Publié sur LES DESSOUS DE L’AFFAIRE DU GÉNÉRAL DE VILLIERS
Après avoir multiplié les gestes à l’égard de l’armée à la fois durant sa campagne et à la suite de son élection, Macron a rompu le contrat de confiance établi avec les militaires.
Poussé à la démission avec autoritarisme par le Président de la République, le chef d’état Major des armées, le Général Pierre De Villiers, a aussitôt été remplacé par le Général Lecointre.
Son départ est dû à un désaccord concernant une énième restriction budgétaire à hauteur de 850 millions d’euros. Cet événement est en réalité l’expression d’un profond malaise vécu au sein de l’armée, qui voit ses moyens considérablement diminuer à coup de coupes budgétaires depuis 25 ans.
Pierre de Villiers, un chef d’Etat Major “indigne” ?
“Je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français”.
Ce sont sur ces mots que le Général a décidé de mettre un terme à sa fonction. Il a ete humilié et recadré publiquement quelques jours plus tôt par Emmanuel Macron lors du traditionnel discours aux armées, le 13 juillet à l’Hôtel de Brienne, pour avoir mis de façon “indigne” une polémique budgétaire sur la “place publique”.
En réalité ses déclarations ont été faites à huis clos devant des parlementaires à la commission de la défense de l’assemblée nationale. Certes il a exprimé certains propos en des termes crus, mais pour le reste, “Pierre de Villiers est parfaitement dans son rôle lorsqu’il donne son avis technique, avec des chiffres, sur des mesures qui impactent ses soldats”, défend le général Vincent Desportes.
D’ailleurs, un article du Code de la Défense (R 3121-2) stipule que : “sous l’autorité du ministre de la défense, le chef d’état-major des armées : – est notamment responsable « de l’expression du besoin en matière de ressources humaines civiles et militaires des armées et des organismes interarmées », il « exprime le besoin en matière d’infrastructure interarmées et des armées et en vérifie la satisfaction ». À cette fin, le Général De Villiers avait dit lors de la Commission que : “le grand écart entre les objectifs assignés à nos forces et les moyens alloués n’est plus tenable”.
Une crise institutionnelle inédite sous la 5ème République
Cet événement est le marqueur d’une véritable crise institutionnelle. Attribuer un carton rouge à un officier supérieur pour s’être exprimé librement dans l’exercice de sa fonction devant une commission parlementaire, c’est porter atteinte à la séparation des pouvoirs, c’est affaiblir, neutraliser le pouvoir du parlement, mais c’est aussi une sorte de mise en garde lancée à son successeur et à quiconque oserait s’aventurer sur cette voie : “Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change. » A-t-il asséné durant la polémique.
Emmanuel Macron renie ses engagements de campagne : un Président “indigne” ?
Entre Macron-candidat et Macron-Président, l’écart s’est creusé. Les engagements pris durant la campagne sur le budget de la défense ne sont d’ores et déjà pas respectés. Il avait déclaré : “je ne conçois pas l’action de l’État dans un tel contexte international sans une défense forte. Il faut donner à la France les moyens d’une autonomie stratégique accrue. (…) Nous devons augmenter notre effort de défense.“ Cette coupe budgétaire est donc une douche froide. Cependant, suite à la démission du Général, et aux critiques qui ont fusé de toute part, Macron a arrondi les angles en promettant que « l’effort de défense sera porté à 34,2 milliards d’euros en 2018 ». « Cette augmentation est inédite. (…) Aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté » en 2018, a-t-il déclaré.
Les dessous du malaise au sein de l’armée ?
Cette volonté de réduire les moyens de notre armée dans une période aussi critique (terrorisme, multiplication des champs d’interventions au Moyen-Orient, en Afrique) n’est ni cohérente, ni innocente. Elle n’est pas dans l’intérêt des Français. Elle se veut répondre aux attentes des barons de l’ultra libéralisme et de la mondialisation. Ces hommes de l’ombre qui tirent les ficelles du contexte géopolitique sur l’ensemble du globe.
Il y a près d’un an, nous avions mis en lumière ce glissement stratégique vers une France affaiblie, une France de plus en plus désarmée, dont l’indépendance militaire à été bradée en faveur des État-Unis et de l’Otan (article “Destruction de l’armée française en faveur des États-Unis et de l’OTAN »).
Régis Chamagne, anciennement colonel de l’armée de l’air, fit des déclarations édifiantes sur cette question sur le média libre Meta TV.
Ce qui ressort de son discours c’est que « le but des EU est d’asservir les nations européennes, y compris la France ». Or, pour asservir un pays, il faut détruire l’armée, corps défendant de la nation, car « L’armée est à la nation ce que le système immunitaire est au corps », disait-il très justement. Il ajouta concernant l’intégration des pays au sein de l’Otan :
« La stratégie des EU consistait donc à faire croire aux nations européennes que seules, isolées, elles sont incapables de se défendre contre une menace potentielle ».
Les EU cherche donc à fragiliser tout ce qui a trait à la souveraineté militaire des nations européennes, en transformant leurs infrastructures de défense nationale.
Il fut un temps, le temps du Général de Gaulles, la France était éclairée et autonome sur la question de la défense nationale. Dès la fin des années 50, elle avait mis en place une politique industrielle de défense orientée vers la recherche de l’autonomie stratégique et technologique. Celle-ci s’est structurée autour de grands projets et s’est appuyée sur de grands groupes étatiques. La France était autonome en termes de production d’armement, de logistique, etc.
Depuis les années 90, notre autonomie a été peu à peu détruite en faveur de l’hégémonie américano-sioniste.
C’est toute l’infrastructure de la défense qui a subi de profonds changements, avec des privatisations successives d’entreprises françaises d’armement, réduction des effectifs de militaires en fonction, suppression du service national, réduction des budgets de la défense d’année en année, non renouvellement d’un armement vieillissant mais dont l’entretien coûte extrêmement cher. Cette spirale descendante visait principalement à favoriser l’intégration de la France au sein de l’OTAN et sa soumission.
Tout comme ses prédécesseurs, Chirac, Sarkozy et Hollande, notre President, Emmanuel Macron, s’aligne sur la politique de Washington, en marche vers le Nouvel Ordre Mondial. Sur l’échiquier militaire la France n’y occupe et n’y occupera pas une place de choix. Elle ne doit être reléguée qu’au rang de simple vassal exécutant les ordres des États-Unis et de son bras armé l’Otan. C’est déjà le cas au Moyen Orient. Et ça l’est de plus en plus en Afrique, ou la plupart des interventions nécessitent de faire appel à des forces étrangères.
N’est pas Charles de Gaulle qui veut… mais l’on doit tout de même saluer l’audace du Général Pierre De Villiers qui a eu un sursaut patriotique. L’histoire se souviendra de lui comme étant l’homme qui a claqué la porte d’un président d’exception, pur produit du système mondialiste qui progresse sur l’implosion de la France.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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