Publié sur Russie/Israël une relation complexe sur fond de géopolitique
Les rapports entre la Russie et l’entité sioniste criminelle ont toujours été complexes. Plutôt cordiaux, ils sont néanmoins teintés de méfiance réciproque voire même d’hostilité depuis l’implication de Moscou sur le théâtre d’opération syrien.
Israéliens et russes ont toujours entretenus de bonnes relations, étayées par d’importants échanges commerciaux; en effet, Moscou est le plus grand fournisseur de pétrole brut d’Israël, alors qu’une zone de libre échange est prévue prochainement dans les secteurs de la haute technologie et l’agriculture.
« Le pont humain » est un autre facteur important favorisant les liens : environ 1 million d’israéliens sur 8 millions au total, sont issus de l’espace russe, ce qui fait de la langue de Tolstoï la troisième du pays, après l’hébreu et l’arabe.
Par ailleurs, bien que moins influent qu’en occident où il est aux commandes, le lobby sioniste est néanmoins important en Russie, particulièrement dans le domaine économique qui reste la chasse gardée des « amis d’Israël ».
Ainsi, en dépit d’intérêts divergents voire frontalement opposés, sur un certain nombre de dossiers, Moscou et Tel-Aviv s’efforcent de garder en apparence de bonnes relations ; pour preuve, l’entité criminelle n’a pas critiqué l’intervention russe en Syrie, comme si elle n’était pas concernée…
Pourtant, l’implication militaire directe de la Russie en Syrie a freiné les ambitions israéliennes dans la région, mettant en danger la stratégie sioniste. Mais il semblerait que sur ce dossier, un accord ait été conclu entre Poutine et Netanyahu, comme l’a résumé le ministre de la guerre israélien Moshe Yaalon de la manière suivante : « nous ne les dérangeons pas et ils ne nous dérangent pas non plus».
Ce qui signifie que les Israéliens n’interfèrent pas dans les opérations russes en soutien aux Syriens tant que les Russes n’interfèrent pas dans les opérations de combat entre Israël et le Hezbollah.
Sur le terrain, c’est pourtant une toute autre histoire, Russie et Israël ne s’affrontent pas directement, mais il y a une coordination étroite et une entente évidente entre les troupes de l’armée syrienne, l’Iran, le Hezbollah et la Russie : Moscou devient ainsi « de facto » l’allié de la résistance à l’entité sioniste et à ses créations takfirites, ce qui empêche désormais l’aviation israélienne d’apporter un soutien aérien conséquent aux troupes de Daesh.
Car mis à part les médias occidentaux, il n’est pas un secret que l’armée israélienne fournit depuis le début du conflit un soutien aux opérations terroristes alors que ses commandos se trouvent présents sur le sol syrien.
Chacun poursuit donc ses objectifs : d’un côté, la Russie de Poutine, qui, lors d’une réunion à Sotchi a rejeté les préoccupations de Netanyahu en insistant sur le fait que Bachar al Assad était un facteur de stabilité dans la région. De l’autre, l’entité sioniste qui compte poursuivre ses opérations aériennes en Syrie (en soutien à Daesh et contre la résistance) comme l’a déclaré son ministre de la guerre.
L’autre sujet qui enrage l’entité sioniste est le rapprochement significatif de Moscou et Téhéran : cette dernière a bénéficié du soutien russe lors des négociations victorieuses sur le nucléaire, impliquant la levée de l’embargo et la livraison par la Russie de systèmes de missiles sophistiqués S300 (voire S400), offrant une défense solide face à la menace militaire sioniste. Désormais, Tel-Aviv redoute que Moscou ne livre des systèmes d’armements offensifs avancés à l’Iran, la Syrie ou le Hezbollah, ce qui expliquerait la position mitigée du gouvernement israélien sur la crise ukrainienne, afin d’amadouer le Kremlin (Israël s’est abstenu de voter contre l’annexion de la Crimée par Moscou et n’a jamais soutenu ouvertement les autorités ukrainiennes).
Ainsi malgré des apparences trompeuses, la Russie et Israël se trouvent désormais dans deux camps en confrontation mais ne peuvent s’affronter directement sous peine de déclencher un conflit mondial, car l’entité est l’allié indéfectible de l’empire américain.
La situation étant très sensible chacun opte pour la prudence afin d’éviter l’étincelle qui embraserait la région.
Poutine joue sur du velours car il affronte sur le front intérieur russe un pouvoir sioniste très puissant qui cherche à le renverser sans y arriver du fait de son fort soutien populaire et de sa main mise sur le pouvoir militaire. En parallèle, sur le front extérieur, sa politique de résistance et de souveraineté peut conduire à une guerre nucléaire. Ce qui est sûr c’est que si l’Empire attaque la Russie, elle ripostera. Elle est prête à entrer en guerre si nécessaire, mais fera tout son possible pour l’éviter
Quant à l’entité sioniste criminelle, son probable échec à renverser le pouvoir légitime syrien l’amènera à se retrouver en infériorité significative face à l’axe de la résistance.
Ayant peu de chance de convaincre Moscou de lâcher le Président élu Bachar Al Assad, sa seule option pour tenter d’affaiblir cet axe est une alliance sous l’égide des États-Unis avec les puissances sunnites régionales, Arabie saoudite et Turquie en tête, ouvrant la voie à un conflit chiites/sunnites dévastateur pour le monde musulman et la région.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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