Publié sur Nouvelle stratégie US en Syrie
Alors que le gouvernement légitime de Damas aborde en position de force les négociations de Genève concernant l’avenir du pays, il semblerait que les États-Unis tentent de reprendre la main dans le dossier syrien.
En effet, le succès de l’intervention russe oblige Washington à réajuster sa stratégie, sachant qu’il est désormais improbable de voir les hordes de Daesh et consorts faire chuter le régime du Président élu Bachar Al Assad.
Ainsi, au moment où l’armée loyaliste continue de gagner du terrain, on apprend que les forces américaines aménagent une base aérienne militaire dans le nord-est de la Syrie, en zone contrôlée par les kurdes. Il est inutile de préciser que cela se déroule en violation de la souveraineté du pays.
De son côté, l’armée russe étend sa présence à l’aéroport international de Kameshli près de la frontière turque, dans une région contrôlée par les forces gouvernementales syriennes.
Les deux bases n’étant séparées que d’environ 50 km, la situation est potentiellement explosive…
Il semblerait donc que les deux parties préparent le terrain à l’après-guerre, chacun plaçant ses pions : d’un côté, Assad et Poutine souhaitent éviter la partition du pays, alors que de l’autre, Washington désire au contraire diviser la Syrie, à défaut de pouvoir prendre le contrôle de la totalité du territoire.
Dans tous les cas, le grand perdant est la Turquie, qui devra faire une croix sur toute intervention dans le nord syrien. Son allié américain a tenté néanmoins de la rassurer, comme semblent le montrer les propos du vice-président américain Joe Biden qui s’est dit prêt à une option militaire en cas d’échec des négociations, lors d’une rencontre avec le ministre turc des affaires étrangères.
Les Etats-Unis semblent donc s’orienter, selon la stratégie du « diviser pour régner », vers une tentative de partage du pays. Stratégie qu’ils souhaitent d’ailleurs élargir à toute la région avec le fameux concept de « nouveau Moyen-Orient ». Leur intention est d’y rester en tant que puissance militaire principale, et ne pas céder à la Russie l’initiative dans la région, alors que celle-ci y est redevenue un acteur de premier plan, faisant contrepoids à la puissance américaine.
Le plan de partition de la Syrie vise ainsi à éviter le renforcement de la position russe dans la région, mais aussi à affaiblir l’un des piliers de l’axe de la résistance au sionisme, en le transformant en un état non viable et faible, à l’image de l’Irak actuel.
Pour mieux saisir cette volonté de partager la Syrie, il suffit de lire ce qu’en pense Richard Haas, le président du très influent Concil on Foreign Relations (CFR), principal inspirateur de la politique étrangère US :
« Une Syrie, constituée d’enclaves ou cantons, est probablement la meilleure des options disponibles, à la fois aujourd’hui et dans l’avenir prévisible. Ni les Etats-Unis ni personne d’autre n’ont un intérêt national vital dans la restauration du gouvernement syrien, qui dirigerait tout le pays. Il est seulement nécessaire d’arrêter l’ « Etat islamique » et les autres groupes ».
On aura deviné que le « personne d’autre » dont il est question n’est autre que l’entité sioniste criminelle israélienne, qui serait la principale bénéficiaire du démembrement de la Syrie.
Le Parti Anti Sioniste s’insurge contre toute tentative de partition de la Syrie. Cela coûterait très cher au peuple syrien, qu’il appelle à l’unité face aux semeurs de discorde et de division que sont les américains et leurs alliés.
Nul doute que cette partition entrainerait la prolongation de la guerre civile et créerait un «effet domino» dans toute la région.
Seul le retour à une Syrie unifiée et débarrassée de toute ingérence étrangère pourrait garantir un retour à la paix.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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