Tuesday, May 17, 2016

Le saviez vous ? Qui veut détruire l’armée française ?

Publié sur Le saviez vous ? Qui veut détruire l’armée française ?

hollande

Depuis des décennies, nos gouvernements successifs acquis aux intérêts euro-atlantistes ont lancé une mécanique qui réduit considérablement notre marge d’indépendance sur le plan politique, militaire et stratégique.

Un nouvel acte de soumission vient s’ajouter au sombre tableau de la France, province de Washington : un projet de loi a été déposé discrètement par le gouvernement le 4 janvier dernier, au Conseil des ministres.

Il autorise « l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du traité de l’Atlantique Nord ».

Cette démarche se veut donc répondre à la problématique actuelle du « statut » des QG internationaux en France. Le texte du projet de loi dit à ce sujet :

« En 2009, la France a décidé de réintégrer la structure de commandement de l’OTAN. En conséquence, elle a recommencé à accueillir du personnel de l’Organisation dans ses quartiers généraux militaires sans que ses QG ne bénéficient toutefois d’aucun statut international. Seuls des arrangements de circonstance ont permis jusqu’ici l’accueil de personnels de l’OTAN dans les QG situés sur le sol français.»

En d’autres termes, sous l’impulsion maladive d’Hollande, sous préfet de Washington en France, le projet de loi officialise discrètement le retour de militaires de l’OTAN sur le sol français, cinquante ans après que la France ait quitté cette organisation et que les militaires de l’OTAN soient expulsés par le général de Gaulle du sol français.

Est-ce que ça sous entend l’installation de bases militaires américaines en France, comme sous la IVe République ?

Pourtant, on a souvenir en 2008 d’un Hollande qui, en « bon » chef de l’opposition s’insurgeait contre Nicolas Sarkozy dont la volonté était de lier le sort de nos armées à celui de l’OTAN. Hollande s’opposait alors à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Il déclara à l’assemblée nationale :

« Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays. » Il s’inquiétait alors : « Il faut éclairer les Français sur la dangereuse rupture que sont en train d’opérer le président de la République et son gouvernement avec le consensus national qui prévalait sur les principes d’indépendance militaire et stratégique de notre pays. »

La girouette Hollande n’a plus à cœur aujourd’hui de défendre les mêmes positions. Pire, le travail que Sarkozy a commencé, il l’achève insidieusement en bradant notre indépendance militaire et stratégique à l’OTAN. Politique politicienne, quand tu nous tiens…

En effet, au sein de l’OTAN, le partenariat et l’intégration se résument à la subordination, quand ce n’est pas à l’alignement automatique. L’OTAN est une machine de guerre américaine, contrôlée par les Américains et destinée à asseoir leur hégémonie sur des alliés réduits en réalité au rang de simples vassaux exécutant les ordres. L’OTAN n’a qu’un seul commandement opérationnel suprême, le SACEUR, qui reste entre les mains du général américain, le général Philip M. Breedlove, actuel commandant suprême des forces alliées en Europe.

Glissement stratégique de la France pour intégrer l’OTAN :

Il fut un temps où la France était éclairée et autonome sur la question de la défense nationale. Dès la fin des années 50, elle avait mis en place une politique industrielle de défense orientée vers la recherche de l’autonomie stratégique et technologique. Celle-ci s’est structurée autour de grands projets et s’est appuyée sur de grands groupes étatiques. La France était autonome en termes de production d’armement, de logistique, etc. Depuis les années 90, notre autonomie a été peu à peu détruite en faveur de l’hégémonie américano-sioniste.

C’est toute l’infrastructure de la défense qui a subi de profonds changements, avec des privatisations successives d’entreprises françaises d’armement, réduction des effectifs de militaires en fonction, suppression du service national, réduction des budgets de la défense d’année en année, non renouvellement d’un armement vieillissant mais dont l’entretien coûte extrêmement cher. Cette spirale descendante visait principalement à favoriser l’intégration de la France au sein de l’OTAN.

De hauts-gradés de l’armée témoignent :

Régis Chamagne, anciennement colonel de l’armée de l’air, fit des déclarations édifiantes sur cette question sur le média libre Meta TV.

Ce qui ressort de son discours c’est que « le but des EU est d’asservir les nations européennes, y compris la France ». Or, pour asservir un pays, il faut détruire l’armée, corps défendant de la nation, car « L’armée est à la nation ce que le système immunitaire est au corps », disait-il très justement. Il ajouta : « La stratégie des EU consistait donc à faire croire aux nations européennes que seules, isolées, elles sont incapables de se défendre contre une menace potentielle ».

Les EU cherchaient donc à fragiliser tous ce qui a trait à la souveraineté militaire des nations européennes, en transformant leurs infrastructures de défense nationale.

De l’autosuffisance dans tous les domaines de la défense en terme de recherche, de savoir faire, de production d’armement, de logistique, etc…, on est passé, il y a 20 ans, toujours sous l’impulsion stratégique des EU, au développement d’un système plus spécialisé, « un pôle d’excellence », mis à la disposition des États-Unis et, plus largement, d’une coalition politique occidentale conforme à la doctrine américaine du « choc des civilisations ».

Ainsi, chaque pays européen qui a négligé l’ensemble des domaines spécifiques à la défense nationale pour privilégier essentiellement un pole d’excellence, a vu ses institutions militaires se fragiliser et devenir dépendantes des EU et de pays européens.

Quant au général Pinard Legry, ancien chef de corps du 4e Régiment étranger, qui termina sa carrière à la Direction du Renseignement Militaire, il déclara sur TV Liberté :

« La France a perdu une part importante de son indépendance dans la mesure ou son armée est obligée de solliciter l’aide de pays européens ou américaine  pour la logistique et le renseignement grâce notamment aux drones ».

Il ajoute que « la France fait également appel à des sociétés russes privées et ukrainiennes. Cette dépendance est assez surprenante et ce pour toutes les opérations même en Afrique ! (…) La contrepartie à ses prêts n’est jamais évoquée dans les médias, c’est à dire les accords commerciaux, les pressions exercées de type l’affaire BNP » (On peut citer également l’affaire PSA , le Mistral, … ). « Sommes-nous libres de vendre des BPC aux russes ? On perd en liberté d’action parce qu’on est asservi à ce qu’on appelle un « allié », mais un allié n’est pas un ami. À un moment donné, sur un objectif donné, pour un moment déterminé, des alliés sont devenus adversaires.(…) Certains pays ont sous-traité leur défense à l’OTAN , c’est-à-dire aux EU ».

Cette liberté de parole n’est pas permise aux militaires en fonction. On se souvient qu’un groupe d’officiers généraux et supérieurs des trois armées (terre, air, mer), regroupés anonymement dans le groupe « Surcouf », avait ouvertement critiqué les nouvelles orientations officielles décrites dans le livre blanc de la défense en 2008. Un texte publié sous ce nom dans Le Figaro (19 juin 2008) parlait d’« absence de critères politico-militaires d’intervention », de « flou des priorités géopolitiques », de « dépense publique considérable pour une utilité opérationnelle faible », de « véritable déclassement militaire de notre pays, dans un monde bien plus dangereux qu’hier ». En réponse, Sarkozy a tenté de faire identifier les contestataires afin de les sanctionner, à un moment où ses relations avec l’armée s’étaient particulièrement dégradées (affaire du 3e RPIMA de Carcassonne, démission du général Cuche).

Le Parti Anti Sioniste constate que les conflits d’intérêts, la non séparation des pouvoirs et les abus de pouvoirs sont aujourd’hui le mode opératoire du gouvernement.

Notre alignement sur la politique américaine, notre soumission aux systèmes financiers, à l’OTAN, à toutes ses institutions qui menacent la souveraineté de notre pays sont inacceptables. Les contestations de hauts-gradés dans l’armée sont source d’espoir.

Le Parti Anti Sioniste encourage ces initiatives compte tenu de la fonction principale de l’armée : être au service de la nation et du peuple souverain dont il doit assurer la sécurité.

Étant donné que les dirigeants de la Nation mènent une politique qui compromet gravement l’intérêt public, nous pouvons rêver d’une armée qui destitue le gouvernement de ses fonctions pour haute trahison.

Est-ce que ça restera un doux rêve ? L’avenir nous le dira…

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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