Monday, February 25, 2019

L’Arabie Saoudite sur la « liste noire » du blanchiment d’argent de l’UE

Publié sur L’Arabie Saoudite sur la « liste noire » du blanchiment d’argent de l’UE

Le 13 février dernier, la Commission européenne a mis à jour sa liste actualisée des États ou juridictions présentant des carences en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Bruxelles a proposé d’ajouter sept pays, en particulier l’Arabie Saoudite, à cette « liste noire ».

Celle-ci comprend d’autres nouveaux venus comme le Panama, ainsi que quatre territoires étasuniens (les Samoa américaines, les îles Vierges américaines, Porto Rico et Guam) qui côtoient désormais la Libye, le Botswana ou encore le Ghana déjà présents sur cette liste parmi une quinzaine d’autres pays.

La proposition devra encore recevoir l’aval du Parlement européen et des pays de l’UE, dont certains comme la France et le Royaume-Uni ont exprimé des réserves sur cette nouvelle liste de 23 pays à « haut risque ».

« Ils souhaitent ménager leurs relations commerciales avec Riyad », confie une source européenne. « Nous contestons la méthode de la Commission, réagit un des pays concernés. Non seulement les critères de la Commission sont plus exigeants que ceux du Groupe d’action financière (Gafi) », dont la liste noire ne comprend que 11 pays au total, « mais son approche est beaucoup plus punitive. En effet, le Gafi laisse du temps au pays pour rectifier ce qui doit l’être, avant de l’inscrire sur sa liste alors que la Commission ne donne pas ce temps ».

« Nous avons mis en place les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux », a fait valoir la commissaire européenne en charge des questions de justice, Vera Jourova, consciente des critiques formulées sur la méthode.

« Nous avons mis en place les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux », a-t-elle insisté, ajoutant que « l’argent sale est le moteur de la criminalité organisée et du terrorisme ».

Le fait de se retrouver sur cette liste ne déclenche pas de sanctions, mais il oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières impliquant des clients ou des établissements financiers dans ces pays.

Le Parlement européen et le Conseil ont un délai d’un mois à partir du 13 février – susceptible d’être étendu à deux mois – pour accepter ou rejeter en bloc cette liste. Pour que ce dernier cas se réalise, il faudrait que la moitié des états membres s’opposent à la nouvelle liste, et alors ce serait la liste noire précédente qui s’appliquerait.

Le gouvernement saoudien a déclaré qu’il regrettait cette décision et le ministre saoudien des Finances Mohammed Al-Jadaan cité par l’agence de presse du Royaume, a ajouté : « L’engagement de l’Arabie Saoudite dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est une priorité stratégique pour le Royaume. Nous allons continuer à développer et améliorer notre cadre réglementaire pour parvenir à cet objectif ». Un comble quand on sait à quel point Riyad est notoirement impliqué dans le financement des groupes terroristes qui ensanglantent la Syrie et l’Irak.

Selon Reuters, Londres a mené bataille pour exclure l’Arabie Saoudite de cette liste et l’AFP écrit que « les réticences de capitales comme Paris ou Londres sont interprétées par certains comme une volonté de ne pas envenimer les relations avec certains pays. Notamment celles avec l’Arabie Saoudite ».

En effet, le royaume saoudien est un important importateur de marchandises et d’armes de l’UE et plusieurs grandes banques britanniques sont présentes dans le pays, dont la puissante et influente HSBC.

Malgré de nombreux efforts déployés pour améliorer son image au niveau international, largement ternie par l’affaire khashoggi ou encore la guerre meurtrière qu’il mène contre le peuple yéménite, le royaume wahhabite continu de payer les conséquences de sa politique de soutien et financement du terrorisme.

 

Le Parti Anti Sioniste se félicite de cette décision de la Commission européenne, et de toutes sanctions qui frapperaient le régime criminel de Riyad, responsable de tant de massacres au Yémen et en Syrie.

Il serait temps que ce royaume de la barbarie soit mis au ban de la communauté internationale et que ses dirigeants soient jugés et condamnés pour les crimes dont ils se sont rendus coupables.

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