Thursday, June 9, 2016

L’Amérique du sud dans l’étau impérialiste

Publié sur L’Amérique du sud dans l’étau impérialiste

La Présidente brésilienne Dilma Roussef : «Ma destitution est un coup d’Etat»
La Présidente brésilienne Dilma Roussef : «Ma destitution est un coup d’Etat»

La Présidente brésilienne Dilma Roussef : «Ma destitution est un coup d’Etat»

Depuis l’avènement de la Doctrine Monroe, les États-Unis s’arrogent le privilège d’influer directement ou indirectement sur le sort de millions de citoyens peuplant les pays du continent sud-américain.

Récemment, certains de ces pays, à l’instar du Brésil ou du Venezuela, subissent de sérieux troubles politiques.

Faut-il y voir seulement la main de Washington et de son expansionnisme doctrinal sans limites?

Quels événements ont précipité ces revirements?

 

C’est un euphémisme de dire que l’Amérique centrale et l’Amérique du sud sont «des chasses gardées» des États-Unis comme le fut l’Afrique pour certains états européens, notamment la France.

En 1823, Le président Monroe déclare que les «américains» ont le statut de protecteurs de tout le continent américain vis à vis des puissances coloniales européennes.

Cette doctrine a vite évolué et servira de base pour instaurer des relations de domination politique et économique. Le contexte de guerre froide n’a pas arrangé les choses…

En effet, il permettra de soutenir des dictatures (Somosa, Pinochet..), et de renverser des démocraties (Allende au Chili, Goulart au Brésil…), pour «protéger» du communisme.

En Amérique Centrale les Etats-Unis ne se privent pas d’intervenir militairement (politique du « big stick »: gros bâton), alors qu’en Amérique du sud, l’intervention est souvent indirecte.

La création d’alliances objectives, économique ou politique, produisant la capacité d’influer socialement ou politiquement, quand leur intérêt est en jeu.

La fin de la guerre froide permettait de penser que cette influence baisserait fortement et que le continent sud-américain ne représenterait plus d’intérêt au regard d’autres régions du monde (Moyen-Orient notamment).

L’émergence économique de certains (tel le Brésil, qui fait partie des BRICS) finit de nous faire croire que les États-Unis pourrait traiter d’égal à égal…

C’est oublier un aspect méconnu de la doctrine Monroe : La « destinée manifeste » :

En d’autres termes, la Nation américaine est choisie par Dieu pour répandre la «Civilisation» dans le monde.

Il est important de comprendre cette notion, qui explique une grande partie de la politique étrangère US  dans le monde, et sur le continent américain, et qui est le fondement de la théologie politique.

Le Président Wilson a dit:

«Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté».

Cette vision du monde est prégnante dans le champ de croyances des américains, elle apparaît fortement dans le discours et la pratique de G.W Bush, moins dans les propos de Barack Obama, mais elle n’en demeure pas moins le fil rouge de la politique étrangère américaine.

Le parallèle est frappant avec l’allié inconditionnel des Etats-Unis: peuple élu, terre promise…

Le nouveau et l’ancien « peuple » élu, marchent souvent main dans la main en matière de politique étrangère.

Il n’est alors pas étonnant de les retrouver ensemble dans les intrigues politiques visant la destitution de Dilma Roussef, au Brésil, quand leurs intérêts convergent a fortiori.

La Présidente brésilienne, élue démocratiquement, a commis deux fautes à leurs yeux:

– Donner au Brésil une puissance économique qui le classe parmi les grands pays émergents (BRICS: Brésil, Russie, Inde, Chine, South africa), notamment aux côtés de la Russie, en créant un partenariat efficace: Reagan a dû se retourner dans sa tombe…

-Prendre fait et cause pour la Palestine avec des positions fortes: le refus du colon Danny Dayan comme nouvel ambassadeur en décembre 2015 et le refus de l’occupation des territoires palestiniens. Elle dénonça ainsi la guerre contre la population de Gaza en 2014, comme un «massacre».

Dilma Roussef devenait trop indépendante et pouvait gênait les frères jumeaux américano-sionistes…

On envoya donc un exécutant des basses œuvres, Michel Temer, qui plus est d’origine libanaise, et très proche des israéliens, trop proche (on apprend sur le site Wikileaks que Temer travaillait déjà en 2006 pour les renseignements américains).

Sa manœuvre juridique de destitution réussit, et le coup d’état en douceur, entériné…ce qui en dit long sur les pseudos démocraties où le noyautage, la corruption, la collusion, règnent sans égal.

Une fois Président (non élu…), celui-ci ne fait même pas l’effort de cacher ses allégeances et remercie très rapidement ses maîtres qui lui permirent d’atteindre le Graal espéré.

Il nomme à des postes régaliens José Serra, grand ami de la communauté sioniste, comme ministre des Affaires étrangères, et Ilan Goldfajn, économiste né en Israël, comme Président de la Banque centrale. Les relations avec l’entité sioniste et son mentor américain se sont brusquement détendues…

Les mêmes manipulations hautement sophistiquées avaient accompagné auparavant la fin de mandat de Cristina Kirchner, Présidente de l’Argentine.

Ses multiples positions antisionistes et ses dénonciations des crimes sionistes durant la guerre contre les populations civiles de Gaza de 2014, (elle alla jusqu’à menacer d’ôter la nationalité argentine à tout juif participant à cette guerre !), lui valurent toute une campagne de déstabilisation, de dénigrement et même une tentative de coup d’état.

Elle avait également reproché aux USA et à l’OTAN de financer et de fournir de l’armement aux groupes terroristes au Moyen-Orient. Il n’en fallait pas plus…

Ces mêmes manipulations et tentatives de déstabilisation se retrouvent également au Venezuela où le Président Maduro, héritier de feu Hugo Chavez, tente de résister à la droite oligarchique alliée des Etats-Unis, bien décidée à le renverser.

 

« L’empire » est patient et n’a aucune limite morale dans ses procédés pour arriver à ses fins.

On voit bien qu’on assiste à une reprise en main américano-sioniste de la destinée des peuples d’Amérique du sud, après une période de pseudo-latence.

L’empire ne souhaite pas traiter d’égal à égal avec les grandes puissances du Sud. Il souhaite surtout maintenir son hégémonie à tout prix au nom de sa « destinée manifeste ».

 

Le Parti Anti Sioniste constate que les deux frères américano-sionistes pratiquent la même politique, au nom d’une idéologie dévoyée, dont le corollaire n’est que troubles, guerres et soumission des peuples et des nations, pour leurs seuls intérêts ineptes.

 Comme à notre habitude, nous ne pouvons que dénoncer cet état de fait et saluer le courage de femmes et d’hommes Sud-américains qui disent : non ! Et se lèvent au péril de leurs propres vies, pour que triomphe la justice sur cette terre.

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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