Publié sur Israël / Turquie, retour au grand amour
La presse israélienne annonce l’imminence de la signature d’un accord commerciale concernant l’exportation de gaz naturel depuis l’entité sioniste vers la Turquie.
Ainsi, Ankara pourrait acheter la moitié de la quantité de gaz extraite du gisement « Léviathan », à partir de 2020, avant de le transporter vers l’Europe, dans une deuxième étape.
Ce projet de traité commercial intervient au moment où la Turquie, visée par des représailles économiques russes depuis que son armée a abattu en Syrie un chasseur-bombardier Sukhoï, cherche désespérément de nouvelles sources d’approvisionnement en gaz. Or, l’État criminel israélien souhaite commercialiser les immenses réserves de ce combustible récemment découvertes au large de ses côtés. Il y a donc convergence d’intérêt entre les deux pays qui semblent prêts à oublier les divergences du passé.
En effet, cet accord scelle le rapprochement diplomatique entre Ankara et Tel-Aviv, après cinq années de glaciation. Les relations avaient été officiellement interrompues après « l’incident » de la flottille (doux euphémisme employé par les médias occidentaux sionisés pour parler d’un carnage largement prémédité), en mai 2010, lorsque les forces israéliennes avaient abordé le navire « Navi Marmara » dirigé par des militants turcs qui tentaient de briser le blocus de Gaza.
Les commandos sionistes avaient alors assassiné neuf militants désarmés, entrainant le courroux d’Ankara qui avait alors expulsé l’ambassadeur israélien, rappelé le sien qui était en poste en Israël, et suspendu la coopération militaire avec l’entité sioniste et empêché la participation de l’entité criminelle à des exercices militaires avec l’OTAN. Le Président Erdogan avait aussi exigé une indemnisation financière pour les familles des disparus ainsi que la levée immédiate du blocus de l’enclave palestinienne de Gaza.
Depuis, des émissaires des deux pays ont entamé des négociations secrètes afin de trouver une issue à la crise, et, en décembre dernier, un projet d’accord en plusieurs points a été élaboré, que Benyamin Netanyahou et Recep Tayyip Erdogan devraient avaliser officiellement d’ici peu. Israël, qui avait déjà présenté ses regrets en 2013, créera un fond de vingt millions de dollars destinés à indemniser les familles des morts du «Navi Marmara».
Quant aux ambassadeurs des deux pays, ils réintégreront leurs bureaux respectifs, alors qu’Ankara mettra fin à toutes les procédures engagées contre l’État criminel israélien et que la Turquie expulsera où empêchera d’agir Salah Al Arouri, un dirigeant du Hamas qui animerait à partir du territoire turc une infrastructure opérationnelle en Cisjordanie.
Ces négociations viennent après une année noire pour la Turquie. La guerre civile syrienne a jeté le pays dans la crise, exacerbant le conflit avec les Kurdes turcs et menant certains à dévoiler le soutien de la Turquie envers l’organisation terroriste État islamique, qui combat les forces kurdes en Irak et à qui elle achète du pétrole.
La Turquie a également accueilli deux millions de réfugiés fuyant la guerre. Elle affronte également des tensions avec l’Égypte au sujet du soutien turc au Hamas et aux Frères musulmans, maintenant interdits en Égypte, et des tensions avec la Russie à la suite de l’abattage d’un avion militaire russe par la Turquie en novembre dernier.
Tous ces éléments poussent l’autorité turque à restaurer les liens avec Israël, qui a été depuis toujours un partenaire historique. En effet, La Turquie a reconnu l’entité criminelle sioniste peu après sa fondation en 1948, et pendant les années 1990 les deux pays ont construit une relation forte de défense, menant régulièrement des exercices militaires conjoints et signés des ventes d’armes.
Lors de son arrivée au pouvoir en 2002, le Président Erdogan avait semblé vouloir réorienter sa politique étrangère en faveur des Palestiniens, laissant croire au monde musulman qu’il était le nouveau héros de la cause palestinienne, mais, mis à part quelques gesticulations verbales savamment théâtralisées et purement démagogiques, rien de concret n’a été réalisé dans ce sens.
Dans la réalité, jusqu’au « carnage de la flottille », les relations bilatérales entre Israël et la Turquie avaient connu une très nette amélioration sous le régime du Président Erdogan. Le volume d’échanges commerciaux entre Tel-Aviv et Ankara avait largement augmenté avec une coopération très dynamique dans le secteur du tourisme, de l’eau, l’agro-alimentaire, l’énergie, et même l’armement. En effet, depuis 2005, l’armée turque utilise les drones israéliens MALE Heron, alors que jusqu’en 2010, la Turquie était la 1ère destination touristique des Israéliens.
En termes de politique étrangère, l’implication active de la Turquie dans la guerre américano- sioniste menée contre la Syrie et son peuple, a fait tomber le masque et a dévoilé au grand jour son alliance et sa convergence d’intérêts avec les ennemis de la résistance.
En début d’année 2016, Erdogan déclarait alors, pour ceux qui auraient encore des doutes, « Nous devons accepter le fait que nous avons besoin d’Israël. C’est une réalité dans la région ». Son exigence de levée immédiate du blocus de Gaza n’étant désormais qu’un lointain souvenir….
L’entité sioniste, elle, se réjouit du renforcement des liens avec l’un de ses rares partenaires commerciaux au Moyen-Orient. Cela lui rouvrirait la porte à des exercices militaires avec l’OTAN, même si sa motivation principale reste économique. En effet, depuis des mois, le premier ministre et criminel de guerre, Netanyahu, a poussé pour promulguer un programme controversé qui autoriserait l’exploitation de l’énorme gisement off-shore de gaz naturel israélien, qu’il considère comme essentiel pour la sécurité nationale d’Israël. Un accord avec la Turquie pourrait à la fois la restaurer comme allié et en faire un gros acheteur de gaz naturel israélien.
Le Parti Anti Sioniste condamne et se désole de l’attitude de la Turquie consistant à commercer avec l’entité sioniste criminelle. Il est triste de voir ce pays musulman, à la civilisation plurimillénaire, se fourvoyer en s’alliant avec un état terroriste qui occupe, assassine et torture des populations civiles désarmées.
Il n’y a aucun doute que le peuple turc ne cautionne en rien la politique étrangère pro-sioniste de ses dirigeants, qui osent se réclamer de la religion musulmane alors qu’ils en bafouent toutes les valeurs.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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