Publié sur Daesh et les rêves inavoués de Netanyahou
Alors que plus de 4 ans de guerre en Syrie ont dévasté le pays, les rumeurs sur l’implication de l’entité sioniste dans cette guerre sont sur toutes les lèvres. C’est officiel, l’ombre de l’entité sioniste d’Israël a toujours plané sur la Syrie bafouant continuellement le Droit International et ce par ses incessants soutiens aux forces obscurantistes de Daesh.
Resté discret depuis le début du conflit, le premier ministre, Benyamin Netanyahou, a récemment déclaré, pour la première fois lors d’une conférence, à son retour de la COP 21, que l’armée israélienne « menait de temps en temps des opérations en Syrie afin d’éviter que ce pays ne se transforme en front contre nous ».
Il a ajouté : « Nous faisons tout ce qu’il faut pour éviter des livraisons d’armes, particulièrement létales de la Syrie vers le Liban ».Tsahal aurait effectué plus d’une dizaine d’attaques aériennes en Syrie depuis 2013. La plupart de ces frappes auraient visé des transports d’armes destinées au Hezbollah qui combat Daesh aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad.
Voilà donc le mode opératoire des autorités israéliennes : agir, impunément pendant près de 3 ans, incognito, de manière insidieuse, sournoise, défiant la souveraineté des pays, sans que cela ne soulève une quelconque indignation sur la scène internationale.
D’ici quelques années et s’il est réélu, Benyamin Netanyahou nous annoncera peut-être, officiellement la pratique fréquente des assassinats ciblés.
Il y a quelques jours, le Hezbollah a attribué l’élimination de Samir Kuntar aux forces israéliennes, qui se sont réjouies de la nouvelle, sans pour autant revendiquer l’attentat de Damas. Cette figure symbolique de la Résistance avait été emprisonnée à 16 ans et libérée 30 ans plus tard en 2008, lors d’un échange de détenus.
Dans quelques temps, peut-être, Benyamin Netanyahou nous déclarera-t-il, officiellement toutes les mesures prises pour apporter des soins médicaux aux extrémistes de tous bords « Daesh, el Nosra, …etc ». Ces derniers bénéficient de véritables traitements de faveur au sein des hôpitaux israéliens.
Un rapport révélé en décembre 2014, par Ban Ki-Moon, présenté au Conseil de Sécurité de l’ONU reconnaissait que les israéliens entretenaient des relations avec les «rebelles syriens» depuis 2013, facilitant le traitement médical des combattants blessés.
Le document souligne que l’entité sioniste a soigné plus de 1000 combattants syriens. Le texte présenté par Ban Ki-Moon se base sur les rapports fournis par les contingents de l’Undof, déployés sur le terrain dans le Golan occupé. Ils font état d’une «coordination quotidienne entre Israël et les rebelles syriens, y compris les groupes affiliés à Al Qaïda », grâce à des «canaux de communication ouverts en permanence».
Viendra-t-il un temps où Benyamin Netanyahou nous avouera que l’empire américano-sioniste approvisionnait militairement Daesh ? Les preuves d’un soutien matériel aux terroristes d’ISIS sur le champ de bataille syrien par le Département d’Etat et la CIA remontent au moins à 2012-2013. Le rapport de l’organisation anglaise « Conflict Armement Research » qui a remonté la trace des roquettes anti-char croates récupérées par les combattants de Daesh, est arrivé à un réseau conjoint CIA/Arabie Saoudite via des numéros de séries identifiables.
Aussi, les dires du Général Vincent Desportes, grand stratège militaire français, sanctionné en 2010 pour son franc-parler (il quitta l’armée) sont-ils édifiants. Le 17 décembre 2014, lors d’une audition par une commission du Sénat français chargée de la défense et des affaires étrangères, il a déclaré que
« le monstre Daesh avait été créé par les Etats-Unis par intérêt politique à court terme (…). Par complaisance ou par volonté délibérée, d’autres acteurs –qui s’affichent amis de l’Occident- ont contribué à cette construction et à son renforcement ( Israël, Turquie, Arabie Saoudite… ?) ».
Il ajoute :
« Daesh dispose de nombreux équipements militaires, rustiques mais aussi lourds et sophistiqués. (…), nous sommes confrontés à une véritable armée encadrée par des militaires professionnels ».
La question légitime que l’on peut se poser : ces militaires professionnels, par qui ont-ils été formés et de quels pays viennent-ils ?
En juillet 2015, les commandos du Hezbollah d’Irak ont capturé quatre « conseillers militaires » de Daesh qui avaient en leur possession des passeports américains et israéliens. Selon une source sécuritaire irakienne, 3 de ces conseillers sont de nationalité israélo-américaine, et le 4ème était originaire du golfe persique. Quoi qu’il en soit, le célèbre Edward Snowden, ex-agent de l’Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA), a aussi révélé en juillet 2014, que les services de renseignement britannique et américain, ainsi que le Mossad, avaient collaboré ensemble à la création de l’État Islamique en Irak et au Levant (Daesh). Leur objectif : protéger l’entité sioniste en créant une organisation terroriste capable d’attirer tous les extrémistes du monde vers un seul endroit, selon une stratégie baptisée « le nid de frelons ».
Abou Bakr al-Baghdadi, chef de Daesh, a selon lui, suivi une formation militaire intensive durant une année entière au sein du Mossad, sans compter des cours de théologie et des cours pour maîtriser l’art du discours.
On peut aussi lire dans un document officiel de la Defense Intelligence Agency du Pentagone (DIA), daté du 12 août 2012, que « l’avènement d’un Etat Islamique est un atout stratégique américain ».
Ce document a été déclassifié grâce à un procès fédéral, le 18 mai 2015 sur l’initiative du groupe conservateur « Judicial Watch » lors de la compétition pour les présidentielles.
Un jour, peut-être, Benyamin Netanyahou nous avouera-t-il que Daesh a contribué à réaliser son rêve, celui de l’avènement du Grand Israël ? Daesh redessine les frontières du Moyen-Orient en favorisant l’éclatement et le morcellement des pays arabes.
Les faucons sionistes rêvent d’un remodelage des frontières héritées de la colonisation. Ils rêvent de pays divisés, soumis, faciles à dominer. Dans un article publié, en février 1982, par la revue de l’Organisation sioniste mondiale Kivunim, Oded Yinon, un journaliste israélien, qui avait travaillé pour le ministère israélien des Affaires étrangères, expliquait que la stratégie d’Israël consistait à favoriser l’éclatement des pays arabes sur des bases confessionnelles ou ethniques.
Il soutenait que le plan de décomposition du Liban en petits cantons confessionnels, pour lequel les Israéliens travaillaient depuis la fin des années 60 (…) devait être appliqué à tout le monde arabe : en Irak (trois Etats : sunnite, kurde et chiite), en Syrie (trois Etats : alaouite, druze, sunnite), en Jordanie (une partie pour les Bédouins et l’autre pour les Palestiniens) et en Arabie Saoudite, amputée de ses provinces pétrolières et ramenée à une mosaïque tribale.
Heureusement, la Russie est venue calmer les ardeurs daesho-sionistes des faiseurs de guerre, en freinant leur expansion territoriale. En attendant que Benyamin Netanyahou nous parle de ses rêves inavoués, qui se réaliseront selon son idéologie sioniste, à travers la destruction des peuples et des nations, le Parti Anti Sioniste ne doute guère que ses rêves et ceux de ses frères oligarques se transformeront en cauchemars, car la Divine Providence se chargera de rétablir l’ordre et la justice dans un monde ou les monstres n’auront plus leur place.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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