale.
Le Parti Anti Sioniste ne cesse de dénoncer la « sionisation » des grands médias, qui ne sont désormais qu’un vulgaire outil de propagande à la solde de l’entité coloniale israélienne. Avec cette collaboration officielle entre la firme américaine et Tel-Aviv, une nouvelle preuve est apportée concernant la collusion et la complicité entre l’appareil médiatique et l’entité israélienne tueuse d’enfants.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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