Wednesday, December 9, 2015

LA TURQUIE VIOLE LA SOUVERAINETÉ IRAKIENNE

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Soldats turcs en Irak
Soldats turcs en Irak

Soldats turcs en Irak

Après l’incident de l’avion russe abattu dans le ciel syrien ayant provoqué l’ire de Moscou, la Turquie fait cette fois parler d’elle en Irak, dont elle a violé la souveraineté territoriale en déployant jeudi dernier et sans l’aval de Bagdad, plusieurs centaines de militaires équipés de chars et d’artillerie près d’un camp kurde peshmerga dans le nord du pays.

L’objectif d’Ankara étant d’entraîner les Kurdes irakiens (peshmergas) à combattre Daech et à reprendre Mossoul prise par l’Etat islamique (EI) en juin 2014.

Cette violation de la souveraineté irakienne a suscité la colère de Bagdad, dont le premier ministre Haïdar al Abadi a déclaré qu’il saisirait le Conseil de sécurité des Nations unies si les troupes turques ne se retirent pas dans les 48 heures.

Pour les autorités irakiennes, le nombre des soldats turcs est bien trop élevé pour expliquer leur présence par l’unique objectif d’apporter un soutien aux combattants kurdes et la nécessité de protéger les instructeurs turcs.

La réaction irakienne a toutefois été mesurée dans un premier temps, le porte-parole du ministère de la défense Nassir Nouri ayant déclaré que « des mesures seraient prises par l’Irak, par des canaux diplomatiques » ajoutant que son pays « ne souhaitait pas l’exacerbation de la situation ».

En revanche, d’autres réactions ont été plus virulentes, à l’image de celle du chef du comité de sécurité et de défense du parlement irakien qui a estimé que

l’Irak pourrait demander l’ingérence militaire de la Russie suite à l’incursion turque et a menacé Ankara de lancer une opération militaire contre ses soldats si ceux-ci ne se retiraient pas sans délai de l’Irak.

Malgré le fait que les dirigeants irakiens aient déclaré, à plusieurs reprises qu’ils étaient prêts à accueillir toute aide venue de l’étranger pour lutter contre Daech, il va sans dire que cela se ferait en concertation et avec l’aval du gouvernement et il semblait évident qu’une invasion directe d’un pays étranger restait hors de question, ce que la Turquie ne semble pas avoir compris…

Suite à ces réactions, Ankara a décidé de calmer le jeu, en assurant qu’il n’y aurait pas de nouveau déploiement de forces militaires turques tant que les préoccupations de l’Irak ne seraient pas prises en compte. Mais le sort des troupes déjà déployées n’a pas été précisé.

La Ligue arabe a réagi en condamnant verbalement le déploiement turc et en menaçant d’en appeler à l’ONU alors que la République Islamique d’Iran a jugé cet acte comme dangereux pour la sécurité régionale. Les Etats-Unis ont pour leur part précisé que ce déploiement ne s’inscrivait pas dans les activités de la coalition conduite par Washington contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.

Ainsi, alors que la Turquie du président Erdogan se voyait comme un facteur de stabilité dans la région, elle est aujourd’hui, en pleine crise diplomatique avec la Russie, en guerre ouverte contre le régime de Bachar el-Assad, en froid avec l’Iran qui l’accuse de tirer profit du pétrole de Daesh et de surcroit, depuis quelques jours, en situation de crise ouverte avec l’Irak.

Forte de son statut de membre de l’OTAN et bénéficiant de la protection de ses maitres américano-sionistes, la Turquie se croit autorisée à faire ce que bon lui semble dans la région, en se comportant avec arrogance et provocation.

De ce fait, Ankara a réussi à se mettre à dos toute la région suite à ses mauvais choix en politique étrangère et à sa volonté d’attiser et de profiter du chaos régional en tentant d’abuser de la situation de faiblesse de certains de ses voisins afin de favoriser ses intérêts.

Le Parti Anti Sioniste condamne cette attitude dangereuse et irresponsable et prévient la Turquie qu’elle serait mieux inspirée de revenir à la raison en arrêtant son jeu dangereux qui ne cesse d’attiser les tensions, avant de s’exposer à un retour de bâton qui lui fera regretter ce comportement.

Elle serait plutôt honorée de quitter le giron impérialiste pour rejoindre l’Axe de la Résistance et redevenir ainsi la puissance fière et indépendante qu’elle mérite d’être.

Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

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