Publié sur L’argent sioniste et la conscience humaine
Il existe encore des personnes plaçant leurs principes au-dessus de toutes considérations matérielles ou carriéristes.
C’est ce que vient de démontrer l’historienne britannique Catherine Hall, professeur à l’University College de Londres (UCL), qui a refusé le prix israélien Dan David, ainsi qu’une récompense d’un million de dollars.
Hall aurait dû recevoir le prix pour son « impact sur l’histoire sociale, en tant que pionnière de l’histoire du genre, de la race et de l’esclavage. Active dans le mouvement de libération des femmes, son travail s’est concentré sur l’histoire des femmes dans les années 1970 », a annoncé le journal israélien « Haaretz ».
« Ceci est un choix politique indépendant, pris après de nombreuses discussions avec ceux qui sont profondément engagés dans la question israélo-palestinienne », a écrit l’historienne dans un communiqué cité par le même journal, ajoutant qu’elle considérait ce geste
« comme étant la meilleure manière d’agir étant donné la politique israélienne et la situation en Palestine ».
Catherine Hall marque ainsi son soutien à la campagne de boycott des institutions israéliennes, qui a débuté en octobre 2014 avec la mise en circulation d’un engagement de ne pas collaborer à des projets ou événements impliquant des institutions universitaires israéliennes, à ne pas enseigner ou participer à des conférences ou à d’autres événements dans ces institutions, et à ne pas publier dans des journaux scientifiques basés en Israël, jusqu’à ce que ces institutions cessent leur complicité dans le viol des droits des Palestiniens comme stipulé dans le droit international, et respectent les pleins droits des Palestiniens.
Cette campagne de boycott des institutions entre dans la sphère du mouvement plus général BDS ( boycott, désinvestissements et sanctions) , crée en 2005 par diverses ONG palestiniennes et visant à exercer diverses pressions économiques, académiques culturelles et politiques sur l’entité sioniste afin d’aboutir à la réalisation de trois objectifs : la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes, l’égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens.
La campagne BDS, qui se réfère explicitement aux campagnes de boycott ayant été conduites contre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, inquiète sérieusement les Israéliens qui ne pensaient pas qu’elle prendrait une telle l’ampleur.
Preuve du succès de ce mouvement, la frénésie des agents sionistes dans les états occidentaux, qui tentent par tous les moyens de briser cette campagne, allant même jusqu’à pénaliser dans certains pays, tout appel au boycott des produits ou institutions israéliennes.
On rappelle ainsi que notre Premier ministre Manuel Valls, « éternellement attaché à Israël », attaque régulièrement le mouvement BDS en l’amalgamant à de l’antisémitisme (encore récemment lors de sa visite en Palestine occupée), et que la Cour de cassation avait condamné en octobre 14 militants de ce mouvement, faisant de la France la seule démocratie au monde où l’appel au boycott par un mouvement associatif ou citoyen pour critiquer la politique d’un État tiers est interdit.
Autre preuve du succès du boycott, la déclaration en juin 2014 du Premier ministre et criminel de guerre Benjamin Netanyahou, affirmant que BDS constituait une « menace stratégique » pour le régime criminel israélien.
L’entité criminelle interdit donc la résistance armée contre son occupation de la Palestine, qu’elle qualifie de terrorisme, mais elle empêche aussi la résistance non violente que constitue le boycott de ses institutions.
En réalité, l’état criminel ne souhaite qu’une chose : la soumission totale à sa politique coloniale et meurtrière.
Le Parti Anti Sioniste applaudit la noble réaction du professeur Catherine Hall, refusant de fouler aux pieds ses principes de justice et de céder à l’appât du gain.
Elle est un exemple de courage et de résistance, face à tous ceux qui s’aplatissent devant le sionisme et vendent leur âme pour quelques deniers.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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