Publié sur Première rencontre Poutine/Trump : promesses et méfiance…
La première rencontre tant attendue entre les présidents américain et russe a donc eu lieu à Hambourg, en marge du sommet du G20, le vendredi 7 juillet dernier.
Cette rencontre, qui a duré près de deux heures et demie, a eu lieu dans un contexte tendu, sur fond de soupçons de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin, de nouvelles sanctions américaines contre Moscou dans la crise ukrainienne, de conflit syrien et d’accumulation des forces de l’Otan aux frontières russes.
Le face-à-face s’est néanmoins déroulé dans une ambiance cordiale, comme le démontrent les propos des deux dirigeants. « C’est un honneur d’être avec vous », a déclaré Donald Trump au début de la rencontre en saluant son homologue d’une franche poignée de mains, alors que Vladimir Poutine lui répondait qu’il était ravi de le rencontrer en espérant que cette réunion se solderait par un résultat positif.
Concernant la teneur de l’entrevue, le président russe a déclaré, à l’issue de celle-ci : «Plusieurs questions avaient trait à l’Ukraine, à la Syrie et à d’autres problèmes, mais nous avons aussi discuté des relations bilatérales. Nous sommes revenus sur les questions de la lutte antiterroriste et de la cyber sécurité».
Du côté des réactions américaines, Rex Tillerson a commenté vendredi soir qu’il y avait eu une « alchimie positive » entre Trump et Poutine. Le Secrétaire d’État américain, qui était présent lors de la rencontre, en compagnie de son homologue russe Serguei Lavrov, a ajouté qu’il y avait eu un « échange très long et très vigoureux » au sujet des interférences présumées de la Russie dans la campagne présidentielle américaine, estimant que ces interférences constituaient « un obstacle significatif » dans les relations entre les deux pays.
Ironie du sort, une semaine après la rencontre, le fils Trump, Donald junior, avouait qu’il avait tenté d’obtenir des informations compromettantes sur la candidate démocrate Hillary Clinton auprès d’une avocate russe proche du Kremlin.
Deux jours après la rencontre, dimanche 9 juillet, c’était au tour du président américain de réagir en dévoilant une partie de ses discussions avec son homologue russe, via son canal de communication préféré, Twitter. Il affirmait également vouloir « aller de l’avant » et « travailler de manière constructive » avec la Russie.
Concernant le sujet des sanctions contre Moscou, le président twittait « Nous n’avons pas parlé des sanctions anti-russes, mais la position actuelle de Washington envers les Russes ne changera pas tant que les conflits en Syrie et en Ukraine continuent ».
Ce qui a été confirmé moins d’une semaine plus tard, lorsque la Maison-Blanche s’est dite prête à soutenir une nouvelle série de sanctions anti-russes préconisées par le Congres US. Ce qui a évidemment très irrité Moscou qui a promis de réagir en conséquence.
Concernant le conflit syrien, le président Trump a affirmé:
« Nous avons négocié un accord sur un cessez-le-feu dans plusieurs parties de la Syrie, ce qui va sauver des vies ». Ceci avait déjà été confirmé par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l’issue de la rencontre au sommet.
En effet, ce dernier avait alors affirmé : « Aujourd’hui, dans la capitale jordanienne, Amman, des experts russes, américains et jordaniens […] se sont mis d’accord sur un mémorandum sur la création d’une zone de désescalade dans les régions de Deraa, Quneitra et Soueida. » Dans cette zone, il y aura un cessez-le-feu à partir de midi, heure de Damas, à partir du 9 juillet », a-t-il ajouté.
Au terme des discussions, Rex Tillerson avait, quant à lui, déclaré que les modalités du cessez-le-feu devaient encore être finalisées. Ce premier accord est un premier signe indiquant que « les États-Unis et la Russie étaient capables de travailler ensemble en Syrie ».
Tillerson a indiqué que Donald Trump et Vladimir Poutine avaient eu une « longue discussion au sujet des autres zones en Syrie où il était possible de continuer à travailler ensemble pour procéder à une désescalade de la violence ».
Le Parti Anti Sioniste encourage ce type de rencontres susceptibles de déboucher sur une désescalade des tensions au niveau régional et international.
Toutefois, il est préférable de demeurer prudent dans l’attente de résultats concrets sur les différents terrains où demeurent des contentieux entre les deux puissances, car les USA ont montré à de nombreuses reprises leur incapacité à tenir leurs engagements.
Mais, malgré la bonne volonté du président Trump, il ne faut pas oublier que c’est l’administration américaine, largement soumise aux intérêts du complexe militaro-industriel et de Wall-Street qui aura le dernier mot.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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