Publié sur Jérusalem occupée : L’entité sioniste tente de prendre le contrôle de la mosquée sacrée
La Palestine occupée revient sur le devant de la scène depuis quelques jours, et semble se trouver au bord d’une troisième « intifada » populaire.
Ce qui a mis le feu aux poudres est la décision des forces d’occupation sionistes d’installer des détecteurs de métaux et des portiques de sécurité aux entrées de l’esplanade des mosquées – qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher – à Jérusalem occupée.
Une décision qui trouve son prétexte dans une opération menée par la « Résistance » le 14 juillet dernier, et qui s’est soldée par la mort de deux policiers de l’occupation aux abords de l’esplanade.
Pour protester contre cette décision prise le 16 juillet dernier, toute la semaine dernière, les musulmans de Jérusalem ont fait le choix de prier à l’extérieur de la vieille ville, pacifiquement, ce qui a provoqué l’ire des autorités sionistes qui ont répondu comme à l’accoutumée par la violence et la répression armée. Ainsi, depuis plusieurs jours, les abords de l’esplanade sont le théâtre de violents affrontements entre musulmans palestiniens et forces d’occupations, avec leur lot de victimes et de souffrance.
Le point culminant de cette violence a été atteint samedi dernier 22 juillet, quand les forces israéliennes et les colons armés ont tué trois jeunes hommes palestiniens et blessé plus de 450 autres, dont certains très grièvement, alors que la veille on dénombrait deux martyrs palestiniens assassinés par les sionistes, lors de heurts survenus après que l’entité sioniste criminelle ait bloqué l’accès de l’esplanade des Mosquées aux musulmans de moins de 50 ans.
En riposte à cette répression féroce, trois colons israéliens d’une même famille ont été éliminés vendredi soir dernier par un Palestinien dans la colonie de Halamish en Cisjordanie occupée.
Cette flambée de violence semble avoir surpris le régime criminel de Tel-Aviv qui ne s’attendait pas à une réaction aussi forte des palestiniens, unis et galvanisés par la défense de la cause sacrée d’al-Aqsa.
Du coup, le gouvernement colonial israélien a décidé de retirer ce lundi 25 juillet, les détecteurs de métaux installés, de peur d’une aggravation majeure d’une situation déjà très critique.
Le Cabinet de sécurité israélien s’était réuni une première fois dimanche soir dernier à la demande du Premier ministre et criminel de guerre Benyamin Netanyahou, pour tenter de trouver un moyen d’apaiser les tensions. Lors de ce conclave, les ministres avaient pris la décision de maintenir les détecteurs de métaux mis en place aux entrées du site mais le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan avait de son côté émis l’hypothèse du retrait des portiques à condition qu’une solution de rechange soit trouvée, preuve qu’on s’inquiétait réellement de cette forte mobilisation palestinienne, qui pourrait déboucher sur un mouvement encore plus massif et dangereux pour l’entité criminelle.
Face à cette mobilisation populaire qui allait crescendo, le régime sioniste a donc plié et retiré ses mesures, que certains pensent être un ballon d’essai pour tester les limites des musulmans de Palestine occupée et d’ailleurs, face à une éventuelle prise de contrôle total d’al-Aqsa.
Cependant, les autorités musulmanes à Jérusalem ont demandé aux fidèles de continuer à boycotter l’esplanade des Mosquées malgré la décision d’Israël de retirer ses détecteurs, faisant écho aux appels à la mobilisation lancées par les forces de la Résistance palestinienne ainsi que des différentes autorités religieuses.
Ainsi, Youssef Mkhaimar, responsable des « mourabitoune Al-Aqsa » (les sentinelles en arabe), ce groupe de musulmans qui a pour mission de garder et veiller sur l’esplanade des mosquées a rappelé que «les récentes mesures hostiles prises par les autorités de l’occupation constituent un motif pour faire exploser la fureur de notre peuple contre les politiques expansionnistes et racistes de l’ennemi», et affirmé qu’il fallait « unifier les positions palestiniennes face aux mesures de l’occupant et concentrer les efforts sur le renforcement de la résistance des habitants d’Al-Qods. «Nous éprouvons aussi le besoin de rétablir la nature de la lutte du peuple palestinien, aspirant à la libération du territoire dans une lutte ouverte et globale contre l’ennemi tout au long du territoire», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les groupes de la Résistance palestinienne (Qassam, brigades de Qods et Toufan) ont menacé dans un communiqué, émis vendredi 21 juillet, d’une réponse écrasante et sans précédente en cas du maintien de portique de sécurité à l’entrée de l’esplanade des Mosquées, promettant de répondre au régime de Tel-Aviv avec « un poing de fer ».
Le communiqué appelle également le monde musulman (l’Ummah Islamique), à honorer ses engagements avant qu’une catastrophe ne se produise et n’embrase toute la région avant de se dire étonnés de l’inaction et du mutisme des régimes arabo-musulmans face à cette situation.
En effet, ces derniers ne semblent guère concernés par ce qui se passe actuellement ni conscient de la gravité des choses. Nous savions que la cause palestinienne était passé au second plan parmi les préoccupations des gouvernements arabes, mais il s’agit aujourd’hui de la défense d’un lieu sacré de l’Islam, qui devrait mobiliser l’ensemble du monde musulman.
Cependant, la Ligue Arabe a tout de même émis les habituelles protestations verbales de rigueur, à travers la voix de son secrétaire général Ahmed Aboul Gheit, qui a indiqué dimanche que les autorités d’occupation israéliennes «jouaient avec le feu» en perpétrant des violences persistantes sur l’esplanade des Mosquées. «El-Qods est une ligne rouge. Aucun arabe ni musulman n’acceptera qu’on porte atteinte» à ses lieux saints, a averti Aboul Gheit dans un communiqué, en dénonçant également «l’aventurisme» du régime sioniste qui veut provoquer une «grave crise avec le monde arabe et musulman». Espérons que cette fois-ci ces protestations seront suivies d’actes concrets et ne se cantonneront pas à un rôle de simples incantations inoffensives.
Au point de vue international les réactions sont comme d’habitude timides contre l’entité criminelle avec qui l’on prend des pincettes, en se contentant de l’appeler à « la mesure » dans sa répression.
Ainsi, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est contenté de « déplorer » la mort des trois Palestiniens assassinés par le régime sioniste, pendant que les représentants du Quartette pour le Proche-Orient ont appelé samedi à une « retenue maximale » de toutes les parties, alors qu’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée à la demande de la France, de la Suède et de l’Egypte s’est déroulée lundi 24 juillet, à l’issue de laquelle aucune condamnation des violences du régime sioniste n’a été publié, comme il fallait s’y attendre ?
Concernant la France, vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères s’est dit « préoccupé », dans un communiqué, par le « ravivement des tensions » autour de l’Esplanade des Mosquées, appelant également « l’ensemble des parties à s’abstenir de tout acte ou déclaration de nature à aggraver les tensions et à œuvrer à l’apaisement ».
Le communiqué ajoute également que « toute remise en cause du statu quo est porteuse de risques de déstabilisation », une précision loin d’être anodine à l’heure où beaucoup voient dans la mise en place de ces portiques une véritable violation de ce statu quo et une volonté de prise de contrôle de l’esplanade de la part des autorités coloniales israéliennes.
Rappelons que ce « statu quo », signé en 1967, régit la gestion de l’esplanade des mosquées. Les musulmans sont ainsi autorisés à y pénétrer à tout instant, tandis que les juifs peuvent y pénétrer à certaines heures, mais sans y prier. Le « statu quo » fait de la Jordanie, signataire d’un traité de paix avec l’entité sioniste, le gardien de l’esplanade. Le site est géré par le Waqf, une fondation islamique sous contrôle jordanien, mais c’est la police israélienne qui en contrôle les accès.
Le Parti Anti Sioniste réaffirme sont soutient au combat du peuple palestinien sous toutes ses formes et condamne les nouvelles mesures de répression du régime d’occupation à l’encontre des visiteurs de l’esplanade des mosquées, lieu sacré pour tous les musulmans.
Ces détecteurs de métaux sont clairement une tentative délibérée d’empêcher les Palestiniens d’accéder à leurs lieux de culte, ainsi qu’un prétexte pour poursuivre l’expulsion des Palestiniens de leurs terres.
L’un des objectifs principaux de ce qui se déroule actuellement est aussi de permettre aux groupes religieux sionistes de prendre d’assaut la mosquée Al-Aqsa, après l’avoir vidé des fidèles, afin de reconstruire sur ses ruines, le troisième temple.
Le Parti Anti Sioniste appelle également les peuples arabes et islamiques à soutenir la cause d’Al-Qods occupée et la lutte du peuple palestinien, en exerçant des pressions fortes sur leurs dirigeants qui ne réagissent pas face aux dangers qui menace la mosquée sainte, et dont l’action se limite à des discours non suivis d’effet et inefficaces contre les exactions sionistes qui se multiplient en toute impunité.
Il est impératif de rendre à la question palestinienne la centralité qui doit être la sienne sur la liste des priorités du monde arabo-musulman, et appuyer concrètement le peuple palestinien dans sa lutte contre l’occupant, qui nous concerne tous.
Il est désormais temps de répondre à l’appel d’Al-Aqsa et de la libérer du joug de l’occupation sioniste, ainsi que toute la terre de Palestine.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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