Publié sur Iran/PSA: de l’embargo aux contrats.
Alors que les français vont admirer au salon de l’automobile le dernier modèle de Peugeot, une information inédite concernant le constructeur français nous est parvenu de nos chasseurs d’informations. Le groupe PSA Peugeot Citroën est en pleine restructuration, due à une perte de son chiffre d’affaire. Le « le saviez vous » de cette semaine a voulu savoir pourquoi les médias nous cachent encore les raisons de ce drame social qui touche le secteur automobile français.
Le 12 juillet dernier, le groupe automobile français PSA confirmait le plan de restructuration tant redouté depuis des mois. Plan qui allait aboutir notamment à la fermeture de son usine de fabrication d’automobiles à Aulnay sous bois.
La restructuration, particulièrement catastrophique (8000 suppressions d’emploi, sans compter les conséquences sur les sous-traitants), était expliquée par la baisse du marché européen, où le groupe prévoyait une baisse de 10 % de ses ventes.
Parmi toutes les réactions atterrées que cette annonce avait suscitées, l’une d’elles détonait : le délégué syndical CGT de la boîte pointait comme principal responsable des difficultés, l’abandon par Peugeot du marché iranien depuis février 2012.
Marché sur lequel Peugeot avait écoulé près de 500.000 véhicules en 2011, en partenariat avec un constructeur local nommé Khodro, Ce qui représentait pas loin de 13 % des ventes mondiales de Peugeot l’année passée.
Pourquoi Peugeot a-t-il donc décidé d’abandonner ce marché considérable ? La réponse de la direction est confuse, invoquant un problème de financement lié à des sanctions financières européennes prises contre l’Iran qui gêneraient les paiements interbancaires.
L’argument du problème bancaire étant ridicule, d’autres firmes faisant sans problèmes des affaires en Iran. La réalité est tout autre. En février 2012, PSA avait noué une alliance avec General Motors, firme américaine détenue à 60 % par l’Etat fédéral, qui est entrée dans le capital de PSA à hauteur de 7 %. Or l’actionnaire principal du nouvel ami de Peugeot (les États-Unis, donc) est bien connu pour ne pas apprécier l’Iran.
C’est donc l’administration Obama qui a demandé à General Motors d’imposer à Peugeot de se retirer du marché iranien. Cette décision semble même avoir été une condition préalable à l’entrée de Général Motors dans le capital de Peugeot.
On cherche dans tous les articles de presse, et on ne trouve rien à propos de l’Iran. Alors puisque les journalistes sont des feignasses, on va remonter à la source, le rapport Sartorius ( rapport commandé par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, sur la restructuration de peugeot). Vu qu’il fait 47 pages, il en aura bien consacré une au marché iranien (13 % des ventes en 2011, je le rappelle) ? Eh bien non, on ne trouve rien.
D’ailleurs, le rapport mentionne sans aucun problème une répartition des ventes Peugeot dans le monde dont le total est toujours inférieur à 100 %. Il a tout simplement supprimé le paragraphe concernant l’Iran.
De son côté, la presse française qui occulte toute cette affaire, fustige les « erreurs stratégiques » de Peugeot, coupable d’avoir « manqué d’ambition dans l’internationalisation du groupe ».
Enfin, pour finir sur une note positive, le rapport Sartorius trouve que l’alliance de Peugeot avec General Motors est plutôt une bonne idée, même si celle-ci a conduit à la suppression de 8000 emplois dans le secteur automobile français. Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge. » Yevgeny Yevtushenko
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